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CBG : le cannabigérol, alternative ou allié du CBD ?

Si le CBD et le THC font partie des cannabinoïdes les plus connus, il est une molécule qui fait de plus en plus parler d’elle : le CBG. En effet, le cannabidiol (CBD) a été au centre de toutes les attentions depuis plusieurs années maintenant. Sous toutes ses formes, il est devenu un produit de bien-être et de santé presque commun. En tout cas, il se démocratise à vitesse grand V. Mais on voit de plus en plus apparaître le terme de CBG sur les étals des boutiques, pour cannabigérol.

Molécule sans effet psychoactif et aux nombreuses vertus, elle fait l’objet de plus en plus d’attention de la part des scientifiques. Ces derniers voient en elle une superbe promesse pour l’avenir, tant ses prédispositions thérapeutiques semblent nombreuses. En attendant, beaucoup de choses se disent sur le CBG et il faut nécessairement le comprendre, mais aussi démêler le vrai du faux, pour profiter au maximum de ce cannabinoïde prometteur et précurseur.

Le CBG, la molécule-mère du cannabis

Le CBG (cannabigérol) tire son origine scientifique des travaux des chercheurs Raphael Mechoulam et Yechiel Gaoni dans les années 1960. Il a été découvert en 1964 précisément, dans la lignée des efforts d’isolation et de recherche de l’origine des molécules composant le cannabis, comme le THC ou le CBD. Et les scientifiques israéliens ont tapé dans le mille avec la découverte du CBGA, version acide et première du CBG. En effet, l’acide cannabigérolique – qui deviendra plus tard du CBG par effet de synthèse – est l’un des tout premiers cannabinoïdes à se former dans la plante. Le CBGA est même « le père de tous les cannabinoïdes », dans le sens où il est à l’origine des autres molécules qui composent le chanvre, comme le CBD par exemple.

Autre terme de la croissance, le CBGA aura subi de nombreuses transformations. On le retrouvera sous forme de CBG à environ 1 ou 2% naturellement dans la plante. C’est donc une molécule-mère, base du développement de plusieurs dizaines d’autres cannabinoïdes parmi les plus de 140 connus désormais. Mais sa faible teneur à terme dans les fleurs l’a jetée un temps dans l’anonymat.

Le CBG, un fonctionnement différent du CBD ?

Désormais au centre de l’attention, le CBG se refait une jeunesse. Et plus on en découvre à son sujet, plus l’intérêt augmente, y compris chez les consommateurs. Car si CBG et CBD ont beaucoup de points communs, certaines différences sont importantes. Notamment la façon dont notre corps assimile ces deux molécules. Comme vous avez pu le lire dans un précédent article, les cannabinoïdes agissent avec notre système endo-cannabinoïde, responsable du maintien de l’équilibre dans notre organisme.

Ce système est composé de capteurs (CB1 et CB2). Et le CBD a une faible affinité avec ces derniers. Le cannabidiol agit donc plutôt indirectement avec notre système endocannabinoïde, au contraire du CBG. Celui-ci a une interaction beaucoup plus directe avec nos récepteurs. Cela provoque donc des effets différents. Il a notamment été démontré que le CBG agissait sur la production d’anandamide, un cannabinoïde présent naturellement dans notre corps, aidant à réguler sommeil, appétit ou encore capacités mémorielles.

Quels nouveaux horizons avec le CBG ?

Le cannabis a été décrit par le Docteur Mechoulam comme « un trésor pour la médecine ». Cependant, le THC et le CBD ont longtemps été l’objet prioritaire des recherches. Avec les nouvelles découvertes sur le CBG, ce sont de nouveaux horizons qui se dessinent. Le spécialiste américain Ethan Russo les a décrits ainsi à l’occasion d’une interview : « Je pense que le cannabigérol, qui est la molécule-parente du CBD ou du THC, a un énorme potentiel. Ce n’est pas un agent pyschoactif. Il a une forte action contre l’anxiété. Pour les gens qui y ont accès, l’effet est largement reconnu. Il semble aussi que le CBG soit un puissant antibiotique, qui peut être bénéfique sur certaines infections difficiles, notamment celles qui interviennent en milieu hospitalier », comme le staphylocoque doré par exemple).

