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Le Texas va-t-il bientôt dépénaliser le cannabis ? [GREENEWZ]

Le Texas va-t-il dépénaliser le cannabis ?

Le Texas va-t-il bientôt dépénaliser le cannabis ?

Le Texas est sur le point de décriminaliser le cannabis. Le projet de loi 218 a reçu l’approbation unanime des législateurs et a été approuvé par un vote de 9-0 la semaine dernière. Ce projet de loi supprime l’arrestation et la peine de prison pour la possession de faibles quantités de cannabis, tout en permettant éventuellement l’effacement des antécédents judiciaires.

Le soutien en faveur de la dépénalisation du cannabis au Texas est important : près de 75 % des Texans soutiennent la dépénalisation du cannabis, selon un récent sondage, et plus de la moitié pense que le cannabis devrait être totalement légal. Seuls 17 % des Texans soutiennent les sanctions pénales actuelles.

Du crime au délit mineur

Le projet de loi 218 rend la possession d’une once (28 g) de cannabis un délit mineur avec une amende maximale de 500 dollars et aucune peine de prison. Actuellement, se faire prendre avec une once de cannabis au Texas entraîne une amende de 2 000 dollars et jusqu’à 180 jours de prison.

Si la police vous attrape avec deux onces de cannabis, selon le projet de loi, vous ne serez pas arrêté et vous pourrez effacer votre casier judiciaire pour une somme de 30 dollars.

Des militants ont déjà réussi à faire adopter localement la dépénalisation du cannabis dans plusieurs municipalités texanes, notamment Denton, Elgin, Harker Heights, Killeen et San Marcos, où des mesures par scrutin ont été adoptées en novembre dernier. Les électeurs de San Antonio auront également la possibilité de décriminaliser le cannabis en mai.

Le Texas encore conservateur

Bien sûr, dans un Texas encore conservateur, des activistes anti-cannabis à Harker Heights tentent d’obtenir une mesure qui annulerait la dépénalisation du cannabis, tandis qu’à San Marcos, le procureur du district essaie de contrecarrer les souhaits des électeurs.

Lors de l’audition du projet de loi, le représentant démocrate Joe Moody, président du comité, a expliqué comment le Texas dépénaliserait le cannabis si le projet devenait loi. Essentiellement, « la personne repartira avec un portefeuille plus léger mais sans casier judiciaire ».

Des partisans du cannabis chez les conservateurs ?

Cependant, comme Moody l’a souligné, il ne s’agit pas d’une légalisation. En effet, le Texas n’est pas connu pour son progressisme, mais il existe un argument en faveur de la légalisation du cannabis dans le camp conservateur.

Les conservateurs plaident souvent en faveur d’une intervention gouvernementale limitée dans les affaires personnelles. La légalisation du cannabis serait conforme à ce principe car elle permettrait aux individus de faire leurs propres choix en matière de consommation de substances sans ingérence gouvernementale.

L’argument des recettes fiscales

La légalisation du cannabis générerait également des recettes fiscales importantes pour l’État, que le gouvernement pourrait utiliser pour financer des priorités conservatrices telles que la réduction de la dette de l’État, l’amélioration des infrastructures ou l’augmentation des financements pour la police.

Les conservateurs croient en la liberté individuelle et la responsabilité personnelle. La légalisation du cannabis permettrait aux individus de prendre leurs propres décisions concernant la consommation de cannabis tout en assumant la responsabilité de leurs choix.

Le Texas reste très en retard

En fin de compte, aux États-Unis, il appartient à chaque État de décider de la légalisation ou non du cannabis, mais il est encourageant de voir que même des États conservateurs tels que le Texas se rapprochent de la dépénalisation.

Cependant, il convient de noter que la dépénalisation n’est pas la même chose que la légalisation, et il y a encore beaucoup de travail à faire pour que le Texas atteigne le niveau de légalisation de l’État de Californie ou de Colorado.

Un État symbolique

Néanmoins, la dépénalisation est un pas dans la bonne direction pour les Texans qui sont confrontés à des peines sévères pour la possession de cannabis. Si le projet de loi 218 est adopté, cela représentera une victoire pour les militants et les défenseurs de la liberté individuelle au Texas, ainsi qu’un pas en avant pour le mouvement de dépénalisation du cannabis dans tout le pays.

