La culture du CBD, trouver le bon équilibre
La culture du chanvre est une pratique très ancienne. Comme nous l’avons vu dans un précédent article, les premières mentions d’utilisation du cannabis remontent à 4000 ans avant Jésus Christ. Cette plante annuelle, depuis l’Inde et la Chine, a conquis le monde. Des conditions précises sont nécessaires à sa croissance et à son développement, comme tout végétal. Humidité, ensoleillement, chaleur, sont des facteurs prépondérants pour cette plante aussi bien utilisée de manière industrielle pour ses fibres végétales, son huile, que pour ses fleurs de CBD ou de THC selon la législation en vigueur dans chaque pays. Originellement cultivé en extérieur selon le cycle des saisons, le chanvre bénéficie désormais de techniques modernes, notamment grâce à la culture du CBD.
Avec un marché en plein expansion, le cannabis légal a connu un tournant au cours du XXe siècle. Il se cultive désormais de bien des manières différentes, que nous allons aborder ci-dessous. Mais avant, il est important de comprendre ce dont a besoin de chanvre pour pousser de manière optimale. Enfin, nous ferons un point sur la législation française quant à sa culture.
Culture du CBD : de quoi a besoin le chanvre ?
Des facteurs environnementaux et climatiques spécifiques sont primordiaux à la culture du chanvre. Naturellement, le chanvre est une plante annuelle. Les environnements chauds et relativement humides sont favorables, avec une légère aération. Les conditions optimales de température se situent autour de 29° le jour et 21° la nuit. Quant à la période de floraison, qui peut varier de un à quatre mois selon les variétés et les modes de culture, il est préférable d’avoir des températures un peu plus douces : entre 18 et 24°. L’humidité est importante, mais elle doit être modérée. Pour éviter moisissures ou assèchement, une légère brise sera parfaite.
Enfin, la terre est évidemment un élément très important. Pour une culture du CBD optimale, elle doit être riche en minéraux. Mais attention, son pH (unité de mesure du taux d’acidité) doit se situer autour de 6 ou 7, c’est-à-dire neutre, après arrosage. Il faut aussi évidemment veiller à ce que l’ensoleillement des plants de cannabis soit maximal. Notons enfin que le chanvre ne donne pas les mêmes résultats qu’il soit mâle ou femelle. Dans le premier cas, la présence de pollen sera beaucoup plus importante. Tandis que le second donnera les fleurs de CBD utilisées dans le commerce.
CBD : trois modes de cultures prépondérants
On trouve trois principaux modes de culture du chanvre : en extérieur, en intérieur ou sous serres, avec la technique dite des greenhouses. Il y a des avantages et des inconvénients à utiliser chacune de ces méthodes. Mais la dernière prend le pas sur les autres depuis la démocratisation du CBD, ou du cannabis thérapeutiques ou récréatif dans certains pays où la loi l’autorise.
La culture en extérieur, ou outdoor
La méthode la plus classique, et la plus vieille, est évidemment la culture du chanvre en extérieur. C’est une technique qui peut paraître au premier abord la plus naturelle. Mais elle est vouée à la bonne volonté des saisons et de la météo. C’est donc celle sur laquelle l’homme peut avoir le moins de contrôle. Avec le développement à vitesse grand V du cannabis légal, elle tend à se réduire. Le contrôle de la production est primordiale et elle ne peut dépendre du bon vouloir de Dame Nature. Les risques liées aux parasites et insectes incitent aussi à l’utilisation plus importante d’agents chimiques et d’insecticides. La production biologique se fait plus risquée encore, celle avec traitements plus coûteuse.
Pourtant, il existe aussi plusieurs avantages à cette technique de culture. À 100% biologique, c’est la plus naturelle si elle prend place au coeur d’une réflexion éthique écologique. En extérieur, le plant de chanvre bénéficie de tout le spectre lumineux si les conditions géographiques et météorologiques le permettent. Les fleurs de CBD auront également un goût, une saveur et une odeur plus bruts et terreuses. Mais les risques encourus pour sa culture en font parfois un produit plus cher ou de moins bonne qualité. À noter qu’en France, fait étonnant, nous sommes les deuxièmes producteurs mondiaux de chanvre industriel avec près de 20 000 hectares cultivés en 2020. Il pousse dans l’Hexagone souvent en extérieur, notamment en Champagne-Ardenne, Île-de-France, Normandie… On l’utilise pour ses graines, transformées en huiles, mais 89% de la production part dans la fabrication de paille.