Anxiété, stress, douleurs : le cannabigérol fait face

Ethan Russo ajoute que « le CBG agit également sur toutes une variété de cancers, notamment le cancer de la prostate ». Avant de conclure : « C’est vraiment une molécule très prometteuse. » On savait pourtant dès les années 1980 et les travaux de l’Américaine Brenda K. Colasanti que le CBG pouvait être d’un grand soutien. On décèle ses propriétés antimicrobiennes et antifongiques dès 1982. Dans un second temps, on constate ses bienfaits dans le traitement des glaucomes. En 1984, on découvre effectivement que le cannabigérol réduit la pression intraoculaire en agissant sur le drainage de l’oeil. Puis les recherches sur le CBD ont pris le dessus, avant que le CBG ne reviennent sur le devant de la scène à l’orée des années 2010.

Comme évoqué plus tôt par Ethan Russo, le CBG est d’un excellent soutien contre l’anxiété et le stress. Il aide parallèlement à réduire la tension musculaire liée. L’Américain parle du cannabigérol comme d’un puissant anxiolytique, sans potentiel d’addiction ou effet sédatif. « Le CBG permet à quelqu’un d’en prendre en importante quantité sans risquer l’intoxication, explique le directeur de l’institut d’études internationales sur le cannabis et les cannabinoïdes. Tout en offrant un fort effet contre l’anxiété et de détente musculaire. » Un potentiel analgésique également intéressant pour la gestion de la douleur.

Le cannabigérol donne faim !

Avec les précisions d’Ethan Russo, on comprend donc que le CBG peut être un très bon allié dans le traitement des cancers. Même s’il reste énormément à découvrir, l’Université de Naples a trouvé de prometteuses propriétés au CBG dans son action sur la croissance des cellules cancéreuses. On soupçonne également le cannabigérol d’être responsable de la sensation de faim que provoque le cannabis. Pour des personnes subissant un traitement lourd qui tue la faim, comme les chimiothérapies ou radiothérapies, le CBG peut là aussi se révéler très utile. Enfin, une étude italienne de 2015 estime qu’il est le cannabinoïde le plus efficace contre certains dysfonctionnements de la vessie.

Préférer le CBG au CBD, une fausse bonne idée ?

CBD et CBG ont des vertus communes. Ils agissent tous les deux sur l’anxiété, le stress, les douleurs musculaires. Mais pas seulement. Ces deux molécules ont également des effets positifs contre les problèmes de peau, les psoriasis, en raison de leurs propriétés anti-inflammatoires. Elles sont un soutien contre les nausées, les maladies inflammatoires intestinales, comme la maladie de Crohn. Les découvertes liées au CBG tendent à mettre en avant ce cannabinoïde pour ses puissants bienfaits sur notre organisme. Les laboratoires et producteurs tentent de créer des variétés de fleurs avec des taux de cannabigérol plus élevés que ceux qu’on rencontre naturellement (2% en moyenne). C’est par exemple le cas de notre Orange Bud chez Greenboyz. Ce qui vous permet de profiter de ses bienfaits. 

Le CBG et l’effet d’entourage

Pourtant, si le CBG est plus que prometteur, chercher le produit au plus fort taux possible, ou sans CBD et autres cannabinoïdes, n’est pas forcément la bonne solution. Une forme de story-telling participe à un nouvel effet de mode qui tend à effacer le CBD. Cependant, l’effet d’entourage décuple les effets des cannabinoïdes. Cet effet d’entourage, c’est l’interaction des différents composés du cannabis entre eux et avec notre système endocannabinoïde. Une synergie entre les cannabinoïdes, principalement, et notre organisme. On pourrait résumer en vulgarisant qu’avec l’effet d’entourage, 1+1 peut être égal à 3.

Il ne semble donc pas particulièrement adapté, pour le consommateur du quotidien, de privilégier un cannabinoïde plutôt qu’un autre. Ils sont d’ailleurs si nombreux que seul un produit de synthèse ne peut en proposer qu’un. Selon les bienfaits recherchés, on pourra favoriser une fleur avec un taux de CBG supérieur à celui de CBD. Mais il faut garder à l’esprit que l’effet combiné des deux sera sûrement profitable, à terme. Enfin, le CBG n’a encore été que peu étudié. Il est bien moins connu que le CBD, mais son potentiel devrait se voir confirmé dans les années à venir.

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