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Décès de Raphael Mechoulam, pionnier du CBD et du chanvre [GREENEWZ]

Pionnier du CBD, Raphael Mechoulam est décédé.

Décès de Raphael Mechoulam, pionnier du CBD et du chanvre

Le célèbre scientifique israélien, Raphael Mechoulam, est décédé à l’âge de 92 ans. Connus pour ses travaux sur le cannabis, il est le premier à avoir isolé le delta-9 tétrahydrocannabinol (THC), le principal composant psychoactif de la plante. Il est également à l’origine de la découverte du cannabidiol (CBD), molécule non psychotrope du chanvre. Le docteur Mechoulam a mené ses travaux à l’École de pharmacie de l’Université hébraïque de Jérusalem, où il a été professeur. Il est considéré comme un pionnier de l’utilisation médicale du cannabis.

Le médecin addictologue Bertrand Lebeau Leibovici déclare que Mechoulam a « joué un rôle crucial dans la compréhension qui est encore partielle du système endocannabinoïde ». Ce système de récepteurs présents dans le corps humain est impliqué dans de nombreux processus biologiques. En isolant le THC, le docteur Mechoulam a ouvert la voie à l’utilisation thérapeutique du cannabis.

Raphael Mechoulam
Raphael Mechoulam / DR

Pluie d’hommages pour Raphael Mechoulam

En Israël, l’annonce de sa mort a suscité de nombreux hommages. Le président de l’Université hébraïque de Jérusalem, Asher Cohen, a souligné que « la plupart des connaissances humaines et scientifiques sur le cannabis ont été accumulées grâce au professeur Mechoulam. Il a ouvert la voie à des études révolutionnaires et initié la coopération scientifique entre les chercheurs du monde entier. Mechoulam était un pionnier à l’esprit vif et charismatique ».

Pour Bertrand Rambaud, militant activiste pour la légalisation du cannabis, cité par Libération, la mort de Raphael Mechoulam est une grande perte. Rambaud avait eu la chance de le rencontrer lors d’un colloque en 2014 à la faculté de médecine de Strasbourg. Il le décrit comme un homme facile d’accès et ouvert. Rambaud, séropositif depuis trente ans, consomme du cannabis pour soulager ses symptômes, mais a été reconnu coupable de détention et usage de produits stupéfiants.

Des découvertes cruciales

La découverte de Mechoulam a été cruciale pour la recherche sur le cannabis médical. Selon le praticien Leibovici, « comme médicament, le cannabis a été très utilisé au XIXe siècle, mais finalement il a été abandonné bien avant qu’il ne soit interdit dans les conventions internationales ou aux États-Unis, parce qu’entre autres difficultés, on était incapable d’isoler son principe actif. Et de ce point de vue, en l’isolant, Mechoulam a joué un rôle crucial dans l’utilisation thérapeutique du cannabis ».

Malgré les avancées dans la recherche sur le cannabis, son utilisation est encore controversée. Certains y voient un potentiel médicinal, tandis que d’autres insistent sur ses effets nocifs sur la santé mentale et physique. Néanmoins, la mort de Raphael Mechoulam est une perte importante pour la communauté scientifique et pour tous ceux qui se battent pour la reconnaissance de l’utilisation thérapeutique du cannabis.

Conscient des dangers et du potentiel du cannabis

Les travaux de Mechoulam ont également contribué à l’identification d’autres cannabinoïdes, tels que le cannabigerol (CBG), le cannabichromene (CBC) et le cannabidivarin (CBDV), qui ont tous des effets potentiels sur la santé. En 1999, Mechoulam a cofondé la société pharmaceutique Cannabi-Tech, qui se concentre sur la recherche et le développement de produits à base de cannabis pour une utilisation médicale.

Malgré sa contribution majeure à la recherche sur le cannabis médical, Mechoulam était également conscient des risques associés à une utilisation inappropriée de la plante. Dans une interview accordée à la revue Nature en 2019, il a déclaré : « Je suis préoccupé par le fait que le cannabis est devenu un produit récréatif et que les gens ne comprennent pas qu’il peut y avoir des effets secondaires graves. Il est important de se rappeler que le cannabis n’est pas un produit inoffensif. »

