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Pour un chien stressé, le CBD est un allié de poids ! [GREENEWZ]

Pour un chien stressé, essayez le CBD !

Pour un chien stressé, le CBD est un allié de poids !

Une étude menée par le Waltham Petcare Science Institute au Royaume-Uni a montré que le cannabidiol (CBD) pouvait aider à réduire le stress chez les chiens causé par les déplacements en voiture ou le fait d’être laissé seul. Les chercheurs ont examiné l’impact du CBD sur l’expérience de 20 chiens dans deux activités courantes susceptibles de causer du stress – les trajets en voiture et le fait d’être laissé seul. Une dose orale unique (4 mg par kg de poids corporel) de CBD à large spectre sans THC a été administrée aux chiens.

Les chercheurs ont collecté une gamme de mesures physiologiques et comportementales à différents moments de l’étude. Les chiens traités au CBD ont été notés comme significativement moins « tristes », avaient des niveaux de cortisol significativement plus faibles, présentaient moins de gémissements et étaient dans un état émotionnel plus détendu que les chiens ayant reçu un placebo.

Un nombre croissant de preuves

Cela s’ajoute à un nombre croissant de preuves concernant la sécurité et l’efficacité du CBD pour les chiens. Une autre étude récente du Waltham Petcare Science Institute a montré qu’une dose orale quotidienne de CBD sur une période de six mois était sans danger pour les chiens adultes en bonne santé. Le CBD pourrait également être prometteur chez les chiens souffrant de douleurs et d’inflammations dues à l’arthrite.

Au Royaume-Uni, les produits CBD ne sont pas autorisés pour un usage vétérinaire, mais un vétérinaire peut prescrire un produit CBD humain obtenu légalement « en vertu des dispositions de la cascade de prescription ». Donner à votre animal un produit non autorisé contenant du CBD obtenu sans ordonnance vétérinaire est une infraction et peut entraîner jusqu’à deux ans d’emprisonnement. Si vous envisagez d’essayer l’huile de CBD pour votre animal de compagnie, il est essentiel de consulter un vétérinaire pour obtenir des conseils spécifiques sur le produit à acheter et le dosage à utiliser en fonction de la taille de l’animal. Cependant, dans certains pays, tels que les États-Unis, certains produits CBD pour animaux de compagnie sont autorisés à la vente.

CBD animaux

Même CBD pour un chien que pour un humain ?

Il est important de souligner que les produits CBD pour animaux de compagnie ne sont pas réglementés de la même manière que les médicaments vétérinaires traditionnels. Par conséquent, il est crucial de rechercher des produits de haute qualité auprès de fabricants réputés, de consulter un vétérinaire avant d’administrer tout produit CBD à votre animal de compagnie et de respecter les dosages recommandés.

Les produits CBD pour animaux de compagnie peuvent être administrés sous différentes formes, telles que des huiles notamment disponibles chez Greenboyz, des capsules, des gâteries et des crèmes topiques. Il est important de noter que la façon dont le produit est administré peut affecter la vitesse à laquelle il est absorbé et la durée de son effet.

La consultation d’un vétérinaire reste recommandée

En conclusion, cette étude du Waltham Petcare Science Institute suggère que le CBD peut aider à réduire le stress chez les chiens lorsqu’ils sont confrontés à des situations telles que les déplacements en voiture ou le fait d’être laissé seul. Cependant, il est important de se rappeler que les produits CBD pour animaux de compagnie ne sont pas réglementés de la même manière que les médicaments vétérinaires traditionnels et qu’il est crucial de rechercher des produits de haute qualité auprès de fabricants réputés, de consulter un vétérinaire avant d’administrer tout produit CBD à votre animal de compagnie et de respecter les dosages recommandés.

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L’huile de CBD gagne de plus en plus en popularité [GREENEWZ]

L'huile de CBD gagne en popularité.

L’huile de CBD gagne de plus en plus en popularité

L’huile de CBD, ou cannabidiol, est un extrait naturel dérivé de la plante de cannabis. Alors que la marijuana est généralement associée à une sensation de « high » en raison de sa teneur élevée en THC (tétrahydrocannabinol), le CBD est un composé non psychoactif qui ne provoque pas d’euphorie ou d’altération de l’esprit. L’huile de CBD est de plus en plus populaire en tant que complément alimentaire, avec de nombreux amateurs affirmant que cela peut aider à soulager la douleur, réduire l’anxiété et améliorer la qualité du sommeil.

Les vertus de l’huile de CBD

La recherche sur l’huile de CBD est encore en cours, mais les études existantes ont montré qu’elle pourrait offrir plusieurs avantages potentiels pour la santé. Les personnes atteintes de troubles de l’anxiété, tels que le trouble obsessionnel compulsif, le trouble panique et le trouble d’anxiété généralisée, ont signalé une réduction des symptômes après avoir pris de l’huile de CBD. Les scientifiques pensent que cela est dû au fait que le CBD aide à réguler l’humeur et à réduire l’activité des neurotransmetteurs responsables de l’anxiété.

De plus, des études ont montré que l’huile de CBD pourrait aider à lutter contre les douleurs chroniques en réduisant l’inflammation. Une étude de 2018 publiée dans la revue Cannabis and Cannabinoid Research a révélé que les participants atteints de douleur chronique avaient une réduction significative de la douleur après avoir pris de l’huile de CBD. Les scientifiques ont également découvert que le CBD avait des propriétés anti-inflammatoires, ce qui pourrait aider à réduire la douleur associées à des problèmes tels que l’arthrite.

Des effets très positifs contre l’épilepsie

L’huile de CBD a également été étudiée pour son potentiel en tant que traitement pour l’épilepsie. En 2018, la FDA a approuvé l’utilisation d’un médicament à base de CBD appelé Epidiolex pour traiter deux formes rares et graves d’épilepsie. Les études ont montré que le CBD peut aider à réduire le nombre de crises chez les personnes atteintes d’épilepsie, bien que les scientifiques ne comprennent pas exactement comment cela fonctionne.

Les avantages potentiels du CBD ne se limitent pas à la douleur, à l’anxiété et à l’épilepsie. Des études ont également montré que le CBD peut aider à améliorer la qualité du sommeil, à réduire l’acné et à aider à traiter des problèmes neurologiques tels que la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson.

Des huiles variées et des précautions à prendre

Malgré ces avantages potentiels, il est important de noter que la recherche sur le CBD est encore en cours et que les résultats ne sont pas toujours cohérents. Des études ont montré que l’huile de CBD n’a pas d’effet significatif sur certaines conditions, telles que la dépression. De plus, la qualité et la pureté peuvent varier considérablement selon le fabricant, ce qui peut affecter son efficacité.

Il est également important de noter que l’huile de CBD peut avoir, dans de rares cas, des effets secondaires indésirables chez certaines personnes, notamment de la somnolence, de la diarrhée et de la nausée. De plus, l’utilisation de l’huile de CBD peut interférer avec certains médicaments, ce qui peut causer des interactions non désirées. Car le spectre de ces produits est large, des médicaments approuvés aux huiles dites bien-être.

Un intérêt croissant pour l’huile de CBD

Bien que l’huile de CBD soit légale dans de nombreux pays, elle est encore considérée comme un produit de niche dans de nombreux endroits, et il peut être difficile de trouver des produits de qualité. Les consommateurs doivent être prudents lors de son achat, en s’assurant qu’elle est testée par un laboratoire tiers pour garantir qu’elle est exempte de contaminants.

En fin de compte, il est important de discuter de l’utilisation avec un professionnel de la santé avant de l’essayer. Bien que les avantages potentiels soient nombreux, il est nécessaire de peser les avantages potentiels avant de prendre toute décision.

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Les tendances de la consommation de CBD en Europe révélées [GREENEWZ]

Les tendances du CBD en Europe

Les tendances de la consommation de CBD en Europe révélées

Voilà maintenant quelques années que le CBD est sur le marché et certaines tendances commencent à se révéler. Les rapports sur la consommation de ce produit récent dessinent les contours de la consommation européenne de CBD, où de plus en plus de pays autorisent la molécule non-psychotrope du cannabis, et où elle est de plus en plus utilisée pour répondre à des questions de bien-être et de santé, faisant du cannabidiol un produit au top des tendances.

Il faut dire que les avantages du CBD sont nombreux. La molécule issue du chanvre n’a pas d’effets psychoactifs, ne provoque pas d’addiction, et permet de soulager certains maux, notamment des douleurs musculaires, aide à lutter contre le stress ou l’anxiété et par extension peut permettre une meilleure récupération, un meilleur sommeil, et le CBD est également très prisé pour se sortir de l’addiction au THC notamment, la version psychotrope et illégale en France du CBD.

Le CBD s’impose sur le marché européen

Les analystes de Prohibition Partners ont publié récemment le European CBD report, faisant le bilan du cannabidiol et de ses tendances sur les marchés européen et britannique. Pour preuve, l’étude estime qu’environ 1,7 milliards d’euros de produits au CBD ont été vendus sur la zone Europe – Royaume-Uni en 2022. Un chiffre qui devrait aller en augmentant, pour atteindre 2,6 milliards d’euros d’ici 2026. Un véritable succès pour le CBD, qui est présent en France depuis presque cinq ans, et qui gagne tous ses combats juridiques depuis 2020.

En Europe, le CBD est devenu l’un des produits de bien-être les plus populaires. Il est au top des tendances dans plusieurs pays du Vieux Continent, et c’est en Pologne que l’on trouve les plus importants consommateurs. 14% des Polonais consomment du CBD, auxquels on peut ajouter 4% d’anciens usagers. Des pays comme le Royaume-Uni, l’Espagne (13% et 11%) tiennent la tête du classement, tandis que l’Allemagne et l’Italie (10% et 8%) se placent sous la moyenne européenne située autour de 11%.

Une consommation variée et réfléchie

Surtout, ce qui ressort des tendances, c’est la connaissance toujours meilleure du produit. Plus de la moitié des personnes interrogées savent de quoi on parle quand on évoque le CBD. Et parmi les usagers, 14% en consomment quotidiennement. Des chiffres proches des consommations hebdomadaire (16%), bi-mensuelle (14%), mensuelle (11%), même si domine la consommation occasionnelle auprès de 33% des utilisateurs de CBD. Cela prouve notamment que le CBD n’est plus juste un produit qui fait partie des tendances, mais qu’il a pleinement intégré le quotidien des européens.

