Hong Kong va bannir le CBD, classé comme drogue dangereuse
Pour consommer du CBD à Hong Kong, vous n’avez plus que quelques mois ! D’ici au mois de février 2023, le cannabidiol sera interdit dans cette mégalopole de 7,5 millions d’habitants ayant le statut de région administrative spéciale de la Chine. Le gouvernement de Hong Kong a en effet annoncé récemment la fin du CBD sur ses terres, en le plaçant même sur la liste des drogues dangereuses, au même titre que l’héroïne ou la cocaïne.
Une décision qui va plutôt à contre-courant des politiques d’assouplissement tout autour du monde concernant le cannabis, même si l’Asie de l’Est et du Sud-Est fait partie des régions qui restent réfractaires à l’usage de la plante, bien qu’elle y ait été très populaire par le passé. Au contraire de la Thaïlande, par exemple, qui va vers une légalisation du cannabis, Hong Kong a donc décidé de prendre une direction opposée et radicale. Suivant la voie chinoise, où l’utilisation du CBD dans les produits cosmétiques a récemment été interdite.
Le CBD à Hong Kong jusqu’alors autorisé
Le CBD était pourtant autorisé à Hong Kong, Il n’était en tout cas pas interdit, n’entrant pas dans les listes des produits prohibés émises par la Dangerous Drugs Ordinance et la Pharmacy and Poisons Ordinance. Les Hongkongais souhaitant ouvrir leur boutique de CBD pouvaient obtenir ce droit via une licence certifiant notamment l’absence de THC dans les produits vendus. La cannabidiol avait récemment gagné en popularité à Hong Kong, avec notamment l’ouverture de cafés ou de bars à thème proposant des aliments et des boissons au CBD.
D’autres boutiques ont également fait leur apparition, avec des produits au CBD tels que des huiles, des bonbons ou des produits cosmétiques. Les autorités avaient déjà commencé à sévir l’année dernière, avec plus de 30 000 produits soupçonnés de contenir du THC saisis. 34 personnes avaient été arrêtées et ont été libérées sous caution en attente d’enquêtes approfondies, écrit le site Hong Kong Free Press.
Les autorités passent à la vitesse supérieure
Avec cette interdiction pure et dure du CBD, Hong Kong se facilite donc la tâche en optant pour la prohibition. La distinction entre THC et CBD ne sera plus faite et le passage du cannabidiol sur la liste des drogues dangereuses va entraîner de lourdes condamnations pour les cas de possession, consommation et trafic. Trafic et production/fabrication de CBD seront passibles – au maximum – de la prison à perpétuité et d’une amende de 5 millions de dollars hongkongais (près de 650 000 euros). La possession et consommation pourront, quant à elles, vous mener en prison pour 7 ans maximum, le tout accompagné d’une amende pouvant aller jusqu’à 1 million de dollars locaux (environ 130 000 euros).
Le CBD sera donc traité de la même façon que l’héroïne, la cocaïne ou la méthamphétamine. La raison évoquée par les autorités de Hong Kong ? Le manque de consensus scientifique. Les propriétés prêtées au CBD « manquent de preuves scientifiques faisant autorité » estime le Bureau de la sécurité de Hong Kong. Ajoutant également qu’il le juge indissociable du THC.
Hong Kong invite à se débarrasser rapidement des produits au CBD
Nombre de commerçants vont donc devoir rapidement fermer boutique et cesser leur activité de vente de produits au CBD. Et il faudra également se débarrasser de ces huiles, aliments ou concentrés utilisés. « Le commerce et le public devront organiser l’élimination rapide de tout produit contenant du CBD en leur possession pour éviter toute infraction à la loi », a déclaré un porte-parole du gouvernement.
Les autorités ont précisé que des boîtes seraient placées dans des locaux gouvernementaux sélectionnés pour « faciliter l’élimination des produits au CBD » à partir de fin octobre. Après la date limite du 1er février 2023, où la nouvelle loi doit entrer en vigueur, plus aucune tolérance ne sera appliquée.
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