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Une première usine de transformation ouvre au Maroc [GREENEWZ]

La première usine de transformation de cannabis ouvre au Maroc

Une première usine de transformation ouvre au Maroc

La première usine de transformation de cannabis à usage médical, alimentaire et industriel a été inaugurée au Maroc. Cette usine est située dans la région de Bab Bard, dans la région de Chefchaouen, au nord du pays. Elle a été construite par la Coopérative Bio Cannat en partenariat avec ses membres et des partenaires publics et privés. Les substances telles que le cannabidiol (CBD), le cannabigérol (CBG) et le cannabinol (CBN) sont produites à partir de la plante de cannabis et sont utilisées dans de nombreuses industries pour leurs avantages médicaux et paramédicaux.

Le Maroc a également délivré la première autorisation d’importation de graines de cannabis destinées à la culture légale pour une vingtaine d’agriculteurs, conformément à la loi sur l’usage légal du cannabis votée en 2021. Les agriculteurs produiront des produits vendus aux coopératives créées à cet effet pour la transformation et la commercialisation sous la supervision de représentants de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis et des autres administrations concernées.

Réduire la culture illégale au Maroc

Le Maroc est connu pour être l’un des plus grands producteurs de cannabis au monde. En juin 2021, le parlement marocain a adopté une loi visant à légaliser la production de cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles. Cela a été fait pour encourager la production légale de cannabis et réduire la culture illégale de cannabis dans le pays.

La culture illégale de cannabis au Maroc a été un problème de longue date, et bien que la loi visant à légaliser la production de cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles ait été adoptée, certains s’inquiètent de son impact sur l’augmentation des surfaces de culture et l’aggravation du phénomène du trafic de drogue dans le pays.

Cependant, les partisans de la légalisation affirment que cela profitera aux agriculteurs et améliorera les conditions de vie des familles qui vivaient de la culture illégale du cannabis. En fait, de nombreux agriculteurs ont demandé l’autorisation de cultiver du cannabis légal, car cela leur permettra de vendre leur production à des coopératives qui transformeront le cannabis en produits médicaux et alimentaires.

Une usine de transformation de cannabis inaugurée

L’usine de transformation de cannabis inaugurée dans la région de Bab Bard est la première usine d’exploitation de cannabis à des fins industrielles, alimentaires et pharmaceutiques au niveau national. Elle produira des substances telles que le cannabidiol (CBD), le cannabigérol (CBG) et le cannabinol (CBN) à partir de la plante de cannabis. Ces substances ont des avantages médicaux et paramédicaux, et sont utilisées dans de nombreuses industries alimentaires, médicales et industrielles.

L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a délivré la première autorisation d’importation de graines de cannabis pour une vingtaine d’agriculteurs qui souhaitent se lancer dans la culture légale de cette plante à des fins pharmaceutiques et industrielles. Les agriculteurs produiront ensuite des produits vendus aux coopératives créées à cet effet pour la transformation et la commercialisation.

800 millions d’euros de recettes fiscales par an ?

Le gouvernement marocain estime que la légalisation du cannabis pour usage médical, cosmétique et industriel pourrait générer jusqu’à 9 milliards de dirhams (environ 800 millions d’euros) de recettes fiscales chaque année et créer des milliers d’emplois dans un pays où le chômage est élevé. Il y a également un potentiel pour le développement de produits à base de cannabis pour le marché touristique.

Cependant, la légalisation du cannabis est un sujet controversé au Maroc, avec des voix qui s’opposent à sa légalisation. Certains craignent que cela ne conduise à une augmentation de la culture illégale de cannabis et à une augmentation du trafic de drogue. D’autres craignent que la légalisation ne conduise à une perte de l’identité culturelle marocaine et à la commercialisation de la plante.

Un pas important pour le Maroc

La mise en place de la première usine de transformation de cannabis pour usage médical au Maroc est un pas important dans cette direction. Cette usine devrait contribuer à la régulation de l’industrie du cannabis, à la création d’emplois et à la croissance économique. Toutefois, il est important que la production de cannabis se fasse dans le respect de la loi et avec des pratiques durables pour éviter les abus et les effets néfastes sur l’environnement et la société.

En conclusion, la mise en place de la première usine de transformation de cannabis pour usage médical au Maroc est une étape importante dans la légalisation de la production de cannabis dans le pays. Cette initiative devrait contribuer à la régulation de l’industrie du cannabis, à la création d’emplois et à la croissance économique. Cependant, il est important que la production de cannabis se fasse dans le respect de la loi et avec des pratiques durables pour éviter les abus et les effets néfastes sur l’environnement et la société.

 

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La Grèce va enfin pouvoir fournir du cannabis à ses patients [GREENEWZ]

Grèce et cannabis médical

La Grèce va enfin pouvoir fournir du cannabis à ses patients

Alors qu’en Grèce, la loi permet depuis 2017 aux citoyens, sous certaines conditions, de se soigner avec du cannabis médical, dans les faits, c’est seulement cette année, en 2023, que l’accès aux médicaments à base de THC va réellement se mettre en place dans le pays. Six ans après le déclassement du THC sur la liste des drogues, permettant l’accès au cannabis thérapeutique, une première entreprise de production s’est implanté sur le territoire grec, à Corinthe. Elle devrait permettre aux patients de s’éloigner du marché illicite, qui reste largement majoritaire en Grèce.

Une firme israélienne s’implante en Grèce

Pour donner un nouvel élan à l’industrie du cannabis médical en Grèce, une filiale de Tikun Olam, entreprise israélienne, vient d’annoncer le début des opérations dans son unité de production située à Corinthe. Un bâtiment de 56 000 m2, vertical, créé pour produire du cannabis et le transformer en médicaments à destination du marché grec, représentant un investissement de 40 millions d’euros. Dès cette année, les premiers produits médicamenteux devraient donc sortir de cette unité de production, pour couvrir les besoins des patients en Grèce.

Pour Adonis Georgiadis, ministre du développement, le début des activités représente un « jour historique. Nous ouvrons la voie à quelque chose qui n’existait pas en Grèce : un moyen de fournir aux patients des produits pharmaceutiques à base de cannabis. Nous allons également fabriquer des produits que nous pourrons exporter dans toute l’Europe, car cette unité a une énorme capacité, ce qui placera la Grèce au premier plan dans les années à venir ». Mais c’est bien d’abord le marché grec à qui sont destinés les premiers médicaments issus du cannabis médical.

Sortir les patients du marché illégal

Comment la Grèce s’est retrouvée dans une telle situation, avec des produits autorisés mais très difficiles à se procurer ? En 2017, le cannabis médical était autorisé sous trois conditions : pour des patients atteints de sclérose en plaques, touchés par des douleurs chroniques ou d’autres maux lié au cancer. Un an plus tard, une loi plus complète était adoptée, qui décrivait notamment les exigences faites aux entreprises pour obtenir des licences de production en Grèce. Mais en novembre 2021, le gouvernement grec introduisait une interdiction d’importation des produits à base de cannabis.

Ainsi, pour les patients souhaitant se soigner au cannabis médical en Grèce, c’était une véritable lutte pour obtenir des médicaments. Après 18 mois de bataille, un patient obtenait une autorisation individuelle d’importation de Sativex, le médicament à base de cannabis le plus connu au monde. Cette interdiction d’importation va pouvoir à l’encontre du libre échange européen, mais était censé protéger le marché intérieur grec et agir comme une incitation pour les entreprises grecques désirant se lancer dans la production.

Un paradoxe qui doit cesser

On pouvait donc se soigner avec des médicaments au cannabis grecs, mais personne n’en produisait jusqu’alors. « Nous avons été parmi les premiers pays européens à légaliser le cannabis médical, mais nous serons les derniers ou presque à monter à bord », a regretté Jacqueline Poitras, fondatrice d’un groupe de défense de patients et militante pour sa fille malade. « L’interdiction d’importation a été un coup dur pour nous, nous ne pouvions que nous asseoir et attendre, alors que nous étions en contact avec des entreprises pour des importations.

Les patients grecs étaient donc contraints de passer par le marché illégal, notamment en important des huiles ou en en produisant eux-mêmes. « Quiconque a besoin de THC en commande depuis un autre pays et tous les patients qui achètent des fleurs le font illégalement. Il y a un énorme mouvement clandestin de personnes qui cultivent leur propre cannabis », ajoute Jacqueline Poitras. « Heureusement, une grande partie de la population se débrouille plutôt bien avec le CBD et nous avons ici un marché des cannabinoïdes très sain. » En parallèle, les premiers produits au THC de Tikun Europe sont attendus dès 2023 pour les fleurs et en 2024 pour les huiles.

 

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La Norvège veut faciliter l’accès au cannabis médical [GREENEWZ]

La Norvège prend-elle la direction du cannabis médical ?

La Norvège veut faciliter l’accès au cannabis médical

L’un des pays d’Europe les plus prudents en matière de cannabis, la Norvège, va-t-il peu à peu changer sa politique quant aux vertus thérapeutiques de la plante ? L’accès au cannabis médical est en effet de plus en plus discuté à l’occasion de réunions publiques dans le pays scandinave peuplé d’environ 5,4 millions de personnes. Fin janvier, des politiciens de tous bords, ainsi que des professionnels de santé, des patients et des industriels ont évoqué, à Oslo, les enjeux du cannabis médical en Norvège.

C’est la première fois qu’une telle réunion se tient en Norvège, ont déclaré les personnels de MedCan Norway, organisateurs de l’événement aux côtés de Normal Norway et FTR Oslo, organisations qui prônent une réforme sur la législation du cannabis en Norvège. Et cela représente « les tout premiers pas » vers une réforme qui pourrait faire rattraper au pays son retard sur la question quant à certains de ses voisins, comme le Danemark.

Le cannabis médical pourtant légal en Norvège

La Norvège fait pourtant partie de la quinzaine de pays européens à avoir légalisé le cannabis médical. Le fameux Sativex de GW Pharma y est autorisé depuis 2016 pour traiter certains symptômes de la sclérose en plaques. Selon les indications et les prescriptions, d’autres produits sont censés être disponibles pour les malades, ce dans des « circonstances particulières », mais le problème rencontré est le suivant : il est extrêmement difficile de se les procurer.

Si la Norvège n’est pas un gros consommateur de cannabis, les études menées sur la question sont équivoques. L’Observatoire européen des drogues et toxicomanies estime que seul un quart de la population du pays de 16 à 64 ans a déjà essayé le cannabis au moins une fois, et ils ne sont que 5,3% à en avoir consommé dans l’année. Pourtant, 29% de ces consommateurs le font dans un but médical. Et pour se fournir, 72% passent par la marché illégal. Ils ne sont que 5,9% à bénéficier d’une prescription de leur médecin.