Mais l’étude s’est aussi penchée sur les raisons de la non-consommation de CBD. Et là encore, on voit que l’Européen moyen reste bien informé sur le sujet et que ses principales raisons de se passer de cannabidiol sont liées à des doutes sur l’efficacité du produit ou sur son prix plutôt que sur une méconnaissance du CBD. En effet, plus de 40% des non-consommateurs interrogés pensent que le cannabidiol n’aura pas spécialement d’effets positifs sur leur santé, un peu plus de 20% estiment qu’il est trop cher. Cependant, plus de 10% des sondés ne savent pas si le CBD est légal dans leur pays et où en trouver, ou pensent qu’il est dangereux.

Des tendances logiques

Si 57% des non-consommateurs ne pensent pas s’essayer au CBD un jour, 43% pourraient se laisser tenter. Tandis que du côté des consommateurs, plus de la moitié est certaine de continuer sa consommation au même rythme. Le CBD est donc largement entré dans les moeurs et on comprend qu’il fasse partie des tendances dans le secteur du bien-être et que de nombreuses entreprises mises dessus.

Mais le CBD pourrait-il passer de mode ? Ce n’est pas impossible, les tendances Google prouvent que l’intérêt baisse après quelques années, comme en Allemagne ou en Italie, où les recherches ont diminué ces derniers temps. Aux États-Unis, depuis 2019, l’intérêt baisse clairement pour le CBD. Fin de l’effet de mode, mais aussi prévalence du THC légal peuvent expliquer ces baisses de popularité.

 

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L’immense majorité du CBD vendu en France provient de l’étranger [GREENEWZ]

L'immense majorité du CBD vendu en France vient de l'étranger.

L’immense majorité du CBD vendu en France provient de l’étranger

Sur le territoire français, l’immense majorité du CBD vendu en boutique provient de l’étranger, notamment de pays voisins. Mais depuis l’annulation pure et dure de l’arrêté de décembre 2021, qui interdisait notamment la vente de fleurs de CBD, les producteurs et vendeurs de produits au cannabidiol voient l’avenir s’éclaircir. Ils espèrent désormais une véritable réglementation du secteur, afin de pouvoir cultiver et vendre au sein d’un cadre légal fort, et développer une vraie filière française pour le chanvre bien-être, en s’éloignant notamment des productions étrangères.

La filière voit l’avenir plus vert

Ouest-France a rencontré une famille productrice de CBD dans le Calvados (14), qui se bat pour contrer la main-mise étrangère, car l’immense majorité sur CBD acheté en France est étrangère. Trois frères, les Piéplu, font pousser et transforment leur cannabis légal. « Le CBD ou cannabidiol est un cannabinoïde, une substance naturelle présente dans le cannabis. Contrairement au tétrahydrocannabinol (THC), lui aussi présent dans la plante, le CBD n’a pas de propriétés psychotropes. On lui confère des vertus relaxantes. Tous les plants que nous cultivons sont issus de variétés avec peu de THC, moins de 0,3 %, mais riches en CBD », explique Megan, au milieu de sa ferme de 8000 m2 de surface cultivée.

Son frère Brian, reconnait que « l’interdiction, fin 2021, avait été un véritable coup dur pour la filière » qui doit donc se fournir, pour son immense majorité, à l’étranger. En tant que producteurs, nous avons moins subi le contrecoup de cette annonce. L’arrêté ne suspendait pas la culture de fleurs, seulement la vente. Pour les boutiques, en revanche, il y a eu de nombreuses fermetures. Des revendeurs n’ont pas renouvelé leur stock. D’autres ne se sont pas lancés. On a perdu du temps… » Mais depuis décembre 2022, les choses ont changé.

L’immense majorité du CBD vendu sur le territoire n’est pas français

En annulant l’arrêté de 2021, le Conseil d’État vient de donner un grand coup de pouce à la filière. L’immense majorité de notre CBD vient de Suisse, d’Italie ou d’autres pays voisins de la France. Et il est temps que cela change. « À long terme, l’objectif est de pouvoir concurrencer les filières italiennes ou suisses. En augmentant nos capacités de production, pour proposer des fleurs de chanvre avec un prix au kilo plus compétitif, mais aussi des produits plus qualitatifs », explique de troisième frère Piéplu, Joss, au quotidien du Grand Ouest.

« Actuellement, 95 % des produits à base de CBD proposés en boutique proviennent de l’étranger », estime Jouany Chatoux, « producteur de fleur de chanvre dans la Creuse, et porte-parole de l’Association française des producteurs de cannabinoïdes (AFPC) », précise Ouest-France.

Mais en janvier 2023, « les commandes sont reparties à la hausse. Le téléphone n’arrête pas de sonner », se réjouissent les trois producteurs. Cependant, « la filière française n’est pas en mesure de s’aligner sur l’Italie ou la Suisse. La lecture des normes européennes y est différente. Elles produisent des fleurs avec un taux de THC plus élevé. Pour les commercialiser en France, ou le taux légal est de 0,3 %, elles sont « lavées » avec des solvants ou du CO2 supercritique (gaz permettant l’extraction de certaines molécules). Ce ne sont pas des productions locales saines ».

Vers un terroir français du cannabis ?

Avec une immense majorité du CBD vendu provenant de nos voisins vient également un regard toujours très critique en France vis-à-vis du cannabis. « Il faut sortir le cannabis de l’univers de la drogue et ses fantasmes. Dès qu’on en parle, c’est : « cannabis = Bob Marley = défonce ». Évitons la caricature, pour un vrai débat de société. Sur le cannabis à usage thérapeutique, comme le récréatif », demande Megan Piéplu.

La fratrie est parallèlement favorable à une légalisation du cannabis récréatif en France. « Oui, bien sûr. Ne soyons pas hypocrites. Les Français sont les plus gros consommateurs européens de cannabis. Il faut qu’on avance sur cette question. Pour construire des véritables filières. Avec une traçabilité. Comme pour le vin ou le fromage. » Un véritable terroir français du cannabis, en somme, espéré par ces producteurs, qui estiment, « l’année prochaine, encore doubler [leur] chiffre d’affaires ».

 

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Google autorise enfin la publicité pour le CBD… sous conditions ! [GREENEWZ]

Google autorise peu à peu la publicité pour le CBD.

Google autorise enfin la publicité pour le CBD… sous conditions !

Jusqu’ici, Google interdisait toute publicité promouvant le CBD. Mais cette politique est en passe de changer. Pour la première fois, le géant américain d’internet va autoriser la publicité pour des produits au CBD, mais seulement dans trois territoires des USA pour le moment et sous des conditions relativement drastiques. Un pas en avant pour tous les fabricants et commerçants du secteur, qui attendent avec impatience une autorisation plus large. D’autres géants du web sont attendus sur la question, notamment Facebook, qui banni encore toutes les publicités de ce type sur ses réseaux.

Google fait un petit pas en avant

À la suite d’une mise à jour de ses conditions relatives « aux produits et services dangereux, à la santé et aux médicaments », Google va donc autoriser la publicité pour certains produits au chanvre et au CBD dans deux États et un territoire associé : le Colorado, la Californie et Porto Rico. Mais les produits qui pourront être promus via la plateforme restent très limités. Pas question de faire de la publicité pour ceux destinés à la consommation humaine interne. Exit donc, « les compléments, produits destinés à la vape ou à la vaporisation, et additifs alimentaires ».

Les produits pharmaceutiques, quant à eux, devront d’abord être validés par la FDA – Food and drug administration – avant de pouvoir passer entre les mailles du filet de Google. À ce jour, seul l’Epidiolex, une huile de CBD à taux élevé, est approuvé par la FDA. Ces changements menés par Google sont donc très limités, et devraient entrer en vigueur le 20 janvier 2023. Pour ce faire, Google s’est associé à LegitScript, une entreprise de Portland, qui certifiera les produits. Ceux-ci pourront ensuite faire l’objet de publicité sur Google.

Quelles sont les règles pour les publicités autorisées par Google ? 

Google a donc mis à jour ses conditions d’utilisation et met en avant plusieurs points qui devront être respectés avant de faire la publicité des produits au chanvre et au CBD. Les voici. Il faudra d’abord « démontrer la conformité du produit avec toutes les normes légales et réglementaires », puis « si une licence est requise pour la fabrication du produit, la fournir ». Ensuite, « le demandeur devra fournir un certificat d’analyse démontrant que le CBD utilisé dans le produit final est conforme aux lois fédérales concernant la culture et la transformation du chanvre ».

Il faudra également « fournir des échantillons aléatoires non périmés des produits soumis à la certification pour test. Ces produits doivent contenir la quantité annoncée de composés dérivés du chanvre et doivent se conformer aux exigences légales liées aux substances cannabinoïdes et aux niveaux d’ingrédients », ainsi que « démontrer que les produits soumis à la certification ont été conçus en conformité avec toutes les exigences de l’USDA et de l’État en matière de culture du chanvre, ou qu’ils sont autrement exemptés de ces exigences ».

Google reste très prudent sur la question

Mais ce n’est pas tout. Il faudra aussi « démontrer que le demandeur ou le fabricant du produit, y compris le personnel, les entreprises ou les sites Web associés, ne doit pas avoir fait l’objet de cas significatifs récents et/ou répétés de mauvaise conformité juridique, de sanctions disciplinaires ou d’autres mesures réglementaires ».

Google veut également, avec son partenariat, « soumettre les dirigeants de l’entreprise du demandeur, les directeurs, ou ceux qui exercent un contrôle sur les décisions commerciales importantes à des vérifications des antécédents criminels menées à la demande de LegitScript, et ces mêmes personnes doivent divulguer toute violation criminelle, réglementaire ou civile antérieure. Le candidat doit également divulguer tout litige entamé, résolu, ou autrement traité qui implique le candidat à tout moment au cours des 10 dernières années. Les infractions antérieures ou autres mauvaises actions, y compris toute discipline réglementaire antérieure peuvent être un facteur de disqualification, à la seule discrétion de LegitScript ».

Et, bien sûr, il faudra « adhérer aux conditions de service de Google pour la publicité ». Un petit pas en avant donc, mais qui peut être précurseur d’un nouveau système promotionnel pour tous les acteurs du secteur, qui attendent de pouvoir faire la publicité de leurs produits partout sur internet.

 

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Les vendeurs de CBD soulagés après la décision du Conseil d’État [GREENEWZ]

Les vendeurs de CBD soulagés

Les vendeurs de CBD soulagés après la décision du Conseil d’État

Chez les vendeurs de CBD, propriétaires de boutiques et producteurs de chanvre bien-être, le mot qui prime en ce début d’année 2023 est « soulagement ». La raison, c’est la décision du Conseil d’État, le 29 décembre, d’annuler purement et simplement l’arrêté interministériel du 30 décembre 2021, interdisant notamment la vente de fleurs de CBD. Suspendu trois semaines après sa publication, cet arrêté attendait une décision définitive de la plus haute juridiction française.

