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En Italie, la fleur de chanvre n’est plus un produit stupéfiant [GREENEWZ]

L'Italie retire la fleur de chanvre des produits stupéfiants.

En Italie, la fleur de chanvre n’est plus un produit stupéfiant

Un tribunal administratif régional en Italie a annulé un décret qui classait les feuilles et les fleurs de chanvre comme stupéfiants, victoire pour les entreprises de chanvre et de CBD. Les feuilles et les fleurs de chanvre sont désormais considérées comme non-narcotiques. Les opérateurs de l’industrie n’ont plus à demander l’autorisation du ministère de la Santé pour leur culture, transformation et commercialisation.

Une victoire majeure pour l’industrie 

La décision du tribunal administratif régional de Lazio en Italie de déclarer que les feuilles et les fleurs de chanvre ne sont pas des stupéfiants est une victoire majeure pour l’industrie du chanvre et du CBD dans le pays. En effet, cela signifie que la législation nationale italienne ne contrevient plus à l’arrêt Kanavape 2020 de la Cour de justice de l’Union européenne (CJE), qui stipule que le chanvre ne doit pas être considéré comme un stupéfiant.

En mai 2022, quatre associations populaires du secteur du cannabis ont déposé un recours contre un décret ministériel publié en janvier 2022. Le décret avait pour but de replacer la culture, la transformation et la commercialisation de fleurs et de feuilles de chanvre « non narcotiques » dans la catégorie des stupéfiants. Les opérateurs seraient tenus de demander l’autorisation du ministère de la Santé, sous peine de sanctions.

Aucune preuve d’un danger pour la santé publique

Les associations ont fait valoir que le décret établissait une « distinction illégitime » entre les différentes parties de la plante de chanvre, soulignant la nécessité d’une clarification entre le cannabis à forte teneur en THC cultivé à des fins médicales et le chanvre industriel cultivé pour produire des feuilles et des fleurs à des fins non médicales.

Le tribunal a demandé au ministère de la Santé de fournir des preuves des dangers de l’utilisation du chanvre industriel lors d’une audience, à laquelle le ministère de la Santé ne s’est pas présenté. Le tribunal a ensuite décidé que le décret devait être annulé, déclarant qu’aucune preuve de la nécessité de protéger le droit à la santé, même sous l’angle du principe de précaution, n’avait été apportée par les administrations mises en cause.

L’Italie sur la ligne française

Les quatre associations ont déclaré que la plante de chanvre sans THC ne fait pas partie des conventions internationales sur les stupéfiants et que son marché et ses applications industrielles et médicinales ne peuvent être limités. Ils ont ajouté qu’il était heureux d’avoir relevé ces défis, car à l’avenir « il ne sera jamais possible de limiter les applications du chanvre sans raisons valables ».

La décision du tribunal italien est également significative car elle fait directement référence à une affaire similaire en France. Le plus haut tribunal français a annulé une tentative d’interdiction de la vente de fleurs et de feuilles de chanvre à faible teneur en THC. Cela montre que les tribunaux européens ont une approche similaire à la question du statut juridique du chanvre et du CBD.

Plus de libertés pour le chanvre italien

Les entreprises de chanvre et de CBD continuent de se battre pour leur droit d’opérer librement dans un certain nombre de pays de l’UE qui ont choisi de s’écarter de la décision de la CJUE. Les producteurs de chanvre en Europe ont souvent été confrontés à des réglementations strictes et à des politiques incohérentes en matière de culture, de transformation et de vente de chanvre. L’Italie calque désormais sa politique juridique quant au chanvre sur la ligne européenne et cette décision devrait avoir des répercussions sur le plan national.

En effet, comme l’écrit BusinessCann, sur le plan de l’industrie italienne du chanvre thérapeutique, « cela suggère que le monopole de l’armée italienne sur la culture du cannabis médical en Italie, qui a toujours été incapable de fournir suffisamment de produits pour répondre à la demande, pourrait bientôt être brisé ». Un changement majeur chez nos voisins transalpins.