Des patients « rapidement stigmatisés » ?

Pour l’organisation Normal Norge, « si les cannabis médical est techniquement légal en Norvège, il reste extrêmement difficile de s’en procurer. Les médecins n’en savent pas grand-chose et deviennent parfois vraiment hostiles envers les patients qui cherchent un traitement. En conséquence, de nombreux Norvégiens se font soigner soit aux Pays-Bas, soit au Danemark ». Ce point a fait l’objet de vives discussions à l’occasion de la réunion qui s’est tenue à Oslo, car un changement de mentalité est forcément nécessaire pour aborder sérieusement la question.

Le PDG de Stenocare, Thomas Skovlund Schnegelsberg, présent également le 20 janvier, a lui aussi « l’impression qu’en Norvège, on est rapidement stigmatisé si on est un patient qui se soigne avec du cannabis médical. Si les médecins, par hasard, découvrent que vous vous soignez vous-même, vous serez mis en quelque sorte sur une liste noire et beaucoup d’offres de traitement vous passeront sous le nez ». Alors que les patients sont également souvent mieux informés sur la question que les médecins eux-mêmes, il a été notifié au cours de la réunion qu’il faudra axer les efforts sur la pédagogie et l’information.

Mieux connaître le produit pour mieux le prescrire

Cette première étape a été perçue comme « un nouveau point de départ » par les participants. Un livre blanc faisant l’état des lieux des recherches sur le cannabis médical devrait être publié, dix ans après un premier qui concluait que les « effets secondaires étaient trop graves » et que les traitements à base de cannabis n’avaient pas prouvé leur « utilité ». Une mise à jour nécessaire, qui ira de concert avec des changements d’approche.

Julie Welde, présidente de MedCan Norvège, l’explique à BusinessCan : « La connaissance du cannabis en tant que médicament est en général très faible en Norvège, c’est pourquoi il n’est presque jamais prescrit. C’est ce que nous voulons changer. » Le groupe travaille à des initiatives avec des « médecins, politiciens et toute personne travaillant dans le domaine de la santé » pour mieux informé et faire connaître. Et en 2023, la première conférence nationale sur le cannabis médical devrait avoir lieu en Norvège.

 

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CBG et CBC efficaces contre le cancer gastro-intestinal ? [GREENEWZ]

CBG et CBC contre le cancer gastro-intestinal

CBG et CBC efficaces contre le cancer gastro-intestinal ?

CBG et CBC, deux cannabinoïdes présents naturellement dans le chanvre, seraient efficaces face au cancers gastro-intestinaux. Dans une étude préliminaire financée par la société américaine Cannabics Pharmaceuticals, une entreprise axée sur le développement de thérapies à base de cannabinoïdes pour le traitement du cancer, des chercheurs israéliens ont démontré l’efficacité anti-tumorale des deux cannabinoïdes CBG et CBC contre des lignées cellulaires cancéreuses gastro-intestinales humaines.

Vous connaissez déjà le CBG, que l’on retrouve dans certains de nos produits et qui est un cannabinoïde très proche du CBD. Ils ont à peu de choses près les mêmes effets. Mais le CBC lui est moins courant : le CBC est un autre cannabinoïde non intoxicant et l’un des phytocannabinoïdes naturels. Il présente une multitude de qualités thérapeutiques potentielles et peut favoriser une activité anti-microbienne, anti-inflammatoire, analgésique et de neurogenèse. On le trouve notamment dans les jeunes plants de cannabis, bien qu’en petites quantités.

CBG et CBC face aux tumeurs gastro-intestinales

Cannabics Pharmaceuticals, un leader de la médecine personnalisée à base de cannabinoïdes axée sur le cancer et ses effets secondaires, a annoncé fin janvier que, dans une série de tests menés dans les installations de la société en Israël, il a été démontré que les cannabinoïdes CBC (cannabichromène) et CBG (cannabigérol) présentent tous deux des propriétés anti-tumorales, testées sur des cellules cancéreuses gastro-intestinales humaines.

Dans ces tests, on a criblé les effets nécrotiques d’une variété de cannabinoïdes (CBG et CBC) sur des cellules cancéreuses gastro-intestinales humaines, en plus d’autres types de cancer précédemment testés. Il a été démontré que la paire CBC et CBG induisait tous deux des taux de nécrose significativement plus élevés dans ces cellules cancéreuses par rapport aux autres cannabinoïdes, renforçant ainsi les résultats obtenus précédemment. Cela signifie plus simplement que CBC et CBG tuent ces cellules qui provoquent le développement de tumeurs.

Des cannabinoïdes tuent les cellules cancéreuses

Le Docteur Yaakov Waksman, responsable de la recherche sur les cannabinoïdes de la société, a déclaré : « Mon hypothèse de travail est que ces résultats montrent qu’une corrélation peut exister entre la valeur de la surface polaire topologique (TPSA) d’un cannabinoïde et sa capacité à induire une activité anti-tumorale, en diminuant les taux de viabilité des cellules cancéreuses. CBG et CBC, en tant que cannabinoïdes neutres, ont tous deux une valeur TPSA qui permet à la molécule de cannabinoïde de pénétrer la membrane d’une cellule cancéreuse, alors que leurs formes acides (CBCA et CBGA) ne le font pas. Cela pourrait expliquer la différence de taux d’activité anti-tumorale démontrée. »

Le Docteur Eyal Ballan, directeur de la technologie et cofondateur, a pour sa part expliqué que « les cancers gastro-intestinaux sont parmi les causes les plus importantes et les plus répandues de décès liés au cancer dans le monde. Nous sommes intrigués par les résultats que nous avons obtenus en laboratoire et notre objectif est d’envisager de mettre l’accent sur ce système organique, et d’explorer davantage les propriétés anti-tumorales différentielles des cannabinoïdes. Nous pensons que ces résultats préliminaires confirment notre vision, qui est d’apporter de la personnalisation dans les traitements du cancer à base de cannabinoïdes ».

Vers une personnalisation des traitements aux cannabinoïdes ?

Ces découvertes sur la paire CBG et CBC étayent davantage les recherches antérieures effectuées par la société, qui ont toujours montré des effets anti-tumoraux différentiels lors de l’utilisation d’une variété de cannabinoïdes sur des cellules cancéreuses humaines, dérivées à la fois de biopsies fraîches et de lignées cellulaires.

Ces résultats préliminaires pourraient permettre à Cannabics Pharmaceuticals d’offrir à l’avenir, en attendant de nouvelles recherches, un rapport personnalisé plus complet et approfondi pour les patients les conseillant sur les protocoles de thérapie médicamenteuse aux cannabinoïdes afin de maximiser les résultats positifs.

 

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L’expérimentation du cannabis médical suit son cours en France [GREENEWZ]

L'expérimentation du cannabis médical en France.

L’expérimentation du cannabis médical suit son cours en France

Depuis mars 2021, l’expérimentation du cannabis médical suit son cours en France. Ouverte à 3000 patients souffrant de pathologies précises, elle a pour but premier d’évaluer la prescription de produits médicamenteux au cannabis, avant de juger de leur efficacité. C’est Nicolas Authier, psychiatre spécialisé en pharmacologie et addictologie, qui pilote cette expérimentation au CHU de Clermont-Ferrand. Ouest-France est allé à sa rencontre pour faire le point sur ce test, mené notamment par l’ANSM, l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

Une expérimentation qui « se passe bien »

Selon l’expert, l’expérimentation en cours de la prescription de cannabis thérapeutique « se passe bien ». « Plus de 2 400 patients ont été traités dont environ 1 500 toujours inclus » dans le dispositif. « Scientifiquement, le bilan est majoritairement positif. Environ deux tiers des patients sont satisfaits des traitements. Dans certains cas, comme pour les douleurs neuropathiques, jusqu’à 40 % des personnes jugent d’une amélioration « importante » de leur état de santé », juge Nicolas Authier.

Pour Claudia, patiente volontaire qui souffre de « maladies auto-immunes », lui provoquant de vives douleurs, l’amélioration est assez nette quand elle inhale des fleurs de cannabis. Une expérimentation donc positive pour elle, explique-t-elle au quotidien. « Avec le vaporisateur, ça soulage immédiatement au moment de la crise. Pas dix minutes plus tard. » Ce qui change beaucoup de choses dans sa vie. « Je vois des amis, j’ai une vie sociale. Moralement, c’est important. Sinon, on se renferme sur soi-même. Là, je peux aller où je veux quand je veux. Pour moi, le cannabis a vraiment un effet positif. »

Pas de miracle, mais des effets globalement positifs

L’expérimentation permet, au-delà du système de prescription, de voir les effets de ces médicaments au cannabis sur les patients. « Nous n’avons pas identifié de cas de dépendance aux médicaments, comme nous aurions pu le redouter », se réjouit Nicolas Authier. Ce dernier précise qu’il ne s’agit néanmoins pas d’un « essai clinique ». « Nous avons restreint les tests à cinq grandes indications (épilepsies sévères et pharmacorésistantes, cancers, douleurs neuropathiques, soins palliatifs, spasticités douloureuses des pathologies du système nerveux central). »

Claudia, elle, a remarqué « peut-être des petits vertiges ». Quant au risque d’addiction, plutôt écarté par les spécialistes après des mois d’expérimentation, elle « ne se pose pas la question. Quand on souffre, on veut juste avoir moins mal. Le plus important, c’est le soulagement. » Cependant, « des patients ont quitté l’expérimentation, car les médicaments étaient inefficaces ou à cause d’effets indésirables (somnolence, anxiété, troubles digestifs…) », précise le spécialiste. Mais, « cela arrive avec tous les médicaments. Ce n’est pas spécifique au cannabis ».

D’autres problèmes soulevés par l’expérimentation

Reste l’objectif premier de l’expérimentation : voir si le système de prescription fonctionne. « La principale problématique : c’est le relais de prescription auprès des médecins généralistes – en grande partie liée aux contraintes de l’expérimentation elle-même – qui leur demande d’effectuer une formation, le plus souvent, pour traiter un seul patient. Ce frein sera rapidement levé si les médicaments reçoivent une AMM (autorisation de mise sur le marché) à l’issue du processus. »

« L’objectif principal de déterminer les conditions d’accès à ces médicaments est validé. Désormais, il faut travailler le réglementaire. En décembre dernier, la Direction générale de la santé (DGS) a mis en place un groupe de travail. Pour préciser le statut que pourraient recevoir les médicaments à base de cannabis et leur modalité de remboursement par la Sécurité sociale », ajoute Nicolas Authier.