Un doute enfin levé

Il persistait donc un doute pour les vendeurs de CBD. Le principe de précaution a été appliqué par de nombreux distributeurs, pas vraiment certains que leur business ne soit pas définitivement interdit, ou qu’ils puissent éviter d’éventuelles poursuites judiciaires. De nombreux commerçants hésitaient à faire du stock et fonctionnaient à flux tendu. Il fallait donc que le Conseil d’État entérine sa décision. Et c’est désormais chose faite.

« On se doutait que ça allait se concrétiser, mais c’est mieux maintenant que c’est officiel », se réjouit Thomas, gérant de boutique à Carcassonne, cité par La Dépêche. Le CBD n’est pas considéré comme stupéfiant et le Conseil d’État a bien fait la différence avec la molécule cousine interdite, le THC. « On va arrêter d’entretenir une confusion entre les stupéfiants et les produits que je vends. On vend du bien-être, on n’est pas un point de deal, on ne vient pas se défoncer ici », appuie Thomas.

Les vendeurs de CBD rassurés se projettent

Maintenant que l’arrêté est définitivement annulé, les vendeurs de CBD peuvent espérer des jours meilleurs. Le tout ouvre de belles perspectives. « On peut ainsi penser à l’arrivée rapide d’une législation sur les produits. On peut aussi espérer un commerce en circuit court avec des producteurs locaux. Le tout dans un cadre légal », explique Sylvain, gérant à Poitiers, au groupe Centre Presse. Un marché du cannabidiol mieux encadré, c’est ce que demandent depuis longtemps les vendeurs de CBD.

Cela permet aussi d’obtenir la confiance des banques, comme le déclare Benoît, lui aussi commerçant à Carcassonne : « Un petit peu partout en Europe les législations évoluent, on s’y attendait un peu. Ça va encourager les banques à davantage nous suivre et nous soutenir, car aucune banque ne veut prendre le risque de s’engager avec une boutique de CBD. » C’est donc probablement un peu plus de sécurité qui attend maintenant les vendeurs de CBD.

Un peu plus de sérénité pour les vendeurs de CBD

Ces derniers ne masquent d’ailleurs pas leur soulagement. « Il y a un an, jour pour jour, je me demandais comment j’allais me reconvertir. Aujourd’hui, je me demande sur quel projet je vais pouvoir investir », se réjouit Morgan, fondateur d’une enseigne de cannabidiol, au Progrès. « Sur le plan personnel, il y a une famille derrière ce commerce. La nouvelle nous ouvre des perspectives », confirme, lui aussi soulagé, Sylvain de Poitiers.

Ces difficultés auront au moins permis aux commerçants d’avancer prudemment dans le marché du CBD. Ils savent que leur affaire n’est pas encore tout à fait sécurisée, même si cette décision est un important pas en avant. Cependant, pour la première fois depuis l’arrivée du cannabidiol en France, ils peuvent espérer voir se développer un secteur organisé et réglementé, de la production à la vente.

Une victoire aussi pour les producteurs français

Il en va de même pour les agriculteurs, qui peuvent voir dans cette décision l’assurance de pouvoir écouler leur production. Car avec l’annulation de l’arrêté, d’autres barrières sautent. « Nous nous réjouissons qu’il ait également prononcé l’annulation de l’article prévoyant l’obligation d’un contrat écrit entre producteur et acheteur avant la campagne de production, au motif d’une discrimination à rebours contraire au principe d’égalité, qui pénalisait les cannabiculteurs français », écrit pour sa part l’UPCBD (Union des professionnels du CBD), qui n’oublie pas qu’au-delà des vendeurs de CBD, il y a aussi tout un secteur qui se retrouve positivement impacté.

 

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Le Conseil d’État annule l’interdiction de vente de fleurs de CBD [GREENEWZ]

Le Conseil d'État annule l'interdiction de vente de fleurs de CBD.

Le Conseil d’État annule l’interdiction de vente de fleurs de CBD

Le Conseil d’État a enfin livré son verdict définitif sur l’arrêté ministériel du 30 décembre 2021, qui interdisait notamment la vente de fleurs de CBD en France. Déjà suspendue dans le courant du mois de janvier 2022, cette décision du ministère de l’Intérieur a été définitivement annulée par le Conseil d’État. Celui-ci l’a jugée « disproportionnée ». Un camouflet pour le gouvernement et un soulagement pour les acteurs du secteur du cannabidiol. Et une excellente nouvelle pour commencer l’année 2023.

Le Conseil d’État rend une décision définitive

Petit rappel des faits. Le 30 décembre 2021, le gouvernement autorisait la vente de produits au CBD en fixant une nouvelle limite de teneur en THC inférieure à 0,3%. Un taux rehaussé de 0,1% pour se conformer aux décisions européennes. Mais, parallèlement, l’arrêté interministériel interdisait la vente de fleurs et de feuilles de CBD, malgré ce très faible dosage en THC. Alors que 60 à 70% du chiffre du marché reposent sur ces produits, le secteur craignait une rapide descente aux enfers.

Saisi par des professionnels de la filière, le Conseil d’État était rapidement amené à se prononcer sur cet élément de l’arrêté, et le suspendait courant janvier 2022, au grand soulagement de tous les acteurs du secteurs. Cependant, il restait encore à la haute juridiction de se prononcer définitivement sur l’arrêté. Jeudi 29 décembre, quasiment un an jour pour jour après la décision soudaine du gouvernement, le Conseil d’État l’annulait définitivement.

Une interdiction des fleurs de CBD « disproportionnée »

Au final, le Conseil d’État a jugé « disproportionnée l’interdiction générale et absolue de commercialisation à l’état brut des feuilles et fleurs de cannabis à faible teneur de THC, c’est-à-dire sans propriétés stupéfiantes. Il annule en conséquence cette interdiction fixée par l’arrêté du 30 décembre 2021 ».

« Il conclut des éléments scientifiques produits dans le cadre de l’instruction que la consommation des feuilles et fleurs de variétés de cannabis présentant un taux de THC inférieur à 0,3 % ne crée pas de risques pour la santé publique justifiant une mesure d’interdiction générale et absolue de leur commercialisation », ajoute le Conseil d’État pour motiver sa décision. Le point concernant la santé publique était le principal argument avancé pour motiver la décision d’interdiction des fleurs de CBD.

Le Conseil d’État établit l’existence d’un cannabis non-psychotrope

Plus intéressant encore, le Conseil d’État établit désormais clairement et noir sur blanc l’existence d’un cannabis non-psychotrope, quand sa teneur en THC est faible.  « Les données scientifiques avancées par les parties ont montré que le CBD a des propriétés décontractantes et relaxantes et des effets anticonvulsivants, mais n’a pas d’effet psychotrope et ne provoque pas de dépendance, à la différence du THC. Il existe ainsi des variétés de cannabis, celles qui ont un faible taux de THC, qui ne peuvent pas être considérés comme des produits stupéfiants », explique la haute juridiction.

« L’instruction menée au fond par le Conseil d’État a établi que la teneur en CBD et en THC varie très fortement entre les différentes variétés de cannabis. Ces deux substances, le CBD et le THC, sont les principaux cannabinoïdes végétaux essentiellement concentrés dans les fleurs et les feuilles de cannabis, mais leurs effets sont très différents. »

Les forces de l’ordre ont la possibilité de différencier THC et CBD

Autre argument avancé, celui de la difficulté voire de l’impossibilité pour les forces de l’ordre de faire la différence entre des fleurs de cannabis chargées en CBD ou en THC. « Le ministre des solidarités et de la santé faisait valoir devant le Conseil d’État que la circulation des fleurs et feuilles de variétés de cannabis dépourvues de propriétés stupéfiantes, par leur ressemblance avec les fleurs et feuilles issues de variétés de cette plante présentant des propriétés stupéfiantes, compromettrait l’efficacité de la politique de lutte contre les stupéfiants. »

Là encore, le Conseil d’État reprend le gouvernement. « Le Conseil d’État a relevé que le taux de THC des fleurs et de feuilles pouvait être contrôlé au moyen de tests rapides et peu coûteux permettant d’identifier les variétés présentant des propriétés stupéfiantes. » Il ajoute : « Le Conseil d’État estime donc que l’efficacité de la politique de lutte contre les stupéfiants ne peut justifier l’interdiction de commercialisation, à l’état brut, de fleurs et feuilles de cannabis avec un taux de THC inférieur à 0,3 %. » Concluant ainsi une nouvelle bataille judiciaire remportée par le CBD en France.

 

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L’Académie de médecine étudie les effets secondaires du CBD [GREENEWZ]

L'académie de médecine se penche sur le CBD

L’Académie de médecine étudie les effets secondaires du CBD

L’Académie nationale de médecine se penche sur le cannabis, alors que la France est pleine expérimentation de sa version thérapeutique auprès de 3000 patients, afin notamment d’organiser la production, la distribution et la prescription de produits médicamenteux issus du chanvre. Mais l’Académie s’intéresse également au CBD, qui s’est imposé en France depuis maintenant plus de deux ans, à l’heure où le Conseil d’État doit se prononcer sur les suites de l’arrêté suspendu, qui interdisait initialement la vente de fleurs de CBD. Alors que la réglementation reste très floue au sujet des produits au cannabidiol, l’Académie de médecine a pris les devants, en faisant le point sur les potentiels effets secondaires du CBD.

L’Académie de médecine alerte les consommateurs

Ainsi, dans un communiqué publié le 8 décembre 2022, l’Académie nationale de médecine indique les précautions à prendre quant à la consommation de CBD. Si elle ne remarque pas d’effets secondaires graves, elle appelle néanmoins à la prudence, notamment au sujet des taux de THC dans les produits au cannabidiol, mais aussi sur les dosages importants qui peuvent entraîner des problèmes quand le CBD est associé à d’autres traitements médicamenteux.

Dosages élevés et interactions avec d’autres médicaments

« Le CBD peut induire des effets indésirables (troubles digestifs, toxicité hépatique, somnolence, fatigue), dont la fréquence augmente avec la dose par prise et la dose quotidienne », explique l’Académie de médecine. « Il existe aussi un risque d’interaction avec de nombreux médicaments, d’autant plus élevé que la dose de CBD consommée est élevée. Une augmentation des concentrations sanguines de certains de ces médicaments, donc de leurs effets indésirables, peut en résulter. »

L’institution propose donc que « les usagers soient informés sur la dose en milligrammes de CBD consommée par prise, et que, si elle dépasse 50 mg/jour, cette prise soit précédée, en cas de traitement médicamenteux en cours, par la recherche préalable, avec un professionnel de santé (médecin, pharmacien), de possibles interactions médicamenteuses, et ne conduise pas à un arrêt du traitement médicamenteux ».