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Les tendances de la consommation de CBD en Europe révélées [GREENEWZ]

Les tendances du CBD en Europe

Les tendances de la consommation de CBD en Europe révélées

Voilà maintenant quelques années que le CBD est sur le marché et certaines tendances commencent à se révéler. Les rapports sur la consommation de ce produit récent dessinent les contours de la consommation européenne de CBD, où de plus en plus de pays autorisent la molécule non-psychotrope du cannabis, et où elle est de plus en plus utilisée pour répondre à des questions de bien-être et de santé, faisant du cannabidiol un produit au top des tendances.

Il faut dire que les avantages du CBD sont nombreux. La molécule issue du chanvre n’a pas d’effets psychoactifs, ne provoque pas d’addiction, et permet de soulager certains maux, notamment des douleurs musculaires, aide à lutter contre le stress ou l’anxiété et par extension peut permettre une meilleure récupération, un meilleur sommeil, et le CBD est également très prisé pour se sortir de l’addiction au THC notamment, la version psychotrope et illégale en France du CBD.

Le CBD s’impose sur le marché européen

Les analystes de Prohibition Partners ont publié récemment le European CBD report, faisant le bilan du cannabidiol et de ses tendances sur les marchés européen et britannique. Pour preuve, l’étude estime qu’environ 1,7 milliards d’euros de produits au CBD ont été vendus sur la zone Europe – Royaume-Uni en 2022. Un chiffre qui devrait aller en augmentant, pour atteindre 2,6 milliards d’euros d’ici 2026. Un véritable succès pour le CBD, qui est présent en France depuis presque cinq ans, et qui gagne tous ses combats juridiques depuis 2020.

En Europe, le CBD est devenu l’un des produits de bien-être les plus populaires. Il est au top des tendances dans plusieurs pays du Vieux Continent, et c’est en Pologne que l’on trouve les plus importants consommateurs. 14% des Polonais consomment du CBD, auxquels on peut ajouter 4% d’anciens usagers. Des pays comme le Royaume-Uni, l’Espagne (13% et 11%) tiennent la tête du classement, tandis que l’Allemagne et l’Italie (10% et 8%) se placent sous la moyenne européenne située autour de 11%.

Une consommation variée et réfléchie

Surtout, ce qui ressort des tendances, c’est la connaissance toujours meilleure du produit. Plus de la moitié des personnes interrogées savent de quoi on parle quand on évoque le CBD. Et parmi les usagers, 14% en consomment quotidiennement. Des chiffres proches des consommations hebdomadaire (16%), bi-mensuelle (14%), mensuelle (11%), même si domine la consommation occasionnelle auprès de 33% des utilisateurs de CBD. Cela prouve notamment que le CBD n’est plus juste un produit qui fait partie des tendances, mais qu’il a pleinement intégré le quotidien des européens.

Mais l’étude s’est aussi penchée sur les raisons de la non-consommation de CBD. Et là encore, on voit que l’Européen moyen reste bien informé sur le sujet et que ses principales raisons de se passer de cannabidiol sont liées à des doutes sur l’efficacité du produit ou sur son prix plutôt que sur une méconnaissance du CBD. En effet, plus de 40% des non-consommateurs interrogés pensent que le cannabidiol n’aura pas spécialement d’effets positifs sur leur santé, un peu plus de 20% estiment qu’il est trop cher. Cependant, plus de 10% des sondés ne savent pas si le CBD est légal dans leur pays et où en trouver, ou pensent qu’il est dangereux.

Des tendances logiques

Si 57% des non-consommateurs ne pensent pas s’essayer au CBD un jour, 43% pourraient se laisser tenter. Tandis que du côté des consommateurs, plus de la moitié est certaine de continuer sa consommation au même rythme. Le CBD est donc largement entré dans les moeurs et on comprend qu’il fasse partie des tendances dans le secteur du bien-être et que de nombreuses entreprises mises dessus.

Mais le CBD pourrait-il passer de mode ? Ce n’est pas impossible, les tendances Google prouvent que l’intérêt baisse après quelques années, comme en Allemagne ou en Italie, où les recherches ont diminué ces derniers temps. Aux États-Unis, depuis 2019, l’intérêt baisse clairement pour le CBD. Fin de l’effet de mode, mais aussi prévalence du THC légal peuvent expliquer ces baisses de popularité.