La France n’est pas prête à produire ses médicaments

À l’issue de l’expérimentation, la France pourra-t-elle produire ses propres médicaments à base de cannabis ? « Pour l’instant, non, regrette l’expert. L’ensemble des médicaments testés dans le cadre de l’expérimentation proviennent de l’étranger. Cependant, nous avons tout intérêt à développer une filière qui nous permette d’être autonomes. »

Il faudra donc encore se montrer patient du côté des malades. « Si tout se passe bien, les travaux seront bouclés avant l’été. La légalisation pourrait ensuite être débattue au Parlement, dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale », explique Nicolas Authier. Un lent mais nécessaire processus, dont les patients espèrent une accélération rapide, afin de parer à l’inefficacité de certains médicaments plus traditionnels.

 

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Quand l’armée italienne fait pousser du cannabis médical… [GREENEWZ]

Quand l'armée italienne produit du cannabis...

Quand l’armée italienne fait pousser du cannabis médical…

L’armée italienne productrice de cannabis ? Non ce n’est pas une blague ! Et c’est le cas depuis 2015. En effet, dans un bâtiment sécurisé situé à Florence, l’armée cultive son propre cannabis thérapeutique, dans le but de fournir une partie des patients autorisés à se soigner grâce à des médicaments créés à partir à la plante controversée. Légal en Italie depuis 2013, le cannabis médical était pourtant difficile à se procurer dans la Botte, souvent à des prix presque prohibitifs.

C’est pour cette raison que l’armée a décidé, en 2014, de prendre les choses en main. « Le but de cette opération [était] de fournir un nombre grandissant de patients en produit médical qui [n’était] pas toujours facilement accessible sur le marché, à un prix plus intéressant pour l’utilisateur », expliquait alors le colonel Antonio Medica au Corriere della sera.

L’armée et le secteur médical liés

Si on peut s’étonner de voir l’armée italienne produire du cannabis, ça l’est moins de la savoir confectionner des médicaments. En effet, secteurs médical et militaire sont intimement liés. Le « laboratoire » de l’armée se situe dans un bâtiment militaire, surveillé et protégé. À l’origine, on y fabriquait des médicaments destinés aux militaires. Il a aussi été utilisé pour produire un demi-million de tablettes d’iode lors de l’accident de Tchernobyl en 1986.

« Nous sommes tous des professionnels de la chimie-pharmacie », expliquait le directeur des lieux, le général Gian Carlo Anselmino. « C’est stimulant d’un point de vue scientifique, mais nous avons aussi l’espoir de montrer que l’administration publique fonctionne bien et peut devenir un modèle à exporter ». Le but était alors de produire 100 kg de cannabis médical par an. Un chiffre qui a bien augmenté depuis.

1 500 kg de cannabis médical nécessaires en Italie

Car les patients qui se soignent au cannabis sont de plus en plus nombreux en Italie. Le pays a besoin d’environ 1500 kg de cannabis par an pour produire les médicaments nécessaires. Et les efforts de l’armée ne comblent pas ce besoin. L’Italie se tourne alors vers les Pays-Bas, le Canada, le Danemark ou l’Allemagne pour importer une partie de son cannabis. En 2016, l’armée espérait produire « jusqu’à 100 kg de cannabis chaque année, strictement destiné aux patients atteints de cancer, de sclérose en plaques et aux personnes souffrant d’autres pathologies qui pourraient être soulagées par le médicament ».

Depuis 2017, la production de l’armée a oscillé entre 30 et 200 kg par an. Entre 2020 et 2021, elle a fourni 3% puis 8% du cannabis médical fourni aux malades italiens. L’objectif, pour 2023, est d’atteindre les 700 kg, afin de répondre à la moitié des besoins du pays. Pour y parvenir, « les techniciens perfectionnent l’éclairage, l’arrosage, la température et la ventilation, et ils utilisent un mélange de nutriments secrets développés en interne destiné à une culture en irrigation hydroponique », peut-on lire sur Defense News.

Objectif autosuffisance ?

Pour le directeur de l’Agence italienne des industries de la Défense, Nicola Latorre, « la prochaine étape, c’est l’autosuffisance ». C’est « l’ambition » de l’armée. Elle s’appuie sur un certain savoir-faire en matière de standardisation des médicaments. « À Florence, nous fabriquons un produit hautement standardisé. Ainsi, le dosage ne varie pas », explique Gabriele Picchioni, actuellement chef de l’installation. Mais pour atteindre les 700 kg en 2023, il faudra faire mieux que 2022 et les six récoltes issues des six chambres de floraison, contenant chacune 50 à 125 plants.

Cela ne fait pas peur à l’armée italienne, qui « fabrique également des médicaments dits orphelins, c’est-à-dire des médicaments destinés à soigner des maladies ou des affections rares que les grandes entreprises ignorent en raison des faibles taux de production ». Elle a aussi produit « des antidotes contre la guerre chimique et des pilules contre la malaria pour les soldats ». Et c’est grâce à cette longue expérience du secteur pharmaceutique qu’elle compte bien remplir ses objectifs.

 

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Le cannabis médical légal aide 342 000 malades en Europe [GREENEWZ]

342 000 consommateurs de cannabis médical en Europe.

Le cannabis médical légal aide 342 000 malades en Europe

342 000 Européens utilisent du cannabis médical légalement sur notre continent. Dans un rapport publié récemment par Prohibition Partners, analystes du secteur du cannabis, et Cannabis Health, on apprend que désormais, la majorité des Européens vit dans des pays où le cannabis médical est autorisé et distribué légalement. Le nombre de patients augmente, mais l’accès à des produits médicamenteux à base de cannabis reste très limité et parfois difficiles quand on ne souffre pas de pathologies très ciblées.

Où utilise-t-on du cannabis médical en Europe ?

Le chiffre de 342 000 consommateurs européens de cannabis médical est en hausse. On estime à près de 100 000 personnes cette augmentation en 2022. Et les organismes responsables de l’étude pensent qu’on attendra 500 000 patients à la fin de l’année 2023. Ces douze derniers mois, la hausse la plus significative nous vient du Royaume-Uni, qui passe de 13 000 à 32 000 consommateurs de cannabis médical. L’Allemagne est quant à elle la véritable locomotive de l’Europe en la matière, avec près de 170 000 personnes qui se voient prescrire du cannabis thérapeutique.

Suivent ensuite l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Danemark et la République Tchèque, et de manière moins significative des pays comme l’Irlande, que nous avons évoquée dans un précédent article. Parallèlement, la France expérimente le cannabis thérapeutique depuis mars 2021, avec une capacité de 3000 patients. Mais l’essai, qui devait durer deux ans, a été prolongé jusqu’en 2024, au grand dam des associations de malades.

Quel avenir pour le cannabis thérapeutique en Europe ?

Le rapport de Prohibition Partners mentionne qu’une croissance de plus de 500% du nombre de consommateurs de cannabis médical est attendu en Europe d’ici cinq ans. Et il pointe l’Allemagne et le Royaume-Uni comme les « marchés clés » du continent. Cependant, les experts notent que des millions de personnes ont encore recours au marché illégal pour se fournir en cannabis qu’elles utilisent à des fins thérapeutiques. Mais ils voient également la libéralisation du marché du cannabis récréatif comme un potentiel atout pour le cannabis médical.

Cependant, la légalisation du cannabis dit « à usage adulte » ou « récréatif » dans plusieurs pays ne va-t-elle pas entraîner une baisse de la consommation de cannabis médical médicamenteux ? Non, estiment les analystes, qui pointent la dissociation entre ces deux usages et la séparation nette des marchés. En d’autres termes, cannabis médical et récréatif seront clairement séparés, dans la manière de prescrire et de vendre les produits. Au contraire de l’Amérique du Nord et notamment des États-Unis, où le marché a commencé par la vente de cannabis sous ordonnance dans des officines, où les deux usages se sont vite mélangés.

Bientôt un autre regard sur le cannabis ?

« En ce qui concerne l’Europe, certains obstacles majeurs sont en train d’être résolus », se réjouit Stephen Murphy, PDG de Prohibition Partners. Par exemple, au Royaume-Uni et en Allemagne, les dispensaires de cannabis médical aident vraiment à surmonter la bureaucratie à laquelle sont confrontés les patients pour trouver des médecins, des produits et des pharmacies appropriés pour obtenir des médicaments. »

« Enfin, les programmes pilotes mis en place dans des pays comme le Danemark ou la France sont essentiels, car ils constituent des portes d’entrée pour que le cannabis médical légal soit normalisé avant qu’un accès plus large puisse vraiment se développer », même si cela prend du temps. « Il est étonnant de voir à quel point l’accès des patients au cannabis médical a progressé ces dernières années, mais il reste encore beaucoup de travail à faire pour qu’il devienne une réalité pour les malades partout sur le continent. »

 

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L’Académie de médecine étudie les effets secondaires du CBD [GREENEWZ]

L'académie de médecine se penche sur le CBD

L’Académie de médecine étudie les effets secondaires du CBD

L’Académie nationale de médecine se penche sur le cannabis, alors que la France est pleine expérimentation de sa version thérapeutique auprès de 3000 patients, afin notamment d’organiser la production, la distribution et la prescription de produits médicamenteux issus du chanvre. Mais l’Académie s’intéresse également au CBD, qui s’est imposé en France depuis maintenant plus de deux ans, à l’heure où le Conseil d’État doit se prononcer sur les suites de l’arrêté suspendu, qui interdisait initialement la vente de fleurs de CBD. Alors que la réglementation reste très floue au sujet des produits au cannabidiol, l’Académie de médecine a pris les devants, en faisant le point sur les potentiels effets secondaires du CBD.

L’Académie de médecine alerte les consommateurs

Ainsi, dans un communiqué publié le 8 décembre 2022, l’Académie nationale de médecine indique les précautions à prendre quant à la consommation de CBD. Si elle ne remarque pas d’effets secondaires graves, elle appelle néanmoins à la prudence, notamment au sujet des taux de THC dans les produits au cannabidiol, mais aussi sur les dosages importants qui peuvent entraîner des problèmes quand le CBD est associé à d’autres traitements médicamenteux.