Prudence pour les automobilistes…

Si le cannabidiol ne provoque aucun effet psychotropes, il contient souvent des traces de THC. L’Europe autorise jusqu’à 0,3% de THC dans les produits finis, quand certains pays ont rehaussé ce taux à 1%. « Le CBD n’étant pas une substance classée parmi les stupéfiants, son usage associé à la conduite d’un véhicule n’est pas interdit. Toutefois, les produits contenant du CBD contiennent toujours du THC, mais en quantité variable, ce dont le consommateur n’est pas forcément clairement informé », fait remarquer l’Académie de médecine.

« Selon la concentration en THC, la quantité et la fréquence d’usage du produit contenant du CBD, il est donc possible que le prélèvement d’un utilisateur de CBD soit testé positif pour le THC, lors du sport ou dans le cadre de la sécurité routière. » Des cas qui se multiplient, et qui entraînent des poursuites et de longues procédures judiciaires, avec souvent une suspension du permis le temps que la justice s’occupe du dossier.

…Et pour les sportifs

Il en va de même pour les sportifs. « Dans le sport, les bénéfices du CBD, notamment lors des phases de récupération, ne sont pas bien établis, et il ne faut pas méconnaître ses effets indésirables potentiels tels qu’une baisse de la vigilance ou des troubles digestifs, qui peuvent s’avérer incompatibles avec des performances sportives. Le CBD ne fait pas partie des substances dopantes. Néanmoins, son usage associé à des pratiques sportives peut conduire, comme déjà évoqué, à un test positif pour le THC. »

Les recommandations de l’Académie de médecine

Au-delà des préconisations concernant le dosage des produits et la consultation de corps médical en cas de prise élevée ou d’association avec d’autres traitements médicamenteux, l’Académie de médecine fait trois autres propositions. Elle souhaite « que les informations sur les emballages des produits non pharmaceutiques contenant du CBD soient améliorées : risque d’interactions médicamenteuses ; procédure pour déclarer un effet indésirable ; risques associés à la conduite automobile ; risque de test positif au THC dans le cadre de la sécurité routière ou du sport ».

Mais également que « compte tenu de la diversité des produits contenant du CBD, la réglementation et les conditions d’accès à ces produits soient harmonisées, afin que les usagers disposent d’une information, voire d’un accompagnement adapté, en cas d’usage de ces produits ». Enfin, elle estime qu’il est nécessaire « que des travaux de recherche explorent l’hypothèse que la consommation de CBD fumé puisse constituer une incitation comportementale à l’usage de la cigarette (de tabac ou de cannabis) », notamment pour les personnes consommant du CBD pour s’affranchir du cannabis chargé en THC.

 

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L’UPCBD se bat pour une fleur de CBD française et réglementée [GREENEWZ]

L'UPCBD défend la filière française

L’UPCBD se bat pour une fleur de CBD française et réglementée

Parmi les mouvements pro-chanvre en France, l’UPCBD fait partie de ceux qui défendent avec ferveur la filière CBD. L’Union des professionnels du CBD n’a peut-être qu’un an d’existence, mais on doit notamment aux deux avocats à sa tête, Xavier Pizarro et Charles Morel, la suspension de l’arrêté de décembre 2021 interdisant la vente de fleurs de cannabidiol. Le premier s’était déjà fait un nom dans la filière en étant impliqué dans l’affaire Kanavape, dont la décision a permis au secteur de se développer en France.

Mais qui compose l’UPCBD ? « Nous nous adressons à tous les professionnels, nos adhérents sont très majoritairement des boutiques spécialisées, physiques ou digitales, indépendants ou franchisés. Nous comptons des franchiseurs , des grossistes, des laboratoires d’analyse, quelques producteurs », explique à Zeweed Charles Morel. Avec un objectif principal : « La défense des intérêts de la filière du CBD. »

L’UPCBD contre l’arrêté de décembre 2021

L’UPCBD a déjà un important fait d’armes à son palmarès : la suspension de l’arrêté ministériel de décembre 2021 interdisant la vente de fleur de CBD. « L’UPCBD a fait le choix de saisir le Conseil d’État le 1er janvier sur la base d’un référé liberté, ce qui était un choix risqué mais à notre sens indispensable », relate l’avocat Charles Morel. « Face à cette situation intenable, profondément anxiogène, Il y avait urgence, il fallait que le Conseil d’État se décide vite. »

« Du jour au lendemain, ils sont passés d’un statut de commerçant à celui de trafiquant, avec des marchandises qualifiées de stupéfiants, quel que soit le taux de THC présent, et des produits impossibles à vendre aux consommateurs ou à restituer aux fournisseurs. Une vraie perte sèche, sans la moindre indemnisation ni délai de mise en œuvre. On a vu la brutalité avec laquelle le gouvernement a agi la veille du Réveillon », regrette Charles Morel.

L’UPCBD vigilante face aux décisions de l’État

Cette suspension obtenues par les avocats de l’UPCBD n’est qu’un première étape, même s’ils pensent voir cette décision entérinée. « Il s’agit d’une suspension mais avec bon espoir de l’emporter au fond, auquel cas ce qui n’était que provisoire deviendra définitif. » Ce que l’UPCBD veut avant tout, c’est la reconnaissance de la légalité de la fleur. Mais il y a d’autres menaces qui pèsent sur la filière telle qu’elle est constituée aujourd’hui. Notamment la question de la qualification thérapeutique. »

« Nous avons vu avec l’arrêté du 30 décembre 2021 que l’État était prêt à liquider la filière du jour au lendemain, cela nous contraint à une grande vigilance. Nous sommes confiants sur le sens de la décision que rendra le Conseil d’État, mais toujours attentifs aux autres tentatives de déstabilisation », déclare avec prudence Charles Morel.

L’espoir de voir une vraie filière française du CBD émerger

Alors dans cette optique conflictuelle, quels espoirs pour la filière ? « Emmanuel Macron avait l’air assez libéral sur le sujet en 2017 et finalement, les circonstances politiques ont fait dévier le centre de gravité de sa politique vers la droite, avec la nomination de gens plutôt réfractaires à une vision libérale. Nous faisons face pour l’instant de la part de l’Etat à un mélange de démagogie et de méconnaissance du sujet. »

« La légalisation du cannabis récréatif en Allemagne n’a pas encore eu lieu, mais elle peut créer une énergie, une dynamique qui peut se diffuser en France. Quelle conclusion en tirera Emmanuel Macron ? » Notamment en voyant de nombreux pays européens franchir petit à petit le pas. « Quel que soit le gouvernement, Il n’y a aucune raison d’appliquer à un produit non-stupéfiant une prohibition qui a échoué sur les stupéfiants. »

L’objectif final, pour l’UPCBD, est de créer une filière solide et réglementée pour le CBD français. « Nous voulons une fleur naturelle et française. C’est le deuxième volet de la règlementation que nous proposons : mettre en place des mécanismes sécurisant et consolidant la filière agricole française des cannabiculteurs, leur permettre d’investir et d’obtenir des revenus stables correspondant à la valeur de leur travail. »

 

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Des tests salivaires inadaptés pour des années de galère… [GREENEWZ]

Des tests salivaires remis en question

Des tests salivaires inadaptés pour des années de galère…

Avec l’arrivée sur le marché du CBD, la question des tests salivaires se pose de plus en plus. Ces tests utilisés par les forces de l’ordre à l’occasion de contrôles routiers sont censés détecter, chez les automobilistes, la présence ou non de THC dans leur organisme. Jusqu’alors, cet examen binaire ne faisait pas l’unanimité, car il pouvait détecter la molécule psychotrope du cannabis des jours après consommation. Désormais, de véritables petits drames du quotidien se nouent. En cause, les produits au CBD, qui peuvent contenir en France jusqu’à 0,3% de THC.

Des consommateurs de CBD positifs au THC

Avec des tests salivaires qui permettent de savoir seulement si, oui ou non, la personne contrôlée à du THC dans l’organisme, il y a de plus en plus souvent maldonne. Et cela peut coûter cher, très cher. Sud Ouest raconte par exemple l’histoire de Damien, un Girondin de 36 ans, dont la vie a basculé en mai 2021. Au volant de son camion, il est impliqué dans un accident sur l’autoroute. Le véhicule de ce chauffeur routier est percuté par un poids lourd, tout comme une voiture. Les trois occupants sont indemnes, les gendarmes effectuent des dépistages d’alcoolémie et de stupéfiants, dont des tests salivaires. Et les ennuis commencent pour Damien.

Son test ressort positif. Il est pourtant catégorique : il ne consomme que du CBD légal, avec un taux de THC inférieur à 0,2%, la limite en 2021. Des analyses sont effectuées sur le test, qui confirme la présence de THC. Damien fournit de son côté une analyse sanguine réalisée en laboratoire, démontrant qu’il ne présente pas de trace de THC psychoactif. Mais aussi une analyse du CBD qu’il consomme, provenant d’une entreprise luxembourgeoise.

Des tests salivaires à la galère

Une alternative aux poursuites lui est proposée, mais il refuse. « Cela signifiait que j’avouais avoir pris du cannabis, alors que c’était faux », explique Damien à la presse régionale. Il voit son permis de conduire suspendu par la préfecture, un drame pour ce chauffeur routier. « J’ai été mis à pied avant d’être licencié. J’ai fait une dépression. J’ai retrouvé un permis probatoire au printemps 2022, après de nouvelles analyses, des tests psychotechniques. Je devais passer une visite médicale tous les six mois. Tout ça à mes frais, alors que je ne trouvais pas de boulot, le permis probatoire rebutant les recruteurs. Aujourd’hui, je travaille à une reconversion. »

Pour son avocat, Julien Plouton, le souci est clair : « Dans cette affaire, comme dans d’autres qui se multiplient, le fond du problème, ce sont les tests salivaires. Ils sont inadaptés. » Il ajoute : « Cette absence de seuil est une vraie difficulté sur laquelle le législateur doit se pencher. Car le CBD est un produit autorisé, s’il contient moins de 0,3 % de THC. De plus en plus de personnes en consomment. Et on voit des automobilistes sanctionnés alors qu’ils pensent être dans la légalité. »

Une relaxe sur vice de procédure

Le 25 novembre 2022, Damien est enfin relaxé par le tribunal correctionnel de Bordeaux. « Quand j’ai appris ma relaxe, j’ai fondu en larmes », avoue le père de famille. La fin d’une sale histoire « après plus d’un an de galère ». Et c’est un vice de procédure qui lui a permis de voir le bout du tunnel. En effet, chaque individu a droit à une contre-expertise urinaire ou sanguine à la suite de tests salivaires positifs. « La loi prévoit qu’on puisse demander une deuxième analyse, mais celle-ci ne délivre pas forcément le taux. Dans le cas de notre client, ce droit n’a d’ailleurs pas été respecté », précise l’avocat. Ce qui a conduit à la relaxe de Damien.