 

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Le cannabis médical légal aide 342 000 malades en Europe [GREENEWZ]

342 000 consommateurs de cannabis médical en Europe.

Le cannabis médical légal aide 342 000 malades en Europe

342 000 Européens utilisent du cannabis médical légalement sur notre continent. Dans un rapport publié récemment par Prohibition Partners, analystes du secteur du cannabis, et Cannabis Health, on apprend que désormais, la majorité des Européens vit dans des pays où le cannabis médical est autorisé et distribué légalement. Le nombre de patients augmente, mais l’accès à des produits médicamenteux à base de cannabis reste très limité et parfois difficiles quand on ne souffre pas de pathologies très ciblées.

Où utilise-t-on du cannabis médical en Europe ?

Le chiffre de 342 000 consommateurs européens de cannabis médical est en hausse. On estime à près de 100 000 personnes cette augmentation en 2022. Et les organismes responsables de l’étude pensent qu’on attendra 500 000 patients à la fin de l’année 2023. Ces douze derniers mois, la hausse la plus significative nous vient du Royaume-Uni, qui passe de 13 000 à 32 000 consommateurs de cannabis médical. L’Allemagne est quant à elle la véritable locomotive de l’Europe en la matière, avec près de 170 000 personnes qui se voient prescrire du cannabis thérapeutique.

Suivent ensuite l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Danemark et la République Tchèque, et de manière moins significative des pays comme l’Irlande, que nous avons évoquée dans un précédent article. Parallèlement, la France expérimente le cannabis thérapeutique depuis mars 2021, avec une capacité de 3000 patients. Mais l’essai, qui devait durer deux ans, a été prolongé jusqu’en 2024, au grand dam des associations de malades.

Quel avenir pour le cannabis thérapeutique en Europe ?

Le rapport de Prohibition Partners mentionne qu’une croissance de plus de 500% du nombre de consommateurs de cannabis médical est attendu en Europe d’ici cinq ans. Et il pointe l’Allemagne et le Royaume-Uni comme les « marchés clés » du continent. Cependant, les experts notent que des millions de personnes ont encore recours au marché illégal pour se fournir en cannabis qu’elles utilisent à des fins thérapeutiques. Mais ils voient également la libéralisation du marché du cannabis récréatif comme un potentiel atout pour le cannabis médical.

Cependant, la légalisation du cannabis dit « à usage adulte » ou « récréatif » dans plusieurs pays ne va-t-elle pas entraîner une baisse de la consommation de cannabis médical médicamenteux ? Non, estiment les analystes, qui pointent la dissociation entre ces deux usages et la séparation nette des marchés. En d’autres termes, cannabis médical et récréatif seront clairement séparés, dans la manière de prescrire et de vendre les produits. Au contraire de l’Amérique du Nord et notamment des États-Unis, où le marché a commencé par la vente de cannabis sous ordonnance dans des officines, où les deux usages se sont vite mélangés.

Bientôt un autre regard sur le cannabis ?

« En ce qui concerne l’Europe, certains obstacles majeurs sont en train d’être résolus », se réjouit Stephen Murphy, PDG de Prohibition Partners. Par exemple, au Royaume-Uni et en Allemagne, les dispensaires de cannabis médical aident vraiment à surmonter la bureaucratie à laquelle sont confrontés les patients pour trouver des médecins, des produits et des pharmacies appropriés pour obtenir des médicaments. »

« Enfin, les programmes pilotes mis en place dans des pays comme le Danemark ou la France sont essentiels, car ils constituent des portes d’entrée pour que le cannabis médical légal soit normalisé avant qu’un accès plus large puisse vraiment se développer », même si cela prend du temps. « Il est étonnant de voir à quel point l’accès des patients au cannabis médical a progressé ces dernières années, mais il reste encore beaucoup de travail à faire pour qu’il devienne une réalité pour les malades partout sur le continent. »

 

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Dans un abattoir, la plus grande production de cannabis d’Europe [GREENEWZ]

La plus grande production de cannabis indoor

Dans un abattoir, la plus grande production de cannabis d’Europe

En Allemagne, dans un ancien abattoir, se cache la plus grande production de cannabis « indoor » d’Europe. C’est au beau milieu des champs, dans la région de Dresde, que se dresse le bâtiment rénové et adapté à la culture de la plante. Là, l’entreprise Demecan la produit en toute légalité, notamment pour fournir le marché du cannabis médical, autorisé en Allemagne depuis 2017. Elle fait partie des rares entreprises à avoir obtenu une licence de production outre-Rhin.