La culture en intérieur, ou indoor
Dans un souci de contrôle de la production, la culture en intérieur s’est peu à peu imposée. Tous les facteurs indépendants de la volonté humaine sont maîtrisés dans ce mode de culture. Bien sûr, le processus est très coûteux. Il faut de grands locaux, souvent des hangars, pour installer une production. Celle-ci sera entièrement artificielle. La lumière du soleil sera remplacée par des lampes à sodium ou UV et le cycle jour/nuit sera reproduit grâce à des minuteries. Le taux de CO2 dans l’air, le pH de l’eau, tout peut et doit être maîtrisé.
Malgré ce coût matériel, il est possible de cultiver du cannabis biologique indoor. Mais cette technique permet également des changements dans la méthode employée. Des cubes de fibres végétales peuvent remplacer la terre. L’hydroponie est également une option d’optimisation viable. Elle consiste en des bassins d’eau où viennent se nourrir les racines de la plante, avec un arrosage en circuit fermé.
La culture en intérieur permet également d’éviter toute pollinisation extérieure. Ainsi, les taux de CBD sont plus maîtrisés et plus stables, sans interférence. La production est grandement accrue et souvent de meilleure qualité qu’en extérieur, avec des fleurs plus grosses et plus compactes, aux saveurs décuplées. Mais qui dit coûts de productions élevés dit également prix en hausse.
Les greenhouses, le bon compromis
Le système de culture sous serre devient la méthode offrant le meilleur compromis. Le chanvre y pousse avec la lumière du soleil, profitant de tous ses bienfaits. Tout en étant protégé contre une bonne partie des agressions extérieures. Avec la culture greenhouse, il est possible de priver les plantes de lumière selon leurs besoins. Les cycles ne sont pas les mêmes en phase de croissance et de floraison pour le cannabis. Il est donc possible de créer artificiellement des phases lumineuses avec la lumière naturelle du soleil. Ce qui permet également plusieurs récoltes annuelles. La quantité est supérieure à celle produite en extérieur.
C’est également un excellent intermédiaire en termes de qualité de production. Les fleurs de CBD issues de greenhouses sont très aromatiques. Le bouquet de terpènes est riche, la densité des fleurs également. Si elle n’égale pas toujours celle des cultures indoor, la qualité est au rendez vous et s’en rapproche. Surtout, les coûts sont moins élevés. Cela se ressent également dans le porte-monnaie du consommateur. Enfin, dernier argument de poids : c’est aussi le meilleur compromis écologique et biologique. Greenboyz s’assure de proposer des produits de qualité répondant à son éthique bio et environnementale. C’est pourquoi nos fleurs et résines de CBD proviennent en grande majorité de greenhouses. C’est donc la meilleure alternative pour des produits au cannabidiol de qualité, à un prix intéressant et respectant nos critères de production.
La culture du CBD en France, un point sur la législation
Comme nous l’avons vu, la France est un grand producteur de chanvre, aux destinés industrielles. Sa production couvrait environ 16 400 hectares dans l’Hexagone en 2017, 20 000 maintenant en 2020. On en tire les graines, appelées aussi chènevis, pour en faire de l’huile et les tiges et les fibres sont utilisées dans le bâtiment pour l’isolation, dans l’industrie textile pour des cordages, des toiles, et en papeterie.
En France, la législation qui s’applique en matière de cannabis est celle de l’union européenne. La production doit avoir un taux de THC inférieur à 0,2% pour ne pas entrer dans le cadre des stupéfiants. Alors pourquoi, avec le développement du marché, ne fleurissent pas les champs de cannabis légal pour le commerce du CBD ? Tout simplement parce que la France n’autorise que 24 variétés de chanvre sur son territoire, par un arrêté du 30 septembre 2019. Toutes ces variétés sont destinés à la production de paille et de graines. Elles ne sont pas adaptées au marché du CBD et n’ont pas d’usage dans ce cadre. C’est pourquoi les fournisseurs en Europe se situent traditionnellement en Suisse ou aux Pays-Bas. Mais la loi évolue et le gouvernement, face à l’ampleur du marché, pourrait ouvrir bientôt de nouvelles voies à la culture du CBD.