 

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Un « faux départ » pour la fleur de CBD française ? [GREENEWZ]

Faux départ pour la fleur de CBD française

Un « faux départ » pour la fleur de CBD française ?

C’était la première année de récolte officielle pour la fleur de CBD 100% française, pourtant la question d’un « faux départ » se pose, estime Ouest-France. En cause ? Une récolte assez maigre et malgré tout une difficulté à écouler les stocks. Alors que le CBD est présent en France depuis plusieurs années, cette première récolte et son usage restent très timides. Mais est-ce si étonnant pour un secteur qui navigue encore largement à vue, à cause d’un flou juridique toujours bien présent et qui tarde à être éclairci.

Seulement 300 à 500 hectares pour la fleur française

Ce faux départ se voit premièrement dans le nombre d’hectares cultivés en France destinés au marché du CBD. 300 à 500 hectares de cannabis ont poussé en France cette année pour la première récolte officielle, même si certains n’avaient pas attendu le feu vert pour planter. C’est peu, notamment quand on compare ces quelques centaines d’hectares avec les plus de 20 000 destinés au chanvre industriel dans l’Hexagone.

Les chiffres sont fournis par l’Uivec, le « syndicat professionnel rassemblant les acteurs économiques de poids intéressés par l’exploitation du cannabidiol », qui fait néanmoins remarquer que la culture de fleurs de CBD est plutôt équitablement répartie sur l’ensemble du territoire. Pourtant, le CBD a largement conquis le pays, avec des centaines de boutiques et points de vente aux quatre coins de la France. On pourrait donc croire que cette petite récolte a été néanmoins facile à écouler. Mais là aussi, c’est un faux départ.

Un faux départ entre prudence et timidité

Alors comment expliquer qu’il soit difficile de vendre ce CBD, alors que six millions de Français disent l’avoir déjà essayé, sous forme de fleurs brutes, d’huile, de produits alimentaires ou cosmétiques ? Le tout alors que la grande distribution semble avoir dopé le marché, notamment l’alimentaire, et que les professionnels attendent un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros pour 2022, après les 200 millions de l’année 2021.

Le coût est une première réponse à ce faux départ et à la difficulté qu’ont les agriculteurs à écouler leur marchandise. Les isolats de CBD, couramment utilisés pour la fabrication d’huiles et de produits alimentaires, coûtent « trois à quatre fois moins chers » aux États-Unis, indique l’Uivec. Il en va de même pour la fleur de CBD, dont la Suisse s’est fait experte, produite dans de nombreux pays d’Europe depuis plusieurs années, qui bénéficient donc d’une certaine expérience en la matière.

Un flou juridique qui pèse lourd

Pour remédier à ce premier problème et apprendre de ce faux départ, l’Uivec travaille à la création d’un label CBD français, notamment avec des acteurs comme Interchanvre et l’Afnor, normé et encadré. Malgré tout, la « filière navigue toujours dans le flou juridique, qui gène davantage les opérateurs français (…) que les entreprises étrangères ». Elle attend encore la décision du Conseil d’État sur la légalité de l’arrêté de décembre 2021, tandis que « l’autorité européenne de sécurité des aliments doit statuer sur les demandes d’autorisation de la molécule comme ingrédient alimentaire ». De quoi expliquer la frilosité de la grande distribution notamment.

« En l’absence de cadre réglementaire stable, il est difficile de s’engager auprès d’un agriculteur », a regretté Claire Guignier, responsable des affaires publiques du Synadiet (syndicat national des compléments alimentaires) à l’occasion du congrès de l’Uivec. Mais en attendant, la filière fait avec une certaine tolérance nationale. « Des mesures transitoires » sont en cours de négociation avec « l’administration française », explique le président de l’Uivec Ludovic Rachou, qui espère voir germer « une doctrine de contrôle » au cours de l’année 2023. Parallèlement, le Sénat pousse de son côté le gouvernement à rapidement encadrer le marché du chanvre et réglementer celui du CBD.

 

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Les rillettes au CBD, le nouvel OVNI culinaire de la folie CBD [GREENEWZ]

Rillettes au CBD

Les rillettes au CBD, le nouvel OVNI culinaire de la folie cannabidiol !

Les rillettes au CBD, les chipolatas au cannabis… Une blague ? On pourrait le croire, mais avec la folie du cannabidiol, on voit maintenant vraiment tout ! Tous les acteurs de l’alimentation ou de la restauration s’en rendent compte, il est possible de mettre du chanvre dans tout, du moment qu’il est légal. On a alors vu émerger ces dernières années des mets conventionnels dans leur version au CBD, comme du miel, des gâteaux ou toutes sortes d’aliments déjà utilisés dans le monde du cannabis chargé en THC, qui ont fait la célébrité des space cakes notamment.

Mais désormais, on voit apparaître des boissons et des denrées au CBD, dont l’association paraît plus étonnante. On voit a récemment parlé du vin aux fleurs de chanvre, avec ce producteur reconnu par ses pairs de Loire-Atlantique. Ou encore des pizzas au CBD il y a déjà plus d’un an. Plus étonnant encore, on a vu un fromager proposer de la raclette au CBD… Mais un nouvel OVNI a débarqué sur la planète cannabidiol : les rillettes au CBD ! Un boucher-charcutier de la Sarthe a osé et Ouest-France est allé à sa rencontre.

Les rillettes au CBD avant… les chipolatas ?

Le créateur un peu fou des rillettes au CBD s’appelle Thomas Laurent, boucher-charcutier à Mézières-sur-Ponthouin, dans la Sarthe (72). Première idée : réaliser des chipolatas au chanvre. « Mais l’été, le temps des barbecues, touchait à sa fin », explique l’artisan. Trop tard pour ces saucisses aux herbes un peu particulières. « Alors j’ai pensé aux rillettes » au CBD. Il s’associe avec un distributeur de cannabidiol du Mans, qui « souhaitait lui aussi intégrer du CBD dans des produits alimentaires ». Le gérant des boutiques lui fournit donc un mélange de fleurs et de feuilles broyées, une sorte de Trim.

La recette des rillettes au CBD, elle, est bien gardée par Thomas Laurent. Un secret de fabrication. « Il faut qu’on sente la plante, mais sans dénaturer les rillettes. Je l’ai fait goûter, les retours sont bons. » Ouest-France leur reconnait « un petit goût herbacé en fin de bouche ». Ces rillettes au CBD sont « un produit ludique, à partager entre amis », explique Amandine Laurent, l’épouse du charcutier. Une petite découverte insolite, comme la charcuterie sait si bien le faire, et une manière d’attirer une nouvelle clientèle, notamment plus jeune, dans cette petite commune de seulement 700 habitants.

https://twitter.com/lemainelibre/status/1595868835743137793

Rillettes de concours ?

Pour le fournisseur de Thomas Laurent, « c’est aussi une occasion de découvrir le CBD et ses nombreux bienfaits. Tout le monde peut en consommer, sans risque ni accoutumance ». Mais il faudra surtout voir la présence de chanvre dans ces rillettes comme l’ajout d’une herbe aromatique, plus que comme un produit alimentaire qui apportera quelque chose de très différent sur le point de la santé. Les rillettes restent les rillettes ! Le charcutier sarthois, lui, « espère que sa clientèle lui pardonnera cette excentricité », écrit le quotidien régional, notamment en voyant des feuilles de cannabis orner ces pots au contenu un peu particulier.

Et qu’elle ne tiquera pas en voyant le prix, 5,95€ les 230 grammes, soit deux euros que ses rillettes traditionnelles, bien sûr toujours en vente. Thomas Laurent envisage cependant de présenter ses rillettes au CBD au concours national de Mamers, très réputé en la matière. Et il attend l’été avec impatience, car il n’a pas oublié son idée première : les chipolatas au chanvre ! « Ce sera pour l’année prochaine », se réjouit déjà le Sarthois. Si leurs idées paraissent parfois fantaisistes, ou sous le coup d’un effet de mode, impossible de reprocher à nos artisans de ne pas tenter par tous les moyens de mettre le cannabis et le CBD en valeur, eux qui sont encore si décriés en France.

 

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Le développement de la filière du chanvre approuvé par le Sénat [GREENEWZ]

Le développement de la filière du chanvre approuvé au Sénat

Le développement de la filière du chanvre approuvé par le Sénat

Le groupe écologiste au Sénat a vu sa proposition de développement de la filière du chanvre et d’une meilleure réglementation du CBD adoptée, le 17 novembre 2022. Guillaume Gontard, porteur de cette proposition et président du groupe écologiste de la haute assemblée, s’est félicité de cette avancée sur le sujet du chanvre et du cannabis légal, qu’il considère comme « l’un des fils rouges de [s]on mandat ». Le texte a largement été soutenu dans l’hémicycle, avec179 voix pour et seulement 7 contre.

Bien sûr, cette résolution n’oblige en rien le gouvernement, mais « elle marque l’expression d’un souhait ou d’une préoccupation des parlementaires », explique Public Sénat. Et c’est en effet un projet porté de longue date par le groupe écologiste, appuyé par plusieurs forces politiques de tous bords, qui est largement à l’origine des débats sur le développement de la filière du chanvre, mais également de la filière du CBD, beaucoup plus sujet de controverse.

Un développement de la filière du chanvre nécessaire

Encore une fois, les nombreux atouts de la plante ont servi d’arguments forts pour pousser au développement de la filière. « Les débouchés sont considérables, mais largement sous exploités, a rappelé l’élu de l’Isère. La France est le troisième producteur mondial de chanvre. Le premier européen avec seulement 22 000 hectares […] La culture du chanvre ne nécessite pas de produits phytosanitaires, ni d’irrigation. Elle restructure et dépollue les sols et s’inscrit donc opportunément dans les rotations de cultures. »

Pour le sénateur socialiste Gilbert-Luc Devinaz, la filière du chanvre est un « pilier de la réindustrialisation écologiquement responsable. Qu’il s’agisse de filière de construction locale, des industries textiles, du développement des bioplastiques plus légers et compostables, d’une filière papier réinventée, du développement des produits cosmétiques, pharmaceutiques et de bien-être ». De quoi pousser rapidement au développement de la filière quand, en termes d’hectares cultivés, la France est en avance sur ses voisins européens.