Une perte majeure pour la communauté scientifique

La mort de Raphael Mechoulam est une perte majeure pour la communauté scientifique et pour ceux qui luttent pour la reconnaissance de l’utilisation médicale du cannabis. En tant que pionnier de la recherche sur les cannabinoïdes, il a ouvert la voie à des découvertes cruciales dans le domaine de la médecine, tout en plaidant pour une utilisation responsable de la plante. Comme l’a déclaré le président de l’Université hébraïque de Jérusalem, Asher Cohen, dans son hommage : « Le professeur Raphael Mechoulam est l’un des plus grands scientifiques de l’histoire d’Israël et du monde entier, qui a révolutionné notre compréhension de la plante de cannabis et de ses composés. »

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À Denver, consommer du cannabis dans le bus devient possible ! [GREENEWZ]

À Denver, un bus où consommer du cannabis !

À Denver, consommer du cannabis dans le bus devient possible !

Les touristes visitant la ville de Denver peuvent désormais réserver un bus depuis l’aéroport jusqu’à un dispensaire et fumer en route vers leur hôtel. Les résidents et les touristes du Colorado vont pouvoir légalement consommer du cannabis dans un bus, ce qui pourrait être le premier bus de consommation de cannabis légal aux États-Unis.

Un permis de consommation de cannabis mobile !

Le département des permis d’alcool et de licences de Denver a délivré le premier permis de consommation de cannabis mobile de la ville à Kush and Canvases. Le nouveau service de l’entreprise, baptisé « The Cannabis Experience », permettra à une douzaine de personnes de fumer légalement du cannabis tout en visitant la ville de Denver dans un bus de fête. Les invités seront autorisés à vapoter et à manger des produits comestibles, et l’entreprise vendra également des marchandises, des boissons non alcoolisées et des collations préemballées.

« Ça a été très long », a déclaré Sarah Woodson, militante pour l’équité sociale et PDG de The Cannabis Experience, à Westword. « On me dit que nous sommes la première entreprise aux États-Unis à avoir cette licence, donc Denver sera encore une fois pionnière dans un domaine lié au cannabis ».

Pas inédit à Denver ?

Les habitants de Denver sont déjà très familiers avec l’expérience des bus de tournée « cannabis friendly ». Des dizaines d’entrepreneurs astucieux ont lancé des circuits en bus sur le thème de la marijuana peu de temps après que le Colorado ait légalisé l’utilisation adulte du cannabis en 2014, mais la ville a finalement décidé que ces salons de marijuana mobiles violaient les réglementations de consommation publique de l’État. Denver a interdit les bus-marijuana de tournée en 2018, et les policiers locaux ont rapidement intensifié les efforts pour fermer ces entreprises.

La demande du public pour un endroit légal pour fumer de la marijuana avec des amis est restée forte, cependant, et les régulateurs de l’État et de la ville ont finalement accepté de délivrer des licences de salons de consommation mobiles. The Cannabis Experience est la première entreprise à recevoir une licence légale complète, mais d’autres entreprises peuvent également postuler. Mais comme tous les autres aspects de l’industrie légale du cannabis, ces bus seront strictement réglementés. L’entreprise devra s’assurer que tous les clients ont plus de 21 ans et que l’alcool est strictement interdit.

Des arrêts dans des dispensaires prévus

Les clients ne seront pas autorisés à acheter du cannabis dans le bus non plus. Apporter sa propre herbe est une option, mais le bus prévoit également de faire des arrêts programmés dans les dispensaires et les magasins de têtes locaux. L’entreprise n’a pas encore finalisé ces plans, mais Woodson a déclaré qu’elle espérait développer des partenariats exclusifs avec d’autres entreprises locales qui ont reçu des licences d’équité sociale.

Pour garantir que le conducteur reste complètement sobre, le bus a été équipé d’une cloison étanche à la fumée entre le conducteur et les invités. La zone de fumage a été améliorée avec des systèmes de ventilation et de filtration de l’air pour garantir que des vapeurs ne s’infiltrent pas dans la cabine du conducteur. L’entreprise a également embauché un « guide cannabique » pour accompagner chaque voyage et s’assurer que tout le monde respecte les règles et profite de l’expérience de manière responsable.

Une « expérience sociale et culturelle »

Bien que l’entreprise ait été autorisée à opérer, elle devra encore faire face à certains défis, notamment la stigmatisation entourant l’utilisation du cannabis. Woodson espère que l’entreprise contribuera à changer la perception de l’utilisation du cannabis en tant qu’expérience sociale et culturelle plutôt que comme quelque chose de honteux ou de stigmatisant.