Dosages élevés et interactions avec d’autres médicaments

« Le CBD peut induire des effets indésirables (troubles digestifs, toxicité hépatique, somnolence, fatigue), dont la fréquence augmente avec la dose par prise et la dose quotidienne », explique l’Académie de médecine. « Il existe aussi un risque d’interaction avec de nombreux médicaments, d’autant plus élevé que la dose de CBD consommée est élevée. Une augmentation des concentrations sanguines de certains de ces médicaments, donc de leurs effets indésirables, peut en résulter. »

L’institution propose donc que « les usagers soient informés sur la dose en milligrammes de CBD consommée par prise, et que, si elle dépasse 50 mg/jour, cette prise soit précédée, en cas de traitement médicamenteux en cours, par la recherche préalable, avec un professionnel de santé (médecin, pharmacien), de possibles interactions médicamenteuses, et ne conduise pas à un arrêt du traitement médicamenteux ».

Prudence pour les automobilistes…

Si le cannabidiol ne provoque aucun effet psychotropes, il contient souvent des traces de THC. L’Europe autorise jusqu’à 0,3% de THC dans les produits finis, quand certains pays ont rehaussé ce taux à 1%. « Le CBD n’étant pas une substance classée parmi les stupéfiants, son usage associé à la conduite d’un véhicule n’est pas interdit. Toutefois, les produits contenant du CBD contiennent toujours du THC, mais en quantité variable, ce dont le consommateur n’est pas forcément clairement informé », fait remarquer l’Académie de médecine.

« Selon la concentration en THC, la quantité et la fréquence d’usage du produit contenant du CBD, il est donc possible que le prélèvement d’un utilisateur de CBD soit testé positif pour le THC, lors du sport ou dans le cadre de la sécurité routière. » Des cas qui se multiplient, et qui entraînent des poursuites et de longues procédures judiciaires, avec souvent une suspension du permis le temps que la justice s’occupe du dossier.

…Et pour les sportifs

Il en va de même pour les sportifs. « Dans le sport, les bénéfices du CBD, notamment lors des phases de récupération, ne sont pas bien établis, et il ne faut pas méconnaître ses effets indésirables potentiels tels qu’une baisse de la vigilance ou des troubles digestifs, qui peuvent s’avérer incompatibles avec des performances sportives. Le CBD ne fait pas partie des substances dopantes. Néanmoins, son usage associé à des pratiques sportives peut conduire, comme déjà évoqué, à un test positif pour le THC. »

Les recommandations de l’Académie de médecine

Au-delà des préconisations concernant le dosage des produits et la consultation de corps médical en cas de prise élevée ou d’association avec d’autres traitements médicamenteux, l’Académie de médecine fait trois autres propositions. Elle souhaite « que les informations sur les emballages des produits non pharmaceutiques contenant du CBD soient améliorées : risque d’interactions médicamenteuses ; procédure pour déclarer un effet indésirable ; risques associés à la conduite automobile ; risque de test positif au THC dans le cadre de la sécurité routière ou du sport ».

Mais également que « compte tenu de la diversité des produits contenant du CBD, la réglementation et les conditions d’accès à ces produits soient harmonisées, afin que les usagers disposent d’une information, voire d’un accompagnement adapté, en cas d’usage de ces produits ». Enfin, elle estime qu’il est nécessaire « que des travaux de recherche explorent l’hypothèse que la consommation de CBD fumé puisse constituer une incitation comportementale à l’usage de la cigarette (de tabac ou de cannabis) », notamment pour les personnes consommant du CBD pour s’affranchir du cannabis chargé en THC.

 

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Au Royaume-Uni, où diriger les recherches sur le cannabis ? [GREENEWZ]

Le cannabis médical au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, où diriger les recherches sur le cannabis ?

Au Royaume-Uni, des scientifiques ont cherché à prendre le contre-pied de ce qui se fait habituellement dans la recherche sur le cannabis médical. Jusqu’à présent, les programmes établis autour du cannabis thérapeutique ont été le fait de l’industrie pharmaceutique ou du milieu universitaire, mais pas des patients ou des soignants, pourtant directement en lien avec les expériences de traitement. Ainsi, des chercheurs ont demandé directement aux patients les champs qu’ils considéraient comme prioritaires pour les futures recherches au Royaume-Uni.

Une équipe de chercheurs, associée à la Sapphire Medical Clinics de Londres, a donc interrogé un groupe de 30 patients sous traitement au cannabis thérapeutique pour toute une gamme de pathologies. C’est sous la forme de groupes de discussion que ces malades ont été invités à échanger, entre décembre 2021 et février 2022. Les résultats ont par la suite été compilés et utilisés pour tenter de prioriser certaines directions d’études, à mesure que le potentiel thérapeutique du cannabis se développe.

Les priorités des patients au Royaume-Uni

S’ils pouvaient donner des axes pour orienter le financement des recherches sur le cannabis thérapeutique, les patients du Royaume-Uni attribueraient la plus grande proportions de l’argent disponible à « l’évaluation de l’effet du cannabis sur des symptômes spécifiques ». Les personnes interrogées espèrent donc voir la recherche se spécialiser, ou s’hyper-spécialiser, afin de voir émerger des produits médicamenteux à base de cannabis traitant des pathologies précises. Preuve que la plante commence désormais à être mieux connue, et que ses usages doivent maintenant mieux cibler ce dont souffrent les patients.

Au-delà de ce thème majeur dans l’opinion des patients au Royaume-Uni, d’autres points-clés ont émergé de ces discussions. Notamment des demandes d’études sur les effets secondaires ou indésirables des traitements au cannabis, ou encore des idées telles que la comparaison des différents médicaments disponibles, la pharmacologie, mais aussi une volonté de mieux connaître l’origine des produits, de la culture de la plante à la fabrication des médicaments.

L’impact social du cannabis en question

Les patients britanniques ont aussi abordé l’impact social du cannabis, avec la volonté que davantage de recherches soient menées sur la connaissance du cannabis thérapeutique et des traitements disponibles par le corps médical et les professionnels de santé. Mais également sur des éléments comme la stigmatisation de la consommation de cannabis et ses usagers, les effets sur la conduite, la compatibilité des traitements avec l’environnement professionnel. Des points qui n’auraient peut-être pas été soulevés par les habituels concernés par ce type de sondage.

« Il n’y a pas eu de précédent quant à des tentatives de caractériser les priorités des patients en matière de recherche biomédicale. Nous sommes heureux de fournir cette première contribution à la littérature scientifique sur le sujet du cannabis médical », s’est félicité pour sa part le docteur Simon Erridge, responsable de la recherche de Sapphire Clinics et co-auteur de cette étude menée au Royaume-Uni. « Nous espérons vraiment que cela fournira une base pour orienter les subventions gouvernementales quant aux types de recherches que les patients veulent voir. »

Continuer à écouter tous les patients

Mais il faudra aller encore plus loin dans l’écoute des patients. De tous les patients. Car l’étude était ici limitée à ceux qui détenaient une ordonnance de cannabis légale au Royaume-Uni. Ainsi, elle n’est pas représentative de toutes les personnes utilisant le cannabis à des fins thérapeutiques, mais qui passent encore par le marché illicite. « Nous reconnaissons que les critères d’inclusion limitent l’étude à ceux qui ont une prescription légale. De fait, elle n’est pas pleinement représentative de tous les individus », fait remarquer Simon Erridge.

Environ 1,8 million de personnes se tournent encore vers le marché illicite du cannabis au Royaume-Uni pour se soigner.

Sondage YouGov de novembre 2022.

« Malheureusement, afin de garantir que l’étude résiste à l’examen de la communauté scientifique, nous ne pouvions faire autrement, à l’heure actuelle, que de la limiter aux personnes disposant d’une prescription légale ». Cependant, « avec nos collaborateurs, nous avons un large éventail de recherches en cours qui intègrent ceux qui ont une prescription légale au Royaume-Unis et ceux qui n’en ont pas », a reconnu le docteur londonien. De quoi continuer « d’aller de l’avant », après cette première étape.

 

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Kif Takwine, une formation au futur cannabis médical marocain [GREENEWZ]

Le programme Kif Takwine forme le personnel de santé marocain

Kif Takwine, une formation au futur cannabis médical marocain

Le Maroc s’organise en vue de prescrire légalement du cannabis médical à sa population et forme, avec le projet Kif Takwine, son personnel de santé. « Dans trois mois, nous aurons au Maroc la première production de cannabis thérapeutique et, pour cela, il faut une préparation du terrain avec des formations des acteurs de la santé, comme les médecins, les infirmiers ou les pharmaciens », a expliqué le Professeur Redouane Rabii, président de l’AMCUC, l’Agence marocaine consultative d’utilisation du cannabis, à l’occasion de la troisième phase du programme de formation Kif Takwine, début novembre.

Organisées par l’AMCUC, ces formations se déroulent à la Pharmacademy de Bouskoura, en partenariat avec Pharma 5, l’un des trois laboratoires pharmaceutiques ayant obtenu une licence d’exploitation du cannabis au Maroc. « Le cannabis n’est pas une plante que l’on connait. Il faut pourtant tout savoir de ses effets secondaires, ses constituants, ses dosages et surtout les indications validées actuellement par la science », a tenu à préciser Redouane Rabii.

Le programme Kif Takwine destiné à la maîtrise du produit

Pour cela, le programme Kif Takwine a donc proposé de nombreuses thématiques englobant tout le domaine du cannabis médical, avec notamment la venue d’experts israéliens et américains. « C’est une formation organisée en collaboration avec des professeurs et chercheurs en cannabis internationaux. Elle consiste à connaître très bien cette plante médicinale, ses constituants et ses composantes, puisque chaque année on découvre de nouvelles composantes. Mais on va s’intéresser cette année aux composantes déjà validées par des chercheurs depuis 30 ou 40 ans ».

« De la plante à la place thérapeutique » du cannabis, il y a donc tout un champ à explorer et maîtriser pour le système de santé marocain. « Il faut absolument préparer en aval les professionnels de la santé qui vont prescrire ces traitements à base de cannabis médical. D’autres formations seront lancées par la suite aux infirmiers, qui surveilleront ces protocoles et accompagneront ces traitements », décrypte Redouane Rabii. « Maîtriser ce mécanisme, c’est comme un pré-requis. »

S’enrichir de l’expérience internationale

À l’occasion de cette troisième phase du programme Kif Takwine, la collaboration internationale est de mise. Des cours ont été et seront dispensés par des experts et des médecins venus des États-Unis et d’Israël, « deux pays jouissant d’une grande expertise dans le domaine du renforcement de l’industrie médicale sur le cannabis », précise Le Desk. L’idée était donc de saisir « ce qui se fait ailleurs, dans les pays qui ont précédé [le Maroc] et qui ont bien clarifié le fonctionnement et la prescription ».