Le gouvernement a confiance dans le chanvre…

Le groupe Les Républicains espère aussi le développement de la filière, notamment en termes économiques. Laure Darcos a par exemple regretté « l’impossibilité pour les maîtres d’ouvrage de valoriser financièrement le béton de chanvre par le biais des certificats d’économie d’énergie […] les maîtres d’œuvre ne peuvent donc pas prétendre aux aides de l’Etat au titre de la rénovation de l’habitat ». Des points qu’il est important de vite modifier pour pleinement intégrer le chanvre dans l’économie française.

Du côté du gouvernement, on admet que la « diversité des soutiens montre l’importance du sujet », comme l’a déclaré Dominique Faure, secrétaire d’État à la ruralité. « Sans en partager la totalité des préconisations, en particulier s’agissant de la réglementation des produits issus du chanvre, le gouvernement se saisira de cette résolution pour poursuivre et accélérer les réflexions indispensables pour un développement maîtrisé et ambitieux de la filière », a-t-elle ajouté, exprimant également l’attention du ministère de l’agriculture.

…Mais pas dans le CBD

Dominique Faure l’a bien exprimé, elle ne partage pas toutes les recommandations du Sénat. « Si le cannabidiol (l’une des principales substances actives du chanvre) n’est pas classé comme un stupéfiant, il s’agit quand même d’une substance psychoactive dont les risques pour la santé sont encore en cours d’analyse » […] Il n’a pas été établi que le CBD est dangereux mais il n’a pas non plus été établi scientifiquement dans quelle limite de consommation, il ne l’est pas […] Seule la science doit éclairer nos décisions », dit-elle à ce sujet.

« Le CBD n’entraîne pas d’addiction et les effets psychotropes sont inexistants, rétorque l’écologiste Thomas Dossus. Pourtant cette confusion règne au sommet de l’Etat […] Il faut cesser d’urgence cette confusion entretenue à dessein dans des buts moraux car des emplois et une filière agricole, industrielle ainsi que commerciale, sont en jeu ». Dont « plus de 30 000 emplois », estime-t-il.  « Il ne s’agit pas de contourner le débat sur la législation du cannabis. Il faut avoir une attitude rationnelle », souhaite de son côté la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann. Le développement de la filière du chanvre avance donc, mais celui du CBD reste flou.

 

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Qui est Raphael Mechoulam, ce chercheur à qui le CBD doit beaucoup ? [GREENEWZ]

Raphael Mechoulam, le CBD lui doit beaucoup

Qui est Raphael Mechoulam, ce chercheur à qui le CBD doit beaucoup ?

Quand on aborde le sujet du cannabis, difficile de ne pas citer Raphael Mechoulam. Chercheur israélien, né en 1930 à Sofia, en Bulgarie, il a été l’un des pionniers des recherches sur les cannabinoïdes. De nombreux spécialistes le considèrent comme « le père du cannabis moderne », en particulier de son penchant thérapeutique, sur lequel Raphael Mechoulam a passé une grande partie de sa vie.

Raphael Mechoulam
Raphael Mechoulam.

Raphael Mechoulam, le père du cannabis moderne

Le CBD doit beaucoup à Raphael Mechoulam. Biochimiste, spécialisé dans les substances végétales, ce chercheur israélien s’intéresse dans les années 1960 au cannabis. « Je me suis mis à chercher un sujet de recherche à l’âge de 34 ans. Mon choix n’a aucun rapport avec la période hippie. Un scientifique se doit de choisir un sujet original afin de réaliser des progrès significatifs. Personne ne s’était vraiment intéressé au cannabis, ce qui m’a étonné, déclarait-il à Vice. À l’époque, la morphine avait été isolée de l’opium et la cocaïne de la feuille de coca, mais personne n’avait pris soin d’étudier la composition de la marijuana. »

Au sein de l’Université hébraïque de Jérusalem, Raphael Mechoulam est le premier à découvrir, en 1963, la structure exacte du CBD. Celle-ci se compose de 21 atomes de carbone, 30 d’hydrogène et 2 d’oxygène. Cette découverte, comme celle de la composition du THC en 1964, a permis de déterminer que le CBD n’était pas une substance psychotrope. Ainsi, cet état de fait transforme en profondeur les travaux sur le cannabis et toute son industrie.

« Découverte d’un système physiologique insoupçonné »

La porte s’ouvre donc sur d’autres études. Celles-ci vont être menées de par le monde, mais le Dr Mechoulam n’en sera jamais loin. Pourtant, rien ne fut simple. Libération écrivait, en le citant : « Sa prohibition dès 1937 aux Etats-Unis, puis son classement sur la liste des stupéfiants par l’ONU en 1961 « ont imposé des tracasseries dissuasives pour qui voulait avoir du cannabis pour l’étudier ». » Malgré tout, Mechoulam, 92 ans aujourd’hui, est l’auteur de plus de 450 publications scientifiques.

Grâce à ses découvertes, l’usage thérapeutique du chanvre est désormais reconnu. En Israël, il en est un acteur majeur, où plus de 11 000 patients ont accès au cannabis. « L’étude de la marijuana inaugurée par le professeur Mechoulam a mené non seulement à une compréhension de ses mécanismes d’action mais aussi à la découverte d’un système physiologique insoupçonné », écrit encore Libération : le système endocannabinoïde. « Il semble être un système majeur de protection de l’organisme, il ouvre des pistes extraordinaires », s’enthousiasmait le chercheur.

Le système endocannabinoïde, « primordial » pour Raphael Mechoulam

En 1992, alors qu’il a été démontré qu’un récepteur, nommé CB1, au sein de notre système nerveux est dévolu à l’interaction avec le THC, Raphael Mechoulam découvre lui une substance produite par notre organisme, l’anandamide, qui correspond à ce récepteur. Avec un récepteur dédié et une substance produite par notre organisme, le tout très proche du cannabis, les faits sont clairs pour Raphael Mechoulam et son équipe : le système endocannabinoïde est prouvé.

« Ce système est primordial, est convaincu Raphael Mechoulam. L’immense majorité des maladies est liée à ce système, d’une manière ou d’une autre. C’est très étrange, quand on y pense. On parle de pathologies touchant les poumons, le cœur, le foie, les reins, etc. Le mécanisme ressemble à celui de la dopamine : si votre corps en produit trop, vous pouvez développer Parkinson ; s’il en produit trop peu, vous pouvez souffrir de schizophrénie. Il en va de même avec les cannabinoïdes. »

Trente ans après ces découvertes, l’industrie du médicament reste frileuse avec le cannabis, même si les choses avancent dans le bon sens, notamment avec un phénomène de légalisation qui touche de plus en plus de pays.

 

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CBD et anxiété : le CBD marque toujours plus de points [GREENEWZ]

CBD et anxiété

CBD et anxiété : le CBD marque toujours plus de points

CBD et anxiété ne font pas bon ménage, et c’est tant mieux ! La principale molécule non-psychotrope du cannabis voient régulièrement ses qualités anxiolytiques mises en avant. Et pas seulement comme argument commercial, bien au contraire. Bon nombre d’études scientifiques ont en effet prouvé que CBD et anxiété s’opposaient très fortement, et que le cannabidiol était un excellent allié pour lutter contre certains symptômes de l’anxiété que subissent bon nombre de personnes à travers le monde.

Selon la Haute autorité de santé, « 15% des adultes de 18 à 65 ans présentent des troubles anxieux sévères sur une année donnée, et 21% en présenteront au cours de leur vie ». À ceux-là s’ajoutent de nombreuses personnes touchées par des troubles moins sévères mais que l’on peut rapprocher également de l’anxiété, qu’il s’agisse de troubles généralisés, d’agoraphobie, panique, anxiété sociale, etc… Des problèmes de bien-être au quotidien que tous essayent de combattre avec toutes les options disponibles.

Quand CBD et anxiété ne font pas bon ménage…

Parmi ces possibilités pour lutter contre l’anxiété, on trouve depuis quelques années maintenant le CBD. Sous la forme d’huiles, de fleurs, de résines, de produits de vapotage ou d’autres encore, le cannabidiol est particulièrement utilisé pour combattre certains effets de l’anxiété. Une étude menée en 2020 par des chercheurs américains de Californie et du Maryland a démontré que 63% des consommateurs de CBD le faisaient pour combattre des maux liés à des angoisses et à l’anxiété.

CBD et anxiété sont donc très proches. Lutter contre des angoisses et leurs effets négatifs est la première raison de l’utilisation de cannabidiol par les consommateurs, en particulier dans le cadre d’une automédication, sans passer par des anxiolytiques pharmaceutiques bien plus puissants, qui provoquent parfois d’importants effets secondaires, et sont donc, de fait, réservés à la prescription médicale.

Du CBD pour réguler les effets du THC ?

Une étude scientifique de l’université de Maastricht, aux Pays-Bas, en collaboration avec des chercheurs australiens, a prouvé de nouveaux effets du CBD quant à l’anxiété. En effet, le cannabidiol permettrait de compenser l’anxiété et d’autres effets négatifs provoqués par le THC, la molécule psychotrope – et illégale dans de nombreux pays – du cannabis.

Les chercheurs ont, pour cela, réalisé une expérience sur quatre groupes de personnes. L’un s’est vu administré une dose unique de THC, un autre une dose unique de CBD, un troisième une dose unique équilibrée en CBD et THC, et un dernier n’a reçu aucun cannabinoïde.

L’équipe scientifique a ensuite mesuré les niveaux d’anxiété dans chacun des groupes. Les niveaux d’anxiété ont augmenté de manière significative dans le groupe n’ayant reçu que du THC. Le groupe THC/CBD a vu ses niveaux augmenter également, mais de manière moins importante. « Le traitement combiné de THC et de CBD a retardé l’apparition de l’anxiété, réduit son ampleur et raccourci sa durée par rapport à l’inhalation de THC seul », expliquent les chercheurs.

Une voie à suivre pour les pays où le cannabis est légal

Ces conclusions sur le sujet CBD et anxiété conduisent les scientifiques australiens et néerlandais à émettre certains conseils. Tout d’abord, ils estiment que la combinaison THC/CBD serait « plus favorable » pour le cannabis prescrit à des fins médicales. Surtout, ils plébiscitent cette combinaison pour le cannabis récréatif légal. Ainsi, ils encouragent « une culture de variétés de cannabis équilibrées entre THC et CBD dans une approche de santé publique dans des pays où la consommation pour les adultes est désormais légale ».

Le cannabidiol, connu pour ses effets sur la sérotonine, qui agit sur certains récepteurs déclencheurs d’une sensation de bien-être, mais également connu pour son action sur le phénomène de neurogénèse, régulant les émotions, a donc un atout de plus dans sa manche, et se démarque toujours un peu plus du THC. C’est clair, entre CBD et anxiété, c’est bien le cannabidiol qui sort vainqueur !

