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Cannabis dans les textes anciens : les restes d’une vision antique

Quand on aborde le sujet du cannabis dans les textes anciens, on se rend rapidement compte du nombre de sources disponibles et des multiples références à la plante qu’ont écrites nos ancêtres dans l’histoire. Connu depuis 15 000 ans, le cannabis a de tous temps été utilisé, dans le cadre médicinal, liturgique, artisanal… Et petit à petit, on a commencé à en comprendre les effets sur l’organisme, ou ses qualités notamment dans le domaine textile.

Avec, au cours de l’Antiquité, l’avénement d’une tradition écrite, le cannabis dans les textes anciens s’est révélé être bien présent. Les auteurs antiques ont commencé à classifier les plantes, leurs effets, leur utilisation, dans des volumes presque encyclopédiques. Ainsi, nous avons sélectionné trois personnages des Ier et IIe siècles après J.-C., les Grecs Dioscoride et Galien, ainsi que le Latin Pline l’Ancien qui, sur une centaine d’années, vont à plusieurs reprises faire mention du cannabis dans leurs écrits.

Dioscoride, médecin, pharmacologue et botaniste grec

Médecin mais aussi botaniste, Dioscoride (né vers 20-40, mort vers 90 ap), a pris soin de décrire le cannabis dans son oeuvre De materia medica. « Le cannabis cultivé que certains appellent cannabion et les autres schoenostrophion et d’autres asterion, est une plante utile pour la confection de cordages solides. Ses feuilles sont comme celles du frêne. Il donne une odeur désagréable et a de longues tiges creuses. Le cannabis sauvage que certains appellent hydrastina et les Romains terminalis, a des tiges comme la mauve mais plus rugueuses, plus petites de taille et de couleur plus foncée », a-t-il écrit.

Le sujet du cannabis dans les textes anciens est vaste, mais pour ce qui est des effets de la plante, Dioscoride reste peu loquace. « Ses graines ont une forme sphérique, d’en trop manger diminue la puissance sexuelle », dit-il. « Le jus de graines fraîches, instillé dans les oreilles, est utile dans le traitement des otalgies », ajoute cependant le médecin.

Pline l’Ancien et son Histoire naturelle

Pline l’Ancien, disparu à la suite de l’éruption du Vésuve en 79, dont de nombreux écrit nous sont parvenus, en dit bien plus sur les aspects médicinaux du cannabis, notamment dans son Histoire naturelle. « Initialement le chanvre poussait dans les bois. Les feuilles étaient de couleur plus foncée et plus rugueuses. Sa graine, dit-on, supprime le sperme. Le jus de graines fait sortir de l’oreille les vers et les insectes qui y sont entrés mais au prix de maux de tête ». Au sujet du cannabis dans les textes anciens de Pline, on retrouve des notions présentes chez Dioscoride, comme l’idée d’impuissance sexuelle et/ou d’infertilité, mais aussi l’utilisation de l’huile de graines pour traiter des maux auriculaires.

Pline l’Ancien ajoute : « Mélangé à l’eau de boisson du bétail, [le cannabis] régularise le transit intestinal. La racine de cannabis, bouillie dans de l’eau est utile lorsque les articulations sont « grippées », mais aussi en cas de goutte et d’attaques de ce genre. Les applications de graines crues aident au traitement des brûlures mais il faut veiller à renouveler les applications avant qu’elles ne se dessèchent. » Ici, on note des usages « redécouverts » de nos jours, comme l’alimentation du bétail ou le traitement de douleurs articulatoires.

Galien dans la lignée de ses prédécesseurs

Pour Galien, médecin grec né à Pergame en Asie Mineure au IIe siècle, « la graine de cannabis élimine les gaz intestinaux et déshydrate à tel point que celui qui en a trop mangé éteint ses capacités sexuelles. Certains pressent les graines encore vertes pour en obtenir un jus qu’ils utilisent dans le traitement des otalgies ». Ses observations, issues de son oeuvre De simplicium medicamentorum temperamentis ac facultatibus, rejoignent celles de Dioscoride et Pline l’Ancien. Le cannabis dans les textes anciens des Ier et IIe siècles a donc des usages et des effets observés très similaires.

« La plante est en partie semblable au poivre sauvage. La graine est difficile à digérer, mauvaise pour l’estomac et donne des maux de tête. Certains mangent les graines frites avec des sucreries. J’appelle sucrerie les nourritures servies au dessert pour inciter à boire. Les graines apportent une sensation de chaleur et si consommées en grandes quantités, affectent la tête en lui envoyant des vapeurs chaudes et toxiques », ajoute Galien, qui ici fait mention d’effets psychotropes, ce que ne mentionnent pas les deux autres auteurs cités.

Le cannabis dans les textes anciens, une histoire riche

Le cannabis dans les textes anciens des deux premiers siècles après J.-C., qu’ils nous proviennent du monde grec ou de la sphère romaine, est donc relativement bien connu. Si tous ses effets ne sont pas clairement identifiés, les différentes façons de le consommer ont permis aux auteurs antiques de dévoiler une partie de ses secrets. Certains éléments reviennent systématiquement, comme ceux liés à la sexualité ou aux otalgies, des douleurs localisées au niveau des oreilles. Mais certains de ces auteurs ont-ils été aussi consommateurs ? Nous en parlerons dans un prochain article, grâce à d’autres mentions potentiellement liées au cannabis dans les textes anciens.

 

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