Ainsi, l’AMCUC a signé des partenariats avec des universités, aussi bien locales qu’internationales, des laboratoires, centres de recherche, et bon nombre d’acteurs du secteur de l’industrie médicale. « De là, on va enchaîner sur les indications validées par les recherches au niveau de ces médicaments, et comment les manipuler parce qu’ils sont très différents des médicaments normaux. Il faut une surveillance pour adapter la posologie à chaque patient dans l’avenir. »

Avoir un « langage commun »

Le programme Kif Takwine doit donc permettre d’emmagasiner des connaissances aussi bien théoriques que pratiques, tout en s’intégrant « dans un langage commun », celui du cannabis médical. Une fois ces bases solides maîtrisées, à l’aide aussi de formations « interactives, pour répondre à toutes les questions et interrogations des personnels de santé », le Maroc saura « très bien, s’il y a des prescriptions pour des pathologies, quelles indications sont validées ».

Il sera alors possible de franchir un palier. Et de préciser, spécialiser, les formations du programme Kif Takwine. « Dans l’avenir, il y aura de plus en plus de formations ponctuelles sur des pathologies précises, décortiquées au profit des personnes intéressées dans ce domaine », conclut le professeur Redouane Rabii. Avec pour but de faire du Maroc un pays d’experts du cannabis médical.

 

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Légaliser le cannabis, un non-sens et une « grave faute sanitaire » ? [GREENEWZ]

Légaliser le cannabis, une erreur ?

Légaliser le cannabis, un « non-sens et une grave faute sanitaire » ?

Si la France décidait de légaliser le cannabis, commettrait-elle une « erreur irresponsable » ? C’est l’avis de deux médecins, les Professeurs Jean-Pierre Goullé, toxicologue, et Jean-Paul Tillement, exprimé dans une tribune publiée par Le Quotidien du Médecin. Alors que des voix s’élèvent au plus haut niveau de l’État, notamment au Sénat et à l’Assemblée, pour étudier les questions de légalisation et/ou dépénalisation de la plante consommée de manière récréative, ces deux membres des académies nationales de médecine et de pharmacie se placent à l’opposé.

Une prise de parole qui fait donc suite à celle d’un groupe d’une cinquantaine de sénateurs français, à la rentrée 2022, affirmant dans Le Monde que « légaliser le cannabis donnera les moyens d’agir plus efficacement pour protéger davantage nos citoyens », alors que plus de 18 millions de personnes disent avoir déjà expérimenté le cannabis dans notre pays au moins une fois dans leur vie et que 5 millions l’ont fait dans l’année. Ce qui fait du cannabis la substance illicite la plus consommée en France, selon un rapport de l’Assemblée Nationale.

Deux médecins vent-debout contre la légalisation

Les Professeurs Goullé et Tillement, eux, ne sont pas du tout de cet avis. Ils estiment que légaliser le cannabis ne protègera pas les Français, comme le pensent les sénateurs, et « certainement pas leur santé ». Ils jugent que « cette proposition va manifestement à l’encontre d’une protection sanitaire », mais pas seulement. Les deux médecins battent en brèche les arguments avancés en matière de santé, mais aussi au niveau social ainsi que sur le plan criminel. Bien sûr, en tant que professionnels de la santé, leur volonté de tenir la population éloignée de produits stupéfiants, addictifs et psychotropes est logique. Mais tous leurs arguments ne se valent pas.

Les groupes criminels resteront… criminels

« L’idée que légaliser le cannabis permettrait d’avoir la « paix dans les quartiers » est un leurre car les trafiquants se sont déjà investis dans la vente de toutes les autres drogues », écrivent Goullé et Tillement. Il est vrai que les activités des groupes criminels et du grand banditisme ne cesseront pas avec une légalisation du cannabis. « Il semble que les activités des groupes criminels transnationaux n’aient pas fondamentalement été remises en cause », indiquait l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) dans un rapport de 2017, complété en 2021, réalisé à la suite de la légalisation aux États-Unis.

Un « effet de report » vers d’autres drogues est « possible », juge Danièle Jourdain-Menninger, ancienne présidente de la Midelca.  » »Dans la mesure où il s’agit de réseaux mafieux », elle estime qu’il est logique d’envisager pour certains un recentrage  »autour d’autres activités illicites » », écrit LCI. Un fait inhérent à ces groupes criminels. Car « rien n’a démontré qu’il y avait un transfert de consommation et de trafic du cannabis vers la cocaïne et autre drogue ».

Légaliser le cannabis, un « marchepied » vers d’autres drogues ?

S’il ne semble pas y avoir de véritable « report » des trafics, le marché noir du cannabis resterait majoritaire dans les pays qui ont légalisé, estiment les deux professionnels de santé. « L’idée d’un cannabis d’État légalisé à l’image du Canada, avancé également comme un argument pour la légalisation, est aussi un autre leurre car le marché illicite reste encore majoritaire dans ce pays », font-ils remarquer. C’est faux, selon Statistique Canada qui, après quatre ans de légalisation, estime le poids du marché légal à 68%, avec pour objectif d’atteindre 80% en 2028.

« L’argument de légaliser le cannabis pour « protéger la société » est non seulement un leurre, mais aussi un total non-sens : le cannabis est le marchepied de la diffusion massive des autres drogues qui apparaissent », pestent les Pr. Goullé et Tillement. Un point de vue difficile à prouver. Professeure à l’école d’économie de Toulouse, Emmanuelle Auriol « a constaté l’absence totale de « l’effet passerelle ». Une théorie selon laquelle la consommation de cannabis serait un tremplin conduisant à d’autres drogues, potentiellement plus nocives ou addictives. Il n’en est rien. On n’assiste pas à une demande en hausse pour l’héroïne, la cocaïne ou d’autres substances du fait de légaliser le cannabis », note LCI.

Des arguments sur la santé qui se comprennent

C’est sur le point de la santé que les arguments de Goullé et Tillement se comprennent le mieux. Ils ne souhaitent pas voir un autre « fléau », après « le tabac et l’alcool », être légalement commercialisé en France. Avec ce que cela peut impliquer en termes de santé mentale, cognitive, voire de sécurité routière. Mais là encore, il y a quelques raccourcis. « Rappelons que le tabac est responsable de 75 000 décès chaque année et que pour consommer du cannabis, il faut fumer », affirment les deux professionnels. Pas forcément, pourrait-on rétorquer. Fumer du cannabis mélangé à du tabac est une pratique totalement absente des habitudes hors de France, et notamment en Amérique du Nord.

Reste effectivement que ce mode de consommation par combustion est nocif. Mais légaliser le cannabis permet également de proposer d’autres produits, à inhaler, ingérer, comme des huiles, des produits de vape, ou des vaporisateurs. Le débat reste ouvert !

 

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CBD et anxiété : le CBD marque toujours plus de points [GREENEWZ]

CBD et anxiété

CBD et anxiété : le CBD marque toujours plus de points

CBD et anxiété ne font pas bon ménage, et c’est tant mieux ! La principale molécule non-psychotrope du cannabis voient régulièrement ses qualités anxiolytiques mises en avant. Et pas seulement comme argument commercial, bien au contraire. Bon nombre d’études scientifiques ont en effet prouvé que CBD et anxiété s’opposaient très fortement, et que le cannabidiol était un excellent allié pour lutter contre certains symptômes de l’anxiété que subissent bon nombre de personnes à travers le monde.

Selon la Haute autorité de santé, « 15% des adultes de 18 à 65 ans présentent des troubles anxieux sévères sur une année donnée, et 21% en présenteront au cours de leur vie ». À ceux-là s’ajoutent de nombreuses personnes touchées par des troubles moins sévères mais que l’on peut rapprocher également de l’anxiété, qu’il s’agisse de troubles généralisés, d’agoraphobie, panique, anxiété sociale, etc… Des problèmes de bien-être au quotidien que tous essayent de combattre avec toutes les options disponibles.

Quand CBD et anxiété ne font pas bon ménage…

Parmi ces possibilités pour lutter contre l’anxiété, on trouve depuis quelques années maintenant le CBD. Sous la forme d’huiles, de fleurs, de résines, de produits de vapotage ou d’autres encore, le cannabidiol est particulièrement utilisé pour combattre certains effets de l’anxiété. Une étude menée en 2020 par des chercheurs américains de Californie et du Maryland a démontré que 63% des consommateurs de CBD le faisaient pour combattre des maux liés à des angoisses et à l’anxiété.

CBD et anxiété sont donc très proches. Lutter contre des angoisses et leurs effets négatifs est la première raison de l’utilisation de cannabidiol par les consommateurs, en particulier dans le cadre d’une automédication, sans passer par des anxiolytiques pharmaceutiques bien plus puissants, qui provoquent parfois d’importants effets secondaires, et sont donc, de fait, réservés à la prescription médicale.

Du CBD pour réguler les effets du THC ?

Une étude scientifique de l’université de Maastricht, aux Pays-Bas, en collaboration avec des chercheurs australiens, a prouvé de nouveaux effets du CBD quant à l’anxiété. En effet, le cannabidiol permettrait de compenser l’anxiété et d’autres effets négatifs provoqués par le THC, la molécule psychotrope – et illégale dans de nombreux pays – du cannabis.

Les chercheurs ont, pour cela, réalisé une expérience sur quatre groupes de personnes. L’un s’est vu administré une dose unique de THC, un autre une dose unique de CBD, un troisième une dose unique équilibrée en CBD et THC, et un dernier n’a reçu aucun cannabinoïde.

L’équipe scientifique a ensuite mesuré les niveaux d’anxiété dans chacun des groupes. Les niveaux d’anxiété ont augmenté de manière significative dans le groupe n’ayant reçu que du THC. Le groupe THC/CBD a vu ses niveaux augmenter également, mais de manière moins importante. « Le traitement combiné de THC et de CBD a retardé l’apparition de l’anxiété, réduit son ampleur et raccourci sa durée par rapport à l’inhalation de THC seul », expliquent les chercheurs.

Une voie à suivre pour les pays où le cannabis est légal

Ces conclusions sur le sujet CBD et anxiété conduisent les scientifiques australiens et néerlandais à émettre certains conseils. Tout d’abord, ils estiment que la combinaison THC/CBD serait « plus favorable » pour le cannabis prescrit à des fins médicales. Surtout, ils plébiscitent cette combinaison pour le cannabis récréatif légal. Ainsi, ils encouragent « une culture de variétés de cannabis équilibrées entre THC et CBD dans une approche de santé publique dans des pays où la consommation pour les adultes est désormais légale ».

Le cannabidiol, connu pour ses effets sur la sérotonine, qui agit sur certains récepteurs déclencheurs d’une sensation de bien-être, mais également connu pour son action sur le phénomène de neurogénèse, régulant les émotions, a donc un atout de plus dans sa manche, et se démarque toujours un peu plus du THC. C’est clair, entre CBD et anxiété, c’est bien le cannabidiol qui sort vainqueur !

 

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Les femmes s’ouvrent au cannabis et veulent en savoir plus [GREENEWZ]

Les femmes s'intéressent aussi au cannabis

Les femmes s’ouvrent au cannabis et veulent en savoir plus

Les femmes sont de plus en plus nombreuses à montrer leur intérêt pour le cannabis et, notamment, pour ses effets sur la santé et le bien-être. C’est ce que révèle une très récente étude menée aux États-Unis auprès de 1000 femmes américaines majeures. Au pays de l’oncle Sam, le cannabis se démocratise de plus en plus, avec une opinion publique qui s’ouvre largement sur le sujet. Une large majorité des Américains estime que le cannabis est moins dangereux que l’alcool et la plupart d’entre eux soutient les actions du président Joe Biden, qui a récemment recommandé la grâce pour les personnes condamnées à la suite d’une arrestation en possession d’une petite quantité de cannabis.

Avec le sondage mené uniquement auprès de femmes par la marque Blissiva, on apprend que 62% des personnes interrogées se disent « curieuses au sujet du cannabis ». Un chiffre qui augmente chez les plus jeunes. Les « millennials », aussi appelés génération Y, des personnes nées entre 1980 et 2000, sont 74% à se dire curieuses et montrer leur intérêt pour le cannabis, surtout s’il est possible qu’il améliore leur bien-être et/ou leur santé.

Pourquoi les femmes américaines s’intéressent au cannabis ?

Les premières raisons qui poussent les femmes américaines à s’intéresser au cannabis sont donc de l’ordre de la santé. En effet, 52% d’entre elles se penchent sur un possible usage du cannabis afin de combattre l’anxiété ou des problèmes de santé mentale. Un peu plus de la moitié également, soit 55% pourrait utiliser du cannabis pour soulager des douleurs, qu’elles soient musculaires ou qu’elles soient consécutives de syndromes menstruels ou prémenstruels.

Pour les femmes de la génération X – nées entre 1960 et 1980, l’intérêt se porte en particulier, pour plus d’un tiers des interrogées, sur les bienfaits que pourrait apporter le cannabis sur certains symptômes de la ménopause ou périménopause. La docteure Leslie Apgar, gynécologue obstétricienne explique, du haut de ses 20 ans d’expérience : « À la ménopause, des femmes commencent à remarquer des prises de poids, une augmentation de l’anxiété, des troubles du sommeil, mais ce que la plupart ne réalise pas, c’est que le cannabis peut être très efficace pour traiter ces symptômes et d’autres liés à la ménopause.

Du cannabis aussi pour se détendre

Parallèlement aux questions liées à la santé, le cannabis comme outil de relaxation récréative a aussi la cote. Presque la moitié des femmes (47%) dit être ouverte à l’idée de consommer du cannabis plutôt qu’un verre de vin ou une autre boisson alcoolisée lors d’un moment de détente. Pareil ici, les chiffres augmentent avec les plus jeunes générations. 59% des femmes de la génération Z et 61% de celles de la génération Y opteraient plutôt pour du cannabis.

Pour Leslie Apgar, « le cannabis est une bonne alternative à l’alcool, sans calorie ou sucre et qui peut aider dans un moment de détente où on souhaite s’ôter un stress ou une angoisse. Cela peut vous aider à vous détendre et récupérer sans certains effets néfastes de l’alcool ». Elle ajoute : « J’ai remarqué que quasiment tous les consommateurs et consommatrices de cannabis – qu’il soit récréatif ou médical – le font pour soigner quelque chose ou lutter contre quelque chose. C’est important que les gens soient mieux informés. »

L’avis médical est plébiscité

L’avis du corps médical reste important pour la plupart des femmes qui se questionnent sur le cannabis. 63% disent qu’elles pourraient en consommer si leur médecin le recommande et 60% ne voient pas de problème à discuter du cannabis avec le corps médical ou leur médecin personnel. Certains experts poussent donc les patients à s’intéresser à certaines alternatives que peut offrir la plante face à des traitements plus classiques qui n’ont pas les effets escomptés.

« Ne soyez pas découragées, il faut parfois parler à plusieurs professionnels de santé avant de trouver le soutien dont vous avez besoin », rappelle le docteur Apgar. « J’ai l’espoir que de plus en plus de personnes s’intéressent au système endocannabinoïde, qui est le plus primitif de nos systèmes nerveux, et découvrent à quel point le cannabis peut aider leur santé et leur bien-être au quotidien ».

 

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Le ministre de la santé contre la légalisation du cannabis [GREENEWZ]

Le ministre de la santé contre la légalisation

Le ministre de la santé s’oppose à la légalisation du cannabis

Cet été, François Braun a remplacé Olivier Véran au poste de ministre de la santé. Médecin urgentiste de 60 ans, il prend ses fonctions le 4 juillet 2022, au sein du gouvernement d’Elisabeth Borne. En acceptant le poste de ministre de la santé, François Braun prend ainsi la relève de son prédécesseur dans des dossiers que l’on connaît bien, comme par exemple l’actuelle expérimentation du cannabis thérapeutique menée en France, et qui prend du retard au grand dam des associations de patients. Son avis plus global sur le cannabis était aussi attendu. Mais le nouveau ministre de la santé ne déroge pas de la ligne tracée par ses prédécesseurs.

Ce n’est pas vraiment une surprise, mais François Braun ne semble pas être un grand fan du cannabis. Il faut dire que la réélection d’Emmanuel Macron et la victoire de son parti aux législatives n’inspiraient rien de bon aux partisans de la légalisation du cannabis. Un parti buté sur de vieilles croyances, des clichés, et un rejet presque total de la plante, comme le démontre l’action constante du ministère de l’intérieur et de son patron, Gérald Darmanin. Qu’il s’agisse de CBD – aux propriétés non-psychotropes, ou du cannabis thérapeutique, le gouvernement prône la prohibition ou avance à tout petits pas…

Un ministre de la santé, une vision arriérée…

Invité de BFM TV dimanche 23 octobre, François Braun était invité à s’exprimer sur deux sujets choisis parmi trois proposés par la chaîne. Et le ministre de la santé a sélectionné celui du cannabis. Il n’aurait peut-être pas dû… « Je ne suis pas, à titre personnel, favorable à la légalisation du cannabis », déclare-t-il en préambule. Pas vraiment étonnant pour ce ministre, qui suit quoi qu’il en pense la ligne tracée par le gouvernement. Mais ses quelques minutes d’intervention sur le sujet vont surtout se conclure par son expérience personnelle et sa vision du cannabis. Et là, le bât blesse.

Voilà la vision qu’a l’actuel ministre de la santé du cannabis. « Quand j’étais très jeune, il m’est arrivé de fumer un joint à une époque où j’avais les cheveux longs, le loden et je roulais en solex », raconte-il. Un cliché qui rappellera à certains leurs années hippie, à d’autres leurs années reggae, mais qui est loin de ce qu’on peut appeler une expertise en la matière. Mais une faculté qu’a tout personnage politique digne de ce nom de donner son avis tranché sur un sujet qu’il ne connaît pas. Et 40 ou 45 ans après ce premier joint, François Braun ne semble pas avoir appris grand-chose sur le cannabis.

Et un discours mensonger

Mais grâce à une pirouette, le ministre de la santé va quand même donner son avis d’expert sur ce qu’est le cannabis aujourd’hui.

« Mais pour repréciser : on ne parle pas de la même chose. On a aujourd’hui du cannabis qui est modifié, qui est extrêmement concentré, qui est dangereux et qui s’apparente plus à des drogues dures qu’à des drogues des années 1970 ».

François Braun, ministre de la santé.

Tant de choses à dire pour une si petite phrase… Le cannabis « d’aujourd’hui » s’apparenterait « plus à des drogues dures » ? À l’heure où la cocaïne est devenu un produit accessible, où l’héroïne, les méthamphétamines et d’autres détruisent à vitesse grand V des vies, est-il responsable de tenir un tel discours ? D’autant plus en France, où l’alcool en vente libre et promu comme trésor national est un véritable fléau. Pour commencer à parler sérieusement du cannabis, il faudrait d’abord engager un discours honnête.

Et puis, de quelles drogues des années 1970 parle-t-on, quand on les compare avec le cannabis de 2022 ? Le LSD, l’héroïne ? Pas sûr qu’il s’agisse là de produits plus soft. Mais entendons les dires du ministre de la santé. Le cannabis peut être dangereux, oui. Rien de surprenant avec le THC, addictif et psychotrope. Entendons que ce THC a des taux plus élevés aujourd’hui qu’ils ne le furent à l’époque. La solution ne serait-elle pas d’en encadrer la production et le commerce ?

Finalement, un vibrant plaidoyer pour la légalisation ?

Finalement, avec ses petites phrases sur le cannabis, le ministre de la santé ne vient-il pas de faire le meilleur plaidoyer pour la légalisation ? S’il estime que le cannabis est « mélangé », avec des ajouts dont on ne connaît pas l’origine, produit dans des conditions que l’on ignore, qu’il est trop fort, trop chargé en THC, mais que cinq millions de Français en consomment sans que les gouvernements successifs ne parviennent à réduire la consommation, enrayer les trafics et les crimes liés, pourquoi ne pas en encadrer tous les aspects, de la production à la commercialisation ?

Difficile, de nos jours, d’entendre le discours du ministre de la santé. Le Canada, où le cannabis récréatif est légal depuis quatre ans, n’est pas devenu un pays de zombies toxicomanes, comme le peuvent être des quartiers entiers rongés par le crack ou la meth. Il faut absolument que les hommes et les femmes au pouvoir fassent évoluer ce discours, pour pouvoir porter un nouveau regard et de nouvelles politiques sur le cannabis, s’ils en ont le courage.