 

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Hong Kong va bannir le CBD, classé comme drogue dangereuse [GREENEWZ]

Hong Kong va interdire le CBD

Hong Kong va bannir le CBD, classé comme drogue dangereuse

Pour consommer du CBD à Hong Kong, vous n’avez plus que quelques mois ! D’ici au mois de février 2023, le cannabidiol sera interdit dans cette mégalopole de 7,5 millions d’habitants ayant le statut de région administrative spéciale de la Chine. Le gouvernement de Hong Kong a en effet annoncé récemment la fin du CBD sur ses terres, en le plaçant même sur la liste des drogues dangereuses, au même titre que l’héroïne ou la cocaïne.

Une décision qui va plutôt à contre-courant des politiques d’assouplissement tout autour du monde concernant le cannabis, même si l’Asie de l’Est et du Sud-Est fait partie des régions qui restent réfractaires à l’usage de la plante, bien qu’elle y ait été très populaire par le passé. Au contraire de la Thaïlande, par exemple, qui va vers une légalisation du cannabis, Hong Kong a donc décidé de prendre une direction opposée et radicale. Suivant la voie chinoise, où l’utilisation du CBD dans les produits cosmétiques a récemment été interdite.

Le CBD à Hong Kong jusqu’alors autorisé

Le CBD était pourtant autorisé à Hong Kong, Il n’était en tout cas pas interdit, n’entrant pas dans les listes des produits prohibés émises par la Dangerous Drugs Ordinance et la Pharmacy and Poisons Ordinance. Les Hongkongais souhaitant ouvrir leur boutique de CBD pouvaient obtenir ce droit via une licence certifiant notamment l’absence de THC dans les produits vendus. La cannabidiol avait récemment gagné en popularité à Hong Kong, avec notamment l’ouverture de cafés ou de bars à thème proposant des aliments et des boissons au CBD.

D’autres boutiques ont également fait leur apparition, avec des produits au CBD tels que des huiles, des bonbons ou des produits cosmétiques. Les autorités avaient déjà commencé à sévir l’année dernière, avec plus de 30 000 produits soupçonnés de contenir du THC saisis. 34 personnes avaient été arrêtées et ont été libérées sous caution en attente d’enquêtes approfondies, écrit le site Hong Kong Free Press.

Les autorités passent à la vitesse supérieure

Avec cette interdiction pure et dure du CBD, Hong Kong se facilite donc la tâche en optant pour la prohibition. La distinction entre THC et CBD ne sera plus faite et le passage du cannabidiol sur la liste des drogues dangereuses va entraîner de lourdes condamnations pour les cas de possession, consommation et trafic. Trafic et production/fabrication de CBD seront passibles – au maximum – de la prison à perpétuité et d’une amende de 5 millions de dollars hongkongais (près de 650 000 euros). La possession et consommation pourront, quant à elles, vous mener en prison pour 7 ans maximum, le tout accompagné d’une amende pouvant aller jusqu’à 1 million de dollars locaux (environ 130 000 euros).

Le CBD sera donc traité de la même façon que l’héroïne, la cocaïne ou la méthamphétamine. La raison évoquée par les autorités de Hong Kong ? Le manque de consensus scientifique. Les propriétés prêtées au CBD « manquent de preuves scientifiques faisant autorité » estime le Bureau de la sécurité de Hong Kong. Ajoutant également qu’il le juge indissociable du THC.

Hong Kong invite à se débarrasser rapidement des produits au CBD

Nombre de commerçants vont donc devoir rapidement fermer boutique et cesser leur activité de vente de produits au CBD. Et il faudra également se débarrasser de ces huiles, aliments ou concentrés utilisés. « Le commerce et le public devront organiser l’élimination rapide de tout produit contenant du CBD en leur possession pour éviter toute infraction à la loi », a déclaré un porte-parole du gouvernement.

Les autorités ont précisé que des boîtes seraient placées dans des locaux gouvernementaux sélectionnés pour « faciliter l’élimination des produits au CBD » à partir de fin octobre. Après la date limite du 1er février 2023, où la nouvelle loi doit entrer en vigueur, plus aucune tolérance ne sera appliquée.

 

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La MLB accueille le CBD : du cannabis dans le baseball aux USA ! [GREENEWZ]

Accord MLB et CBD

La MLB accueille le CBD : du cannabis dans le baseball aux USA !

La MLB, la ligue majeure nord-américaine de baseball, a signé un accord unique et inédit début octobre. L’un des sports rois aux États-Unis a conclu un important partenariat commercial avec une marque de produits au CBD, Charlotte’s Web, ouvrant la voie à d’importants deals futurs avec le secteur du cannabis non-psychotrope. Une avancée majeure et un rapprochement inédit entre deux mondes qui ne se côtoient encore que très peu : celui du sport professionnel et celui du cannabidiol.

Mais finalement rien d’étonnant, quand on sait les volumes en termes de clientèle et de bénéfices que génèrent ces deux monstres. Il fallait seulement pour que cet accord se signe un jour que le secteur du CBD arrive à hauteur de celui du baseball, en place en Amérique du Nord depuis des décennies. Mais c’est bien avec le CBD et non l’industrie du cannabis psychotrope légal que la MLB s’est associée. Moins générateur de profits que le THC, le CBD a l’immense atout d’avoir été retiré des listes des produits dopants, au contraire de son cousin. Il peut ainsi s’approcher de poids lourds du sport comme la Ligue Majeure de Baseball.

Un accord inédit qui ouvre bien des perspectives

Le CBD avait déjà fait quelques incursions discrètes dans le sport. Mais dans un monde qui associe encore grandement le cannabis à son effet psychotrope, on a plus parlé de la suspension aux Jeux Olympiques de la sprinteuse américaine Sha’Carri Richardson ou de l’emprisonnement en Russie de la basketteuse Brittney Griner, que de la vente de boissons au CBD au stade St Andrew’s de Birmingham lors de la saison 2019-2020, ou du lancement par l’ancien Ballon d’Or Luis Figo de sa propre marque.

Mais la signature d’un accord entre Charlotte’s Web et la MLB va offrir au CBD un immense coup de projecteur aux yeux de tous. Car la MLB, c’est 10 milliards de dollars de revenus estimés en 2019, des millions de spectateurs américains (malgré une baisse de popularité), un sport qui touche États-Unis et Canada et à son marché à l’international. Avec cet accord, la marque s’affichera lors des grands événements de la MLB, la All Star Week, les séries éliminatoires, les World Series, comme elle l’a fait à l’occasion du début des Division Series, début octobre, avec la mise en valeur de produits dédiés aux sportifs.

Le CBD au coeur de la MLB

En juin dernier, la MLB avait annoncé avoir autorisé le sponsoring des franchises par des marques de CBD, à condition que les entreprises aient acquis la certification de la NSF, la National Sanitation Foundation. Cet accord prévoyait l’autorisation de l’affichage publicitaire sous forme de patch sur les maillots, ainsi que la diffusion de spots promotionnels et d’autres accès. « Nous avions ce secteur à l’oeil depuis un certain temps et attendions qu’il mûrisse jusqu’à ce que nous nous sentions à l’aise » pour collaborer, avait déclaré Noah Garden, Chief Revenue Officer de la MLB.

« C’est une bonne opportunité pour nous et les clubs », se réjouit Noah Garden. Ces derniers pourront donc, en 2023, arborer des patches de marques de CBD « qui représentent le sport ». Une suite logique, depuis que la MLB a retiré de la liste des drogues abusives le CBD en 2019. Et le baseball, même s’il est le premier à signer un partenariat de cette envergure, n’est pas le seul à se rapprocher du CBD. La NHL, la ligue de hockey, en autorise l’utilisation par les joueurs. Au basket, la NBA n’effectue plus de tests visant le cannabidiol, tandis que la NFL (foot US) alloue un million de dollars à la recherche sur les effets anti-douleurs du CBD.

« Nous félicitons la MLB d’être le premier acteur sportif professionnel à franchir le pas du CBD et nous sommes ravis d’accueillir leur ligue en tant que partenaire stratégique respecté », a déclaré  de son côté Jacques Tortoroli, PDG de Charlotte’s Web.

 

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Le cannabis au Japon va-t-il trouver sa voie ? [GREENEWZ]

Le cannabis au Japon

Le cannabis au Japon va-t-il trouver sa voie ?

Diabolisé par les Américains après la seconde guerre mondiale, le cannabis au Japon est-il en train de trouver sa voie ? L’archipel, qui partage pourtant une longue histoire avec le chanvre, punit sévèrement la possession et la vente de cannabis. Mais la plante pourrait faire son retour sous sa forme thérapeutique. C’est en tout cas ce que souhaite le ministère de la santé, du travail et des affaires sociales, qui soutient un amendement à la loi sur les drogues qui permettrait l’importation et l’usage de cannabis au Japon à des fins médicales.

Ce n’est pourtant pas une voie toute tracée dans un pays qui condamne de 5 à 7 ans de prison la détention et le trafic de cannabis, mais où une faille juridique en autorise la consommation. Des lois qui datent de 1948, au moment de l’occupation américaine du Japon après la seconde guerre mondiale, quand les États-Unis « considéraient la marijuana comme un problème et une menace, même si la consommation était limitée et stigmatisée », explique à l’AFP Miriam Kingsberg Kadia, historienne à l’université du Colorado.

Faible consommation et législation désuète

C’est là tout le paradoxe du cannabis au Japon. Par exemple, l’autorisation quant à la consommation remonte à une ancienne loi qui évitait aux cultivateurs de chanvre – pour la fabrication de cordages ou de textiles – d’être poursuivis s’ils inhalaient des fumées psychotropes. « Ces lois draconiennes contre une drogue qui n’était pas vraiment un problème sont restées en vigueur », continue l’historienne américaine. En 1980, l’ex-Beatles Paul McCartney avait été arrêté avec plus de 200g de marijuana et avait passé neuf jours en détention avant d’être expulsé manu militari.

Paul McCartney arrêté au Japon
Paul McCartney arrêté au Japon/BeatlesBible

Et après plus de 70 ans de diabolisation, le cannabis a finalement disparu ou presque du paysage japonais. Le rapport récent du ministère dévoile ce chiffre qui peut étonner : 1,4% seulement des Japonais dit avoir déjà consommé du cannabis, contre 40% en France et 50% aux États-Unis environ.

Le cannabis au Japon sous forme thérapeutique ?