Bien sûr, Demecan est dans les starting-blocks. La firme attend avec impatience la légalisation du cannabis récréatif pour les adultes allemands, prévue à l’horizon 2024 par la coalition au gouvernement.

Une force de production prête à être déployée

Cet ancien abattoir, l’AFP est allée le visiter. « En entrant dans le bâtiment, une forte odeur prend au nez, alors que des centaines de pousses de marijuana fleurissent dans plusieurs salles, sous une lumière jaune aveuglante », écrit l’agence. Le complexe fait 120 000 mètres carrés et la production atteint une tonne par an. « Demecan livre aux pharmacies de petites boites, où sont entreposées les boules de cannabis séchées, destinées à être vapotées par les patients dans le but d’apaiser des douleurs », continue l’AFP.

Mais Demecan ne tourne pas à plein régime. L’entreprise pourrait « multiplier par 10 sa production » très rapidement afin de répondre à la potentielle demande massive prévue en 2024. Car si la légalisation est adoptée en Allemagne, chaque adulte pourra acheter de 20 à 30 grammes de cannabis récréatif. Celui-ci sera en vente au sein d’un réseau de points de vente agréés par l’État allemand. Un cannabis que le gouvernement veut à 100% local, même si pour le moment Demecan est autorisé à importer 20 tonnes par an du Canada.

La poule aux oeufs d’or allemande

Demecan fournit déjà « 55% du marché allemand » du cannabis médical. Elle se place en « pole position » chez nos voisins, estime Philipp Goebel, directeur général de l’entreprise. Et avec les estimations des experts, on comprend pour Demecan veut garder sa première place sur la grille. Le chiffre d’affaires en Allemagne pour le cannabis récréatif pourrait atteindre 4 milliards d’euros selon une étude de l’université Heinrich-Heine de Düsseldorf. À condition que la production suive.

Mais la lutte va être rude et les places très chères. Cantourage, start-up berlinoise productrice de médicaments à base de cannabis à « introduit 15% de son capital à la bourse de Francfort » mi-novembre. Cansativa, unique plateforme allemande de vente en ligne de cannabis thérapeutique « a levé 15 millions de dollars en février… notamment auprès du rappeur américain Snoop Dogg », écrit l’AFP. Sanity Group, société de Berlin, est l’un des leaders européens du CBD et a « récolté fin septembre 37,6 millions de dollars ».

L’État se frotte les mains, malgré les contestations

Parallèlement, l’Allemagne espère près de 4,5 milliards d’euros de gains pour les finances publiques, toujours selon les estimations de l’université de Düsseldorf. Pourtant, le projet de légalisation et de production locale ne fait pas l’unanimité. Le président de l’association allemande des médecins le trouve « cynique », trouvant qu’il « est choquant de légaliser une substance dont nous savons qu’elle peut provoquer des dépendances et des troubles mentaux. » Dans l’opposition, on estime que c’est « un signal dangereux pour toute l’Europe ».

Cependant, de nombreuses voix s’élèvent pour une nouvelle réglementation autour du cannabis en Europe et dans l’Union européenne, appelant à mettre fin à la prohibition et à des années d’un tout répressif qui ne se sont conclues que par des échecs. Ces voix viennent notamment des industriels du cannabis, pour qui les avantages à un « New Drug Deal » européen seraient nombreux, mais aussi de certains pays membres, dont l’Allemagne ou la République Tchèque.

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Les industriels du cannabis poussent l’Europe à reformer [GREENEWZ]

Les industriels du cannabis et l'Europe

Les industriels du cannabis poussent l’Europe à reformer

Certains pays européens commencent à revoir leur politique vis-à-vis du cannabis, et les industriels du secteur voient évidemment cela d’un bon oeil. Ils sont nombreux à vouloir investir dans de nouveaux marchés, au sein de pays développés où les perspectives de bénéfices sont immenses. Avec l’exemple de certains pays, comme les États-Unis, où le poids du cannabis légal en fait l’un des moteurs économiques de bien des États, les industriels poussent l’Union Européenne à revoir sa copie, mettre un terme à la prohibition en évaluant la situation de près.

Ainsi, une vingtaine d’industriels du cannabis, de Suisse, d’Allemagne, du Royaume-Uni ou encore du Danemark, ont envoyé une lettre ouverte à la commission européenne invitant à diriger les efforts de l’Europe « vers un nouveau marché européen du cannabis ». Outre de nombreux industriels, la lettre est également signée par le Hanfverband, association pro-législation allemande, ainsi que des entreprises actives sur le marché du cannabis médical.

Une évaluation demandée par les industriels du cannabis

« Nous, représentants de l’industrie et des associations européennes du cannabis, prenons note du fait qu’à l’international, une approche progressive de l’usage de cannabis à usage adulte prévaut depuis plusieurs années », initient les industriels dans leur courrier. « Dans l’Union européenne, un nombre croissant d’États membres, dont Malte, le Luxembourg, la République tchèque et les Pays-Bas, commencent à réformer leurs anciennes politiques prohibitives en matière de drogues d’une manière orientée vers une réelle efficacité, ce qui permet de mettre en place un nouveau cadre politique pour le cannabis couvrant toutes les situations d’utilisation. »

« Plus récemment, le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne a présenté un document sur les points clés par lesquels il entend transformer le marché du cannabis à usage adulte, auparavant illégal, en un cadre réglementé », ajoutent les signataires. « Ces réformes ne contredisent en rien les objectifs mondiaux d’amélioration de la protection de la santé. Nous souhaiterions donc que la Commission européenne procède à une évaluation approfondie et opportune des capacités de la politique européenne en matière de drogues dans le cadre des conventions mondiales. »

Des politiques anti-drogue « tournées vers l’avenir »

« En partageant l’interprétation allemande de ces conventions, la Commission permettra aux États membres de mener des politiques anti-drogue tournées vers l’avenir afin de réaliser les intentions de nos conventions mondiales de contrôle des drogues de manière beaucoup plus efficace que les tentatives précédentes d’interdiction générale. » Les industriels du secteur demandent donc clairement la fin de la prohibition stricte. Tout en s’assurant d’un cadre légal solide à l’échelle de l’Union Européenne.

« L’échec des politiques anti-drogue de ces dernières décennies a permis au crime organisé de générer des milliards de dollars de revenus année après année », regrettent les signataires. « La consommation, la disponibilité et la teneur en THC du cannabis sur le marché illicite non réglementé ont augmenté. » Et ce, car « pendant longtemps, la culture, la distribution et la consommation de cannabis ont voulu être réduites par des politiques prohibitives et répressives en matière de drogues ».

L’exemple de l’Allemagne à suivre ?

« La proposition de l’Allemagne vise à protéger efficacement la jeunesse et la santé et s’attaque aux faiblesses immédiates de l’ancien paradigme de la prohibition, telles que l’expansion du marché illicite et la propagation de substances contaminées. Le but de cette approche est donc conforme à l’objectif des conventions des Nations unies de 1961 et 1988 contre le trafic de stupéfiants et de substances psychotropes et aux objectifs de la stratégie anti-drogue de l’UE pour 2021-2025. »

Pour les industriels du secteur, « l’approche allemande actuelle » retentit « comme un signal important pour progresser vers une réforme urgente de la politique européenne en matière de drogues. Nous sommes convaincus que la Commission européenne soutiendra tous les efforts visant à renforcer un changement de paradigme dans la politique en matière de drogues ». Et ces derniers se tiennent prêts, notamment à être les premiers partenaires et partager leur expérience dans l’élaboration d’un « New Drug Deal » européen.

 

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L’Europe du cannabis s’organise grâce aux efforts de certains pays [GREENEWZ]

Vers une Europe du cannabis ?

L’Europe du cannabis s’organise grâce aux efforts de certains pays

L’Europe va-t-elle petit à petit s’organiser autour d’un grand marché international du cannabis ? C’est une possibilité, car les pays qui sont en voie de légaliser le cannabis, qu’il soit médical ou récréatif, sont de plus en plus nombreux. L’Allemagne, notamment, devrait être en 2023-2024 le premier pays européen à légaliser l’usage récréatif du cannabis pour les adultes. Mais nos voisins d’outre-Rhin pourraient se faire griller la priorité par la République Tchèque, dont le projet avance vite et qui veut entraîner l’Europe dans son sillage.

La République Tchèque avant l’Allemagne ?

« Il y a une très forte possibilité que la République Tchèque termine avant l’Allemagne. Outre la protection de la santé publique, le gouvernement tchèque de droite affirme vouloir s’assurer des avantages économiques que la réforme du cannabis apportera », explique Benjamin-Alexandre Jenroy, du cabinet de conseil Augur Associates, à BusinessCann. De fait, la République Tchèque veut être la première d’Europe afin de pouvoir profiter du marché allemand.

Le gouvernement tchèque « anticipe le potentiel d’exportation vers le marché allemand, en fonction de la manière dont il est légalisé, et il se félicite des recettes fiscales supplémentaires qu’un marché commercial réglementé apportera aux finances publiques », ajoute l’expert. L’Allemagne doit surmonter l’absence de majorité à la Chambre haute, le Bundesrat, les problèmes causés par les conservateurs qui ralentissent la réforme du cannabis, tandis que les divergences actuelles entre les membres de la coalition ne doivent pas être sous-estimées. »

Vers une Europe du cannabis ?

Si le projet de légalisation du cannabis en République Tchèque, pays de 10 millions d’habitants, est assez similaire à celui qui a été proposé en Allemagne, la petite nation européenne veut aller plus loin. Présidente durant ces six derniers mois de l’UE, la République Tchèque, avec les efforts de Jindrich Voboryl, coordinateur national en matière de drogues, pousse pour une réforme du cannabis à l’échelle de l’Europe. Ainsi, elle s’est réunie avec l’Allemagne, Malte, le Luxembourg et les Pays-Bas pour étudier une approche commune.

Mais légiférer à hauteur de l’Union Européenne reste compliqué, surtout en matière de cannabis. 100 ans de prohibition n’ont pas rendu la tâche facile et « il semble y avoir une tendance à la sur-réglementation », décrypte Benjamin-Alexandre Jenroy. « Les gouvernements ont encore les réflexes de la prohibition. Ils devront écouter, débattre. Cela n’a jamais été fait en Europe avant, alors il y aura des désaccords et des contradictions, et cela risque de prendre du temps ».

La République Tchèque, locomotive de l’Europe ? 

« La République Tchèque a une occasion unique de diriger l’Union Européenne dans l’évolution de la politique en matière de drogues, qui commence à aller au-delà de l’interdiction dépassée du cannabis », estime pour sa part Stephen Murphy, PDG de Prohibition Partners. La structure juridique de la future légalisation tchèque est donc très attendue et scrutée. « Nous devons voir comment cette structure traitera l’engagement de la République Tchèque envers la convention unique sur les stupéfiants. Il est peu probable que ce pays ou n’importe lequel procède en violation du droit international et européen ».

Reste que le processus prend du temps, et qu’il n’est pas rare que ces projets prennent du retard. Cependant, la République Tchèque, qui accélère grandement sur le sujet, peut vraiment se poser comme locomotive du cannabis en Europe. « La République tchèque a la plus forte prévalence de consommation de cannabis de tous les pays d’Europe, ce qui signifie que la légalisation représente un grand pas en avant pour l’industrie, mais aussi pour la protection des centaines de milliers de consommateurs du pays », se réjouit Stephen Murphy.

 

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