 

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Cannabis thérapeutique : la colère grimpe chez les patients [GREENEWZ]

Cannabis thérapeutique en France

Cannabis thérapeutique : la colère grimpe chez les patients

La France a lancé en mars 2021 sa première expérimentation sur le cannabis thérapeutique. Un projet censé durer deux ans et prendre donc fin en mars 2023. Et qui n’avait pas pour but de prouver les effets thérapeutiques du cannabis, mais d’organiser sa future prescription et distribution auprès de certains patients. « L’objectif principal n’est pas d’évaluer l’efficacité du cannabis thérapeutique mais de valider les conditions d’accès, de prescription et de dispensation », expliquait Nicolas Authier, président du comité de suivi à l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).

3 000 personnes devaient participer à l’expérimentation à la française du cannabis thérapeutique et les attentes étaient fortes. Mais ces deniers ont récemment appris la prolongation pour un an de l’expérience, jusqu’au printemps 2024. À ce rythme, la France n’est pas près de rejoindre la vingtaine de pays européens déjà engagés sur le sujet, comme l’Allemagne, le Portugal ou encore l’Italie. Et les associations de patients commencent à perdre de patience face à ce que Le Monde nomme un « imbroglio ».

Des justifications floues qui passent mal

Le report à 2024 de la fin de l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France n’est pas encore gravé dans la roche. Mais des députés devraient déposer un amendement en ce sens au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023. Et les débats à l’assemblée sont prévus à partir du 20 octobre. Au ministère de la santé, on explique que « l’expérimentation n’est pas allée aussi loin que prévu, la crise sanitaire qui en a retardé le démarrage l’explique en partie ».

On avance aussi un nombre de patients qui n’a pas encore atteint les 3000, comme prévu initialement. « Les résultats sont insuffisants en termes de patients, pour l’instant, pour avoir des résultats qui sont solides », avance le ministre François Braun. On se questionne aussi sur « le déploiement du produit », ainsi que son « statut ». Parallèlement, le rapport d’évaluation de l’expérimentation du cannabis thérapeutique, remis aux autorités, n’a pas encore été rendu public, accentuant l’impatience et l’incompréhension des associations de patients.

Une expérimentation pourtant déjà positive

« Avec 2 100 patients inclus, le nombre est suffisant pour valider l’efficacité de l’expérimentation », plaide pourtant Nicolas Authier. « 1 400 patients sont encore traités aujourd’hui » et 100 à 200 rejoignent l’expérimentation du cannabis thérapeutique chaque mois. « L’expérience est positive, plusieurs patients voient leurs symptômes apaisés. Certains réduisent aussi les doses d’autres médicaments », témoigne de son côté Laure Copel, cheffe du service des soins palliatifs à Paris, au sein du groupe hospitalier Diaconesses-Croix-Saint-Simon.

« Cela semble améliorer le sommeil, l’appétit, les troubles anxieux. S’il n’est pas un très bon antalgique, c’est un excellent traitement pour le patient douloureux car sa qualité de vie est le plus souvent améliorée », ajoute-t-elle. « C’est une nouvelle classe thérapeutique intéressante qui n’a pas d’équivalent ». Des réserves sont émises cependant quant à l’aspect psychotrope et/ou addictogène de certains médicaments à base de cannabis, mais Nicolas Authier prévient : « On cherche à soulager sans nuire avec des médicaments, pas à faire une légalisation déguisée du cannabis ».

D’autres barrières bloquent le cannabis thérapeutique

Surtout, le président du comité de suivi voudrait « un engagement de la part du ministère de la santé, il est nécessaire de déconstruire toutes ces idéologies, tous ces fantasmes autour de ce produit ». Et les associations de patients de se questionner sur « le volontarisme politique ». Car il semblerait que les désaccords soient nombreux au sein du gouvernement sur le sujet du cannabis thérapeutique. « Le sujet reste clivant au sein même de la majorité, et c’est à se demander si c’est le ministère de l’intérieur ou celui de la santé qui décide », souffle un médecin au Monde.

La colère monte donc chez les malades face à ce temps perdu. « Nous demandons, dès la fin de l’expérimentation, la mise à disposition de médicaments à base de cannabis, conditionnée à une prescription de produits remboursés », explique Mado Gilanton, présidente de l’association Apaiser. « Dans certains centres antidouleur, aujourd’hui, on nous rapporte des temps d’attente de deux ans. Le gouvernement devrait le savoir, lui qui s’est engagé à améliorer l’accès aux soins. Ces patients qui souffrent, combien de temps va-t-il leur falloir attendre encore ? »

 

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VIH et séropositivité : le CBD et le cannabis à l’étude [GREENEWZ]

VIH : le CBD à l'étude

VIH et séropositivité : le CBD et le cannabis à l’étude

Les patients traités contre le VIH, le virus du Sida, sont touchés par un vieillissement accéléré. À Orléans, une équipe de chercheurs étudie les effets du CBD sur les malades, car la molécule non psychotrope du cannabis pourrait remédier à cet important problème. Depuis mai 2022, l’hôpital d’Orléans et le centre de biophysique moléculaire réalisent un essai clinique sur le cannabidiol. Avec des résultats attendus pour juin 2023. Le but ? Démontrer si, oui ou non, le CBD peut réduire le vieillissement accéléré et les inflammations chroniques.

Dès 2021, le centre hospitalier d’Orléans a pris la décision de faire des études sur le cannabidiol sa spécialité. Et notamment dans le cadre du VIH. Avec un enjeu important. « Les patients atteints du VIH ont un vieillissement accéléré en raison d’une inflammation chronique. Or, on a des données qui montrent que le CBD active les gènes qui réduisent cette inflammation », avait alors expliqué le docteur Thierry Prazuck, chef du service des maladies infectieuses.

Du CBD pour aider les malades du VIH ?

Avec cet essai clinique « sans précédent », le but est donc de déterminer si le CBD peut agir contre le vieillissement accéléré des cellules et l’inflammation chronique dont souffrent les personnes traitées contre le VIH, y compris quand la charge virale devient indétectable. « C’est un très gros enjeu car à âge égal, ces personnes se retrouvent plus exposées au risque de cancer ou de problèmes cardiovasculaires », décrypte pour Le Parisien la chercheuse Lucille Mollet, qui travaille au centre de biophysique moléculaire d’Orléans.

Cette hypothèse intéresse les chercheurs depuis maintenant plus d’un an. En effet, une première étude avait été menée sur une poignée de patients, sur une durée d’un mois, et avait montré des résultats encourageants. Le constat était le suivant : les gènes dits d’autophagie des patients s’étaient réactivés. Ces gènes sont à l’origine du nettoyage de la cellule et leur déficience entraîne l’inflammation et le vieillissement cellulaire. D’où l’idée de l’essai clinique mené actuellement.

La prudence avant de plus amples résultats

En mai 2022 donc, 80 patients ont été inclus dans cette étude. La moitié d’entre eux est ou sera traitée avec du CBD pendant trois mois et l’autre moitié recevra un placebo. Aucun des patients ne saura qui prend quoi, ni les chercheurs, avant que les résultats tombent à l’été 2023. Parallèlement, le CBD médical utilisé est fourni gratuitement par une entreprise australienne, Little Green Pharma, puisque ce cannabidiol n’est pas produit en France.

« On ne dit pas que c’est un élixir de jouvence, mais on veut montrer par des éléments objectifs que l’on peut corriger ce syndrome » de vieillissement cellulaire, explique le docteur Thierry Prazuck. « Au-delà du VIH, cette étude pourrait ouvrir des perspectives pour d’autres pathologies, comme les maladies inflammatoires du tube digestif, le rhumatisme inflammatoire chronique, mais aussi tout le champ des cancers », ajoute Le Parisien dans ses colonnes.

La France prolonge d’un an son étude sur le cannabis thérapeutique

Au-delà de cet essai clinique inédit, la France continue d’expérimenter le cannabis médical. Mais, alors que l’expérimentation devait prendre fin en 2023, celle-ci a été prolongée d’un an. Et ce, au grand dam des associations de malades, qui voient d’un mauvais oeil ce report. L’accès aux soins et au cannabis thérapeutique reçoit l’adhésion de nombreux patients.

À l’image de Bertrand Rambaud, malade du VIH depuis plus de trente ans, qui témoignait dès 2018 de l’importance vitale du cannabis. Se fournissant en Allemagne, il avait été condamné mais dispensé de peine. Il expliquait à Reporterre que seul le cannabis lui permettait de soulager ses douleurs et supporter la trithérapie. Une preuve de plus que la France doit accélérer sur la question du cannabis thérapeutique, alors que nos voisins européens, quant à eux, avancent bien plus vite sur la question.

 

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Épilepsie : du CBD testé sur une centaine d’enfants en France [GREENEWZ]

Du CBD pour traiter l'épilepsie ?

Épilepsie : du CBD testé sur une centaine d’enfants souffrant de crises

Du cannabis thérapeutique pour lutter contre l’épilepsie ? L’idée n’est pas nouvelle. De nombreuses études ont démontré le potentiel de certaines molécules issues du chanvre face à cette maladie cérébrale, diagnostiquée à chez environ 5 millions de personnes à travers le monde tous les ans. « Dans les pays à revenu élevé, le nombre de personnes diagnostiquées est estimé à 49 pour 100 000 personnes par an », constate l’Organisation mondiale de la santé.

L’épilepsie peut provoquer de violentes crises

L’épilepsie se traduit notamment par des crises, qui peuvent parfois être très violentes. Cette maladie chronique du cerveau est souvent associée à ces crises, qui sont le symptôme le plus impressionnant. Mais elle peut également entraîner des conséquences tels que des troubles cognitifs, psychologiques ou sociaux, qui surviennent au cours de l’évolution de l’épilepsie. Il existe plusieurs types de maladies épileptiques de gravité variable.

Chez Haïtham, 13 ans, rencontré par France 5, les crises se traduisent de la manière suivante. « Une grosse crise épileptique chez Haïtham, c’est une perte de connaissance, les yeux qui peuvent révulser, les membres tétanisés », nous décrit sa mère, Roseline. « Il est arrivé qu’Haïtham, à la suite de plusieurs crises, qui pouvaient aller jusqu’à 20 par jour, soit hospitalisé puisqu’on n’arrivait pas à le stabiliser ».

Du CBD face aux traitements classiques inefficaces

Malheureusement, chez Haïtham comme chez un patient sur trois, les médicaments antiépileptiques classiques se sont révélés inefficaces. Mais depuis mars 2021, les malades peuvent bénéficier d’un nouveau traitement, dans le cadre de l’expérimentation sur le cannabis thérapeutique qui a lieu en France. D’abord prévue sur deux ans, celle-ci vient d’être prolongée d’une année supplémentaire, au grand dam des associations de patients, comme nous vous en parlions dans un précédent article.

Haïtham, lui, a pris pendant un mois du cannabibiol, sous forme d’huile. Sans effet psychotrope, ce traitement a des résultats « spectaculaires », juge sa mère. « On est arrivé à une dose de CBD qui permet de stabiliser son épilepsie. Actuellement, il ne fait plus de crise. Le CBD a complètement changé ma vie puisque je suis beaucoup plus sereine, moins de stress quand il part au centre, ça fait beaucoup », dit-elle, soulagée. Que du positif pour Haïtham donc, mais également pour sa maman.

Des résultats très différents selon les cas

Avec un traitement expérimental, le suivi d’Haïtham est particulièrement poussé. Son neurologue et sa mère constatent également de nettes améliorations comportementales. Le jeune garçon « commence, émotionnellement, à s’exprimer ». « Par exemple, il a une petite nièce dont il est jaloux. Avant, il ne l’exprimait pas ». Aucun effet secondaire n’est présent, comme « les diarrhées, douleurs abdominales ou inconforts », que l’on constate parfois chez les patients traités au CBD.

Pour le professeur Stéphane Auvin, neuropédiatre, le résultat sur sa patientèle est le suivant. « J’ai un petit 10% de mes patients dont la situation a été grandement améliorée, c’est-à-dire quasiment plus de crises ou plus de crise du tout. J’ai 20 à 30% de patients pour lesquels ça n’a rien fait du tout, voire on a eu des effets secondaires sans avoir d’effet sur les crises elles-mêmes. Ceux qui sont entre les deux vont plus ou moins diminuer la fréquence des crises ».

Pas un produit miracle mais « une opportunité »

Le CBD ne fonctionne donc pas chez toutes les personnes touchées par l’épilepsie. « La cannabidiol, c’est une opportunité. Pour les patients qui ont une épilepsie pharmaco-résistante, qui continuent à faire des crises malgré les traitements, ça donne une option supplémentaire », explique le neurologue. « Mais ce n’est pas le médicament miracle », tient-il à préciser. Cependant, auprès des malades chez qui le CBD fonctionne, les résultats peuvent être « spectaculaires ».

Avec seulement une vingtaine de patients traités au cannabidiol par Stéphane Auvin, il faudra bien sûr attendre un échantillon plus important pour juger de la réelle efficacité de tels traitements, notamment sur le long terme. Et pour un accès légal et généralisé, la patience est de mise. L’expérimentation du cannabis thérapeutique, devant prendre fin en mars 2023, a été prolongée d’un an. Principalement pour des raisons d’approvisionnement, la France souhaitant mettre en place une filière franco-française pour ce nouveau marché.

 

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En France, le cannabis médical prend un peu trop son temps [GREENEWZ]

En France, le cannabis thérapeutique prend du retard

En France, le cannabis médical prend un peu trop son temps

La France a lancé, en mars 2021, sa première expérimentation autour du cannabis médical légal. Une première entrée dans le monde du cannabis thérapeutique pour notre pays, qui accuse un retard certain vis-à-vis de ses voisins en la matière. Inaugurée en grandes pompes par Olivier Véran, alors ministre de la santé, à Clermont-Ferrand, cette expérience devait durer deux ans et concerner près de 3000 patients. Ces derniers avaient alors la possibilité de bénéficier de traitement au cannabis, sous forme notamment d’huile et en vaporisation.

Ce projet avait déjà pris bien du retard. Devant être lancé fin 2019, il avait dû attendre plus d’un an pour voir finalement le jour. En cause, la pandémie de Covid-19 mais aussi des problèmes d’approvisionnement. Fournir les vaporisateurs, former les médecins, tout ceci a pris du temps et a finalement retardé le lancement. Mais enfin, après un an et demi d’expérimentation et à six mois de la fin du projet, la mise au point se fait au sujet du cannabis thérapeutique.

Il faudra encore attendre pour la légalisation

Malheureusement et comme pressenti, la fin de l’expérimentation, et donc la mise légale sur le marché, a été reportée. L’association Santé France Cannabis, qui regroupe des acteurs des différents secteur de la future filière française du cannabis médical, a en effet préconisé le prolongement d’un an de l’expérimentation. La raison avancée ? « Laisser le temps nécessaire à la filière de s’organiser », peut-on lire dans une note adressée aux députés.

La crainte de Santé Cannabis France, c’est de voir le pays se fournir à l’étranger, plutôt que de faire bénéficier une filière franco-française. Il y aurait en effet un risque que « la généralisation de l’usage de ces médicaments ou la prorogation de l’expérimentation ne soient, dans les conditions actuelles, favorables aux acteurs étrangers au détriment de la filière française ».

La grogne des patients

La confirmation de la prolongation de l’expérimentation est venue de la Direction générale de la santé. Censée prendre fin en mars 2023, l’expérience durera bien jusqu’en mars 2024. Mais dans un premier temps, l’annonce a été faite aux industriels. Les patients, quant à eux, n’ont été prévenus que trois jours plus tard. Une « maladresse » de la Direction générale de la santé, dénoncée par les associations.

Celles-ci « regrettent vivement n’avoir été ni consultées, ni même informées de cette décision, avant que celle-ci n’ait fuité dans la presse par un communiqué des représentants de la filière agro-industrielle. Cette méthode est symptomatique du peu de considération dont bénéficient les malades dans cette décision ». Mais plus encore, c’est ce nouveau report qui met en colère les associations.

Les associations de patients montent au créneau

Pour elles, « les motifs invoqués pour prolonger l’expérimentation, à savoir l’impréparation de la filière agro-industrielle française et le risque de prise de positions d’acteurs étrangers sur le marché, ne sauraient en aucun cas dicter notre politique sanitaire ».

Elles ajoutent, dans un communiqué : « Privilégier des intérêts économiques à l’amélioration de la santé et de la qualité de vie de dizaines de milliers de malades souffrant de symptômes chroniques et lourdement invalidants constitue une rupture dangereuse avec l’éthique de santé publique et ne serait-ce que la doctrine du « quoi qu’il en coûte » adoptée au moment de la crise du Covid-19 ».

La France se tient tout de même prête

Il semblerait donc que la légalisation du cannabis thérapeutique en France doive attendre. Tout comme les malades, qui ne pourront sans doute pas en bénéficier avant, au plus tôt, fin 2024. Parallèlement, les entreprises françaises se tiennent prêtes. Dans le cadre de projets de recherche et développement, une société angevine travaille déjà à produire des médicaments à base de cannabis. « Objectif, écrit France 3, être prêt fin 2023 en vue de la généralisation d’une filière 100% française ».

 

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Du cannabis médical pour lutter contre les migraines ? [GREENEWZ]

Du cannabis médical contre les migraines ?

Du cannabis médical pour lutter contre les migraines ?

Du cannabis médical pour agir contre les migraines ? C’est l’hypothèse émise par un groupe de chercheurs de l’Université de l’Arizona. Dans une récente étude, ces scientifiques affirment que le cannabis médical peut réduire la fréquence des migraines, mais également les nausées et/ou vomissements qu’elles peuvent engendrer.

Dans le monde, on estime à près d’un milliard le nombre de personnes souffrant de maux de tête handicapants. C’est une des premières causes d’invalidité dans le monde. Et les moyens de traiter le problème des migraines sont limités. De plus, des études ont démontré que deux tiers des personnes touchées retardaient la prise de médicaments par crainte des effets secondaires.

Les effets positifs du cannabis médical face aux migraines

L’Université de l’Arizona a donc mené une étude afin de savoir si du cannabis médical pouvait être un moyen efficace et sûr pour le traitement de la migraine. Ces recherches, menées auprès de 2000 personnes majeures en Italie et aux États-Unis, a démontré que le cannabis médical était environ 50% plus efficace que les autres traitements. Après 30 jours, la fréquence des migraines est réduite, de même que les effets secondaires.

« Il existe des preuves prometteuses que le cannabis médical peut réduire les apparitions et la durée de la migraine chez les adultes », a déclaré Cecilia Rosales, membre de l’équipe de recherche, à Medical News Today.

« Nous savons que du cannabis médical peut être efficace dans le traitement de la migraine », a fait remarquer de son côté Medhat Mikhael, spécialiste de la gestion de la douleur au Orange Coast Medical Center, en Californie.

Fréquence et durée des migraines réduites

Les effets du cannabis médical sur la gestion de la migraine sont prometteurs. « L’étude a montré que les patients qui l’utilisaient présentaient moins de jours de migraine par mois. Même chose pour les épisodes aigus. Cela indique que le cannabis médical peut être utilisé pour la prévention de la migraine et peut également être utilisé comme mesure abortive pour la migraine aiguë », a ajouté Medhat Mikhael.

« Nous constatons une réponse très similaire chez les patients que nous traitons également », a constaté Sherry Yafai, urgentiste et spécialiste du cannabis au Providence Saint John’s Health Center à Santa Monica, en Californie. « Au lieu de maux de tête pouvant durer quelques jours voire quelques semaines, les patients voient leur situation s’améliorer au bout de quelques heures, selon le moment où intervient la prise de cannabis ».

Même constat pour les effets secondaires. « Nous remarquons une diminution ou un arrêt des nausées et/ou vomissements liés aux migraines », a continué Sherry Yafai. Parfois, chez certains patients, il est même possible de stopper d’autres traitements, ou de voir les effets secondaires des traitements classiques réduits.

Le système endocannabinoïde en cause ?

Ces résultats pourraient également alimenter une autre théorie scientifique. Celle-ci part du principe que la migraine pourrait notamment découler de carences de notre système endocannabinoïde, comme pour la fibromyalgie ou le syndrome du colon irritable.

« C’est peut-être la raison pour laquelle de nombreux médicaments jusqu’à présent n’ont pas bien fonctionné et pourquoi la migraine peut être très sensible aux médicaments à base de cannabis », explique Sherry Yafai.

De nécessaires études complémentaires

Néanmoins, ces premiers résultats nécessitent d’autres études complémentaires, reconnaissent les spécialistes. Les médicaments à base de cannabis peuvent eux aussi provoquer des effets secondaires. « Cela peut être désagréable pour les patients comme les docteurs d’avoir à traiter d’autres problèmes en plus du problème ! Il faut savoir si le jeu en vaut la chandelle », conclut Sherry Yafai.

Il faut également voir les effets sur le long terme de tels médicaments. L’usage du cannabis médical reste une pratique récente, qui n’est d’ailleurs pas autorisée partout. Mais ses résultats dans le cadre du traitement des migraines restent très prometteurs.

 

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