Mais le cannabis au Japon pourrait débarquer rapidement sous forme thérapeutique, marquant un gros changement dans l’archipel. Avec les efforts du ministère de la santé, du travail et des affaires sociales, la plante pourrait faire son retour, mais sous aspect médicamenteux. L’autorisation s’appliquerait « aux produits à base de cannabis dont la sécurité et l’efficacité ont été confirmées par les lois régissant les produits pharmaceutiques et les dispositifs médicaux ».

Et c’est dès cette année que pourraient arriver les médicaments dérivés du cannabis au Japon. Mais certains veulent aller plus loin. C’est le cas de l’association du chanvre industriel d’Hokkaido (HIHA) qui, dès 2021, avait engagé le débat. « La loi sur le contrôle du cannabis est une loi profondément déraisonnable (…) Afin de développer une industrie du chanvre à la hauteur de celles d’outre-mer et de protéger les intérêts nationaux concernant le chanvre industriel, ce pays doit réviser la loi sur le contrôle du cannabis », avait-elle exprimé.

Et le CBD dans tout ça ?

Difficile pour le CBD de se faire une place dans l’archipel au milieu de tout ça. Entre l’interdiction de possession de fleurs, de feuilles et de racines, et les règles strictes sur le fait de fumer dans l’espace public, le cannabidiol cherche à se faufiler. Rien ne l’interdit s’il est issu de graines ou de tiges, quelques produits dérivés existent. Et donc des vendeurs. Le CBD est « légal, mais nous demandons aux clients d’en profiter à la maison », en appliquant un principe de discrétion, témoigne Norihiko Hayashi, vendeur à Tokyo, à l’AFP.

Le cannabis au Japon jouit toujours d’une mauvaise réputation. « Quand j’étais enfant, on m’a appris à l’école et ailleurs que la marijuana était un interdit absolu », raconte Ai Takahashi, danseuse de 33 ans. « La marijuana est perçue comme une substance prisée par les délinquants », dit de son côté Ryudai Nemoto, employé d’une boutique de CBD. Alors la légalisation du cannabis récréatif au Japon, c’est pour bientôt ? « Jamais ! Ou pas avant plus de 100 ans. Je serai déjà mort », lâche Norihiko Hayashi.

 

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VIH et séropositivité : le CBD et le cannabis à l’étude [GREENEWZ]

VIH : le CBD à l'étude

VIH et séropositivité : le CBD et le cannabis à l’étude

Les patients traités contre le VIH, le virus du Sida, sont touchés par un vieillissement accéléré. À Orléans, une équipe de chercheurs étudie les effets du CBD sur les malades, car la molécule non psychotrope du cannabis pourrait remédier à cet important problème. Depuis mai 2022, l’hôpital d’Orléans et le centre de biophysique moléculaire réalisent un essai clinique sur le cannabidiol. Avec des résultats attendus pour juin 2023. Le but ? Démontrer si, oui ou non, le CBD peut réduire le vieillissement accéléré et les inflammations chroniques.

Dès 2021, le centre hospitalier d’Orléans a pris la décision de faire des études sur le cannabidiol sa spécialité. Et notamment dans le cadre du VIH. Avec un enjeu important. « Les patients atteints du VIH ont un vieillissement accéléré en raison d’une inflammation chronique. Or, on a des données qui montrent que le CBD active les gènes qui réduisent cette inflammation », avait alors expliqué le docteur Thierry Prazuck, chef du service des maladies infectieuses.

Du CBD pour aider les malades du VIH ?

Avec cet essai clinique « sans précédent », le but est donc de déterminer si le CBD peut agir contre le vieillissement accéléré des cellules et l’inflammation chronique dont souffrent les personnes traitées contre le VIH, y compris quand la charge virale devient indétectable. « C’est un très gros enjeu car à âge égal, ces personnes se retrouvent plus exposées au risque de cancer ou de problèmes cardiovasculaires », décrypte pour Le Parisien la chercheuse Lucille Mollet, qui travaille au centre de biophysique moléculaire d’Orléans.

Cette hypothèse intéresse les chercheurs depuis maintenant plus d’un an. En effet, une première étude avait été menée sur une poignée de patients, sur une durée d’un mois, et avait montré des résultats encourageants. Le constat était le suivant : les gènes dits d’autophagie des patients s’étaient réactivés. Ces gènes sont à l’origine du nettoyage de la cellule et leur déficience entraîne l’inflammation et le vieillissement cellulaire. D’où l’idée de l’essai clinique mené actuellement.

La prudence avant de plus amples résultats

En mai 2022 donc, 80 patients ont été inclus dans cette étude. La moitié d’entre eux est ou sera traitée avec du CBD pendant trois mois et l’autre moitié recevra un placebo. Aucun des patients ne saura qui prend quoi, ni les chercheurs, avant que les résultats tombent à l’été 2023. Parallèlement, le CBD médical utilisé est fourni gratuitement par une entreprise australienne, Little Green Pharma, puisque ce cannabidiol n’est pas produit en France.

« On ne dit pas que c’est un élixir de jouvence, mais on veut montrer par des éléments objectifs que l’on peut corriger ce syndrome » de vieillissement cellulaire, explique le docteur Thierry Prazuck. « Au-delà du VIH, cette étude pourrait ouvrir des perspectives pour d’autres pathologies, comme les maladies inflammatoires du tube digestif, le rhumatisme inflammatoire chronique, mais aussi tout le champ des cancers », ajoute Le Parisien dans ses colonnes.

La France prolonge d’un an son étude sur le cannabis thérapeutique

Au-delà de cet essai clinique inédit, la France continue d’expérimenter le cannabis médical. Mais, alors que l’expérimentation devait prendre fin en 2023, celle-ci a été prolongée d’un an. Et ce, au grand dam des associations de malades, qui voient d’un mauvais oeil ce report. L’accès aux soins et au cannabis thérapeutique reçoit l’adhésion de nombreux patients.

À l’image de Bertrand Rambaud, malade du VIH depuis plus de trente ans, qui témoignait dès 2018 de l’importance vitale du cannabis. Se fournissant en Allemagne, il avait été condamné mais dispensé de peine. Il expliquait à Reporterre que seul le cannabis lui permettait de soulager ses douleurs et supporter la trithérapie. Une preuve de plus que la France doit accélérer sur la question du cannabis thérapeutique, alors que nos voisins européens, quant à eux, avancent bien plus vite sur la question.

 

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Au Sénat, un groupe veut promouvoir la filière du chanvre [GREENEWZ]

Au Sénat, le chanvre fait parler

Au Sénat, un groupe veut promouvoir la filière du chanvre

Le chanvre a le vent en poupe et, au Sénat, on souhaite lui donner encore plus d’élan. Ainsi, un groupe d’une cinquantaine de sénateurs, mené par l’écologiste Guillaume Gontard, a publié une tribune fin septembre pour affirmer sa volonté de promouvoir et développer la filière du chanvre, notamment industriel. Plus qu’une tribune, c’est « une proposition de résolution pour le développement économique de la filière et l’amélioration de la réglementation des produits issus du chanvre » qui a été déposée par la cinquantaine de sénateurs français de tous bords politiques.

L’idée première, c’est d’enfin clarifier la situation et la position de la France vis-à-vis du chanvre. Premier producteur européen, avec environ 22 000 hectares cultivés, notre pays jongle toujours entre un flou juridique autour des produits tels que le CBD et ses dérivés, une vieille image diabolisée de la plante et la forte répression qui va avec, et les enjeux environnementaux vis-à-vis desquels le chanvre peut avoir un grand rôle à jouer.

Loin d’être un « effet de mode »

Pour la cinquantaine de membres du Sénat, remettre le chanvre au goût du jour n’a rien d’un « effet de mode ». Car « tout est bon dans le chanvre », une plante jugée « magique » par Myriam Laïdouni-Denis, conseillère régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes. Une expression qui n’est peut-être pas des plus heureuses, car il n’y a rien de magique dans le chanvre, c’est plutôt une plante vertueuse. « Une plante historique », plutôt qu’une « plante à la mode », plaide avec plus de mesure Guillaume Gontard. Rappelons-le, en 1840, on comptait quelques 176 000 hectares de chanvre cultivés en France.

Ainsi, le Sénat appelle le gouvernement à un meilleur encadrement de la filière, afin que la culture du chanvre soit « facilitée ». À l’heure actuelle, « une question de normes », selon le sénateur de l’Isère, freine le secteur. Une question épineuse à laquelle le gouvernement ne semble pas capable de répondre à l’heure actuelle, confondant trop souvent THC et CBD, cannabis psychotrope et plante inoffensive. Et subissant l’opposition du ministère de l’intérieur, y compris dans le domaine du cannabis thérapeutique.

Donner les moyens à la filière du chanvre

Pour sortir de ce carcan de confusion – entretenu parfois sciemment -, le groupe de sénateurs souhaite d’abord mettre en évidence les possibilités offertes par le chanvre dans les domaines environnementaux et industriels. Une plante qui « restructure » et « aère » les sols, explique Guillaume Gontard, « qui pousse vite, résiste à la sécheresse parce que très peu gourmande en eau, ne réclame pas d’apports en produits chimiques », ajoute Le Figaro. C’est aussi « un puits de carbone » selon l’écologiste Daniel Salmon, et une opportunité de reconversion agricole.

Textile, papier, construction, isolation, cosmétique, voire même alimentation des animaux d’élevage… On peut tout faire ou presque avec le chanvre, qui peut intégrer l’industrie automobile ou l’effort éolien, avec la fibre de chanvre pour succéder à la fibre de verre. Mais pour cela, il faut un « énorme travail de structuration de la filière ». C’est-à-dire « créer la demande, ouvrir le marché, normer tout ça ». Mais aussi des investissements, car la transformation du chanvre nécessite la mise en place d’outils particuliers.

La question des fleurs toujours floue, regrettent des membres du Sénat

Mais au-delà de ces usages industriels du chanvre, les membres du Sénat souhaite aussi une clarification de la politique menée au sujet des fleurs et feuilles de la plante, notamment sur la question du CBD. « On est toujours dans un flou juridique », regrette Guillaume Gontard, dix mois après l’arrêté d’interdiction de vente recalé par le Conseil d’État. Pourtant, « la manne financière, représentée par la culture du chanvre CBD serait une bouffée d’oxygène pour les agriculteurs français », estime le sénateur.

En attendant, le groupe ayant déposé la proposition tente de mettre en valeur les usages industriels du chanvre, en visitant notamment des entreprises du secteur, impliquées dans le béton de chanvre par exemple, ou encore, dans le Nord, la rénovation de logements d’une cité minière, dont la nouvelle isolation sera faite grâce à la plante. En espérant que les coûts baissent au fur et à mesure que les moyens sont donnés au secteur d’exister.

 

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