Le bus de The Cannabis Experience commencera à opérer dès le mois de mars 2023 et offrira des voyages de deux heures dans la ville de Denver. Avec l’expansion de l’industrie du cannabis dans tout les États-Unis, il est possible que d’autres villes suivent l’exemple de Denver et commencent à délivrer des licences de salons de consommation mobiles dans un avenir proche.

 

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Une première usine de transformation ouvre au Maroc [GREENEWZ]

La première usine de transformation de cannabis ouvre au Maroc

Une première usine de transformation ouvre au Maroc

La première usine de transformation de cannabis à usage médical, alimentaire et industriel a été inaugurée au Maroc. Cette usine est située dans la région de Bab Bard, dans la région de Chefchaouen, au nord du pays. Elle a été construite par la Coopérative Bio Cannat en partenariat avec ses membres et des partenaires publics et privés. Les substances telles que le cannabidiol (CBD), le cannabigérol (CBG) et le cannabinol (CBN) sont produites à partir de la plante de cannabis et sont utilisées dans de nombreuses industries pour leurs avantages médicaux et paramédicaux.

Le Maroc a également délivré la première autorisation d’importation de graines de cannabis destinées à la culture légale pour une vingtaine d’agriculteurs, conformément à la loi sur l’usage légal du cannabis votée en 2021. Les agriculteurs produiront des produits vendus aux coopératives créées à cet effet pour la transformation et la commercialisation sous la supervision de représentants de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis et des autres administrations concernées.

Réduire la culture illégale au Maroc

Le Maroc est connu pour être l’un des plus grands producteurs de cannabis au monde. En juin 2021, le parlement marocain a adopté une loi visant à légaliser la production de cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles. Cela a été fait pour encourager la production légale de cannabis et réduire la culture illégale de cannabis dans le pays.

La culture illégale de cannabis au Maroc a été un problème de longue date, et bien que la loi visant à légaliser la production de cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles ait été adoptée, certains s’inquiètent de son impact sur l’augmentation des surfaces de culture et l’aggravation du phénomène du trafic de drogue dans le pays.

Cependant, les partisans de la légalisation affirment que cela profitera aux agriculteurs et améliorera les conditions de vie des familles qui vivaient de la culture illégale du cannabis. En fait, de nombreux agriculteurs ont demandé l’autorisation de cultiver du cannabis légal, car cela leur permettra de vendre leur production à des coopératives qui transformeront le cannabis en produits médicaux et alimentaires.

Une usine de transformation de cannabis inaugurée

L’usine de transformation de cannabis inaugurée dans la région de Bab Bard est la première usine d’exploitation de cannabis à des fins industrielles, alimentaires et pharmaceutiques au niveau national. Elle produira des substances telles que le cannabidiol (CBD), le cannabigérol (CBG) et le cannabinol (CBN) à partir de la plante de cannabis. Ces substances ont des avantages médicaux et paramédicaux, et sont utilisées dans de nombreuses industries alimentaires, médicales et industrielles.

L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a délivré la première autorisation d’importation de graines de cannabis pour une vingtaine d’agriculteurs qui souhaitent se lancer dans la culture légale de cette plante à des fins pharmaceutiques et industrielles. Les agriculteurs produiront ensuite des produits vendus aux coopératives créées à cet effet pour la transformation et la commercialisation.

800 millions d’euros de recettes fiscales par an ?

Le gouvernement marocain estime que la légalisation du cannabis pour usage médical, cosmétique et industriel pourrait générer jusqu’à 9 milliards de dirhams (environ 800 millions d’euros) de recettes fiscales chaque année et créer des milliers d’emplois dans un pays où le chômage est élevé. Il y a également un potentiel pour le développement de produits à base de cannabis pour le marché touristique.

Cependant, la légalisation du cannabis est un sujet controversé au Maroc, avec des voix qui s’opposent à sa légalisation. Certains craignent que cela ne conduise à une augmentation de la culture illégale de cannabis et à une augmentation du trafic de drogue. D’autres craignent que la légalisation ne conduise à une perte de l’identité culturelle marocaine et à la commercialisation de la plante.

Un pas important pour le Maroc

La mise en place de la première usine de transformation de cannabis pour usage médical au Maroc est un pas important dans cette direction. Cette usine devrait contribuer à la régulation de l’industrie du cannabis, à la création d’emplois et à la croissance économique. Toutefois, il est important que la production de cannabis se fasse dans le respect de la loi et avec des pratiques durables pour éviter les abus et les effets néfastes sur l’environnement et la société.

En conclusion, la mise en place de la première usine de transformation de cannabis pour usage médical au Maroc est une étape importante dans la légalisation de la production de cannabis dans le pays. Cette initiative devrait contribuer à la régulation de l’industrie du cannabis, à la création d’emplois et à la croissance économique. Cependant, il est important que la production de cannabis se fasse dans le respect de la loi et avec des pratiques durables pour éviter les abus et les effets néfastes sur l’environnement et la société.

 

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Le prince Harry révèle que le cannabis l’a « aidé mentalement » [GREENEWZ]

Le prince Harry parle de sa consommation de cannabis.

Le prince Harry révèle que le cannabis l’a « aidé mentalement »

Le prince Harry, dans une interview télévisée en direct avec le Dr Gabor Mate, auteur de The Myth Of Normal: Trauma, Illness & Healing In A Toxic Culture, a révélé comment sa consommation de marijuana l’avait « vraiment aidé mentalement ». Le duc de Sussex a également parlé de sa consommation de cocaïne et d’alcool. Dans ses mémoires controversées Spare, Harry a admis avoir pris régulièrement de la drogue et a raconté comment il avait fumé du cannabis en 2015 alors qu’il séjournait à Nottingham Cottage dans l’enceinte du palais de Kensington.

Le prince Harry touché par un trouble de l’attention ?

L’expert a également diagnostiqué chez le prince un trouble déficitaire de l’attention lors de l’entretien (ADD) – un trouble menant à des difficultés de concentration – et a déclaré qu’il avait fondé son hypothèse sur des informations qu’il avait lues dans Spare. Le Dr Mate lui a dit : « En lisant le livre, je vous diagnostique un TDA… Je le vois comme une réponse normale au stress normal. » Il a ajouté que cela peut être guéri à tout âge. Le terme est utilisé pour les personnes qui ont des difficultés de concentration sans la présence de symptômes de trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), tels que l’impulsivité ou l’hyperactivité.

Le duc a également parlé de la mort de sa mère, Diana, princesse de Galles, décédée dans un accident de voiture à Paris en 1997 alors qu’il n’avait que 12 ans. Il a également évoqué la frustration qu’il ressentait envers sa famille, y compris son frère William, prince de Galles, qui l’avait jeté à terre à la maison de Harry, Nottingham Cottage, après avoir qualifié la duchesse de Sussex de « difficile », « grossière » et « abrasive ». Le prince Harry a affirmé que son père, maintenant le roi, plaçait ses propres intérêts au-dessus de ceux de Harry et était jaloux de Meghan et de Kate, et que la reine consort l’avait sacrifié sur « son autel personnel de relations publiques ».

De la marijuana contre le stress et l’anxiété

Parlant de la réaction négative à son livre, le prince Harry a déclaré : « Parfois, je suis surpris et parfois je ne le suis pas. C’est le même groupe de personnes qui réagit de la même manière quand quelqu’un dans une position comme moi parle de son traumatisme. Comme nous en avons déjà discuté, je ne suis pas une victime là-dedans, mais il y a presque un exercice d’équilibre. Plus ils critiquent, plus ils commentent, plus je ressens le besoin de partager. J’ai trouvé un moyen de pouvoir regarder autour de moi, et d’abord d’ignorer, les critiques et les abus. »

Le duc, qui vit en Californie après avoir déménagé aux États-Unis en 2020, a révélé qu’il avait suffisamment de matériel pour deux livres mais qu’il s’était retenu car il ne pense pas que son père et son frère lui « pardonneraient jamais ».

Bien que la consommation de drogues et d’alcool soit considérée comme un sujet tabou dans la famille royale, le prince Harry n’a pas hésité à en parler publiquement dans cette interview. Il a déclaré que la marijuana avait aidé à soulager son stress et son anxiété, et qu’il avait également utilisé la cocaïne comme moyen de s’évader. Ces révélations ont suscité des réactions mitigées de la part du public, certains saluant la franchise et l’honnêteté du prince, tandis que d’autres ont critiqué son comportement.

Briser les tabous

Cependant, la discussion sur les problèmes de santé mentale du prince Harry et sur les traumatismes qu’il a subis tout au long de sa vie a été saluée par de nombreux défenseurs de la santé mentale, qui ont souligné l’importance de briser les tabous et de parler ouvertement des problèmes de santé mentale. Il est également important de souligner que la consommation de drogues et d’alcool peut être un signe de problèmes de santé mentale sous-jacents et qu’il est essentiel de rechercher une aide professionnelle en cas de dépendance ou d’abus de substances.

En fin de compte, la décision de parler ouvertement de ses problèmes de santé mentale et de sa consommation de drogues et d’alcool est un choix personnel. Le prince Harry a choisi de briser les tabous et de parler franchement de ces sujets difficiles, dans l’espoir d’aider d’autres personnes à se sentir moins seules et à chercher de l’aide s’ils en ont besoin.

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Les projets allemands de légalisation du cannabis illégaux ? [GREENEWZ]

Les projets allemands de légalisation illégaux ?

Les projets allemands de légalisation du cannabis illégaux ?

D’après une expertise de 53 pages présentée mercredi à Munich, les projets du gouvernement allemand de légaliser le cannabis vont à l’encontre du droit international. L’auteur de cette expertise, Bernhard Wegener, titulaire de la chaire de droit public et de droit européen à l’université Friedrich-Alexander d’Erlangen, a rédigé le document scientifique à la demande du ministre de la Santé du Land, Klaus Holetschek (CSU).

Selon l’expertise décryptée la presse, les plans de l’Ampel, la coalition au pouvoir en Allemagne formée par les sociaux-démocrates (SPD), les Verts et les libéraux-démocrates (FDP), violent en particulier les conventions des Nations Unies sur la lutte contre la drogue. « Les organes de contrôle des drogues de l’ONU considèrent dans leur pratique décisionnelle constante qu’une légalisation globale du cannabis telle que celle prévue par le gouvernement fédéral constitue une violation des conventions de l’ONU sur la lutte contre la drogue », explique l’expertise.

Des projets qui violent le droit européen ?

L’expertise souligne également que les projets de l’Ampel sont inadmissibles au regard du droit européen, selon lequel le commerce, la culture et la vente de cannabis prévus par l’État ou sous licence de l’État à des fins autres que scientifiques ou médicales sont « inadmissibles ». En conséquence, le ministre de la Santé du Land, Klaus Holetschek (CSU), demande au gouvernement fédéral d’abandonner ses projets d’autoriser la culture, le commerce et la consommation de cannabis à des fins récréatives. « Nous continuerons à nous battre pour qu’il n’y ait pas de légalisation du cannabis », a-t-il déclaré.

Bernhard Wegener souligne que la légalisation du cannabis en Allemagne va à l’encontre des limites imposées par le droit international et européen aux politiques nationales en matière de drogues. « Cette voie particulière, non coordonnée au niveau international et européen, est donc extrêmement risquée sur le plan juridique et menace de manquer d’emblée même les objectifs poursuivis par le gouvernement fédéral. Il a l’impression que le gouvernement fédéral s’est mis des œillères et tente d’ignorer le cadre juridique », a-t-il ajouté.

L’un des grands projets de la coalition au pouvoir

Le cannabis fait partie des grands projets de la coalition au pouvoir. Dans leur accord de coalition, le SPD, les Verts et le FDP avaient convenu de rendre possible une « distribution contrôlée de la drogue aux adultes à des fins de consommation dans des magasins agréés ». Le cannabis doit être cultivé et vendu en Allemagne de manière réglementée par l’État. La culture personnelle de quelques plantes sera également autorisée.

Les partisans de la légalisation du cannabis soutiennent que la politique d’interdiction n’a pas empêché l’utilisation, et qu’au contraire, la consommation a même augmenté. Ils soutiennent également que la vente légale et contrôlée par l’État pourrait améliorer la protection de la jeunesse et de la santé, car il y aurait moins de cannabis de mauvaise qualité, coupé avec des substances toxiques, sur le marché noir.

Un rapport qui peut peser ?

Cependant, les opposants à la légalisation affirment que cela enverrait un message erroné aux jeunes, qui pourraient être incités à consommer davantage de drogues. De plus, ils craignent que la légalisation du cannabis ne conduise à une augmentation de la consommation, avec des conséquences néfastes sur la santé publique et la sécurité routière.

L’expertise de Bernhard Wegener pourrait peser sur la décision finale du gouvernement allemand concernant la légalisation du cannabis. Le ministre de la Santé, Jens Spahn, a déjà exprimé ses doutes quant à la faisabilité de la légalisation, tandis que le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, s’y oppose fermement.

Le cannabis en Allemagne

En Allemagne, la possession de petites quantités de cannabis pour usage personnel n’est pas punissable, mais la culture, la vente et l’achat sont illégaux. Cependant, la législation sur le cannabis varie considérablement d’un État fédéral à l’autre, certains permettant l’usage médical et la culture à des fins personnelles, tandis que d’autres appliquent une politique répressive.

La décision finale concernant la légalisation du cannabis en Allemagne est attendue dans les mois à venir. Quoi qu’il en soit, cette question reste controversée et suscite des débats passionnés, tant au niveau national qu’international.

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En Italie, la fleur de chanvre n’est plus un produit stupéfiant [GREENEWZ]

L'Italie retire la fleur de chanvre des produits stupéfiants.

En Italie, la fleur de chanvre n’est plus un produit stupéfiant

Un tribunal administratif régional en Italie a annulé un décret qui classait les feuilles et les fleurs de chanvre comme stupéfiants, victoire pour les entreprises de chanvre et de CBD. Les feuilles et les fleurs de chanvre sont désormais considérées comme non-narcotiques. Les opérateurs de l’industrie n’ont plus à demander l’autorisation du ministère de la Santé pour leur culture, transformation et commercialisation.

Une victoire majeure pour l’industrie 

La décision du tribunal administratif régional de Lazio en Italie de déclarer que les feuilles et les fleurs de chanvre ne sont pas des stupéfiants est une victoire majeure pour l’industrie du chanvre et du CBD dans le pays. En effet, cela signifie que la législation nationale italienne ne contrevient plus à l’arrêt Kanavape 2020 de la Cour de justice de l’Union européenne (CJE), qui stipule que le chanvre ne doit pas être considéré comme un stupéfiant.

En mai 2022, quatre associations populaires du secteur du cannabis ont déposé un recours contre un décret ministériel publié en janvier 2022. Le décret avait pour but de replacer la culture, la transformation et la commercialisation de fleurs et de feuilles de chanvre « non narcotiques » dans la catégorie des stupéfiants. Les opérateurs seraient tenus de demander l’autorisation du ministère de la Santé, sous peine de sanctions.

Aucune preuve d’un danger pour la santé publique

Les associations ont fait valoir que le décret établissait une « distinction illégitime » entre les différentes parties de la plante de chanvre, soulignant la nécessité d’une clarification entre le cannabis à forte teneur en THC cultivé à des fins médicales et le chanvre industriel cultivé pour produire des feuilles et des fleurs à des fins non médicales.

Le tribunal a demandé au ministère de la Santé de fournir des preuves des dangers de l’utilisation du chanvre industriel lors d’une audience, à laquelle le ministère de la Santé ne s’est pas présenté. Le tribunal a ensuite décidé que le décret devait être annulé, déclarant qu’aucune preuve de la nécessité de protéger le droit à la santé, même sous l’angle du principe de précaution, n’avait été apportée par les administrations mises en cause.

L’Italie sur la ligne française

Les quatre associations ont déclaré que la plante de chanvre sans THC ne fait pas partie des conventions internationales sur les stupéfiants et que son marché et ses applications industrielles et médicinales ne peuvent être limités. Ils ont ajouté qu’il était heureux d’avoir relevé ces défis, car à l’avenir « il ne sera jamais possible de limiter les applications du chanvre sans raisons valables ».

La décision du tribunal italien est également significative car elle fait directement référence à une affaire similaire en France. Le plus haut tribunal français a annulé une tentative d’interdiction de la vente de fleurs et de feuilles de chanvre à faible teneur en THC. Cela montre que les tribunaux européens ont une approche similaire à la question du statut juridique du chanvre et du CBD.

Plus de libertés pour le chanvre italien

Les entreprises de chanvre et de CBD continuent de se battre pour leur droit d’opérer librement dans un certain nombre de pays de l’UE qui ont choisi de s’écarter de la décision de la CJUE. Les producteurs de chanvre en Europe ont souvent été confrontés à des réglementations strictes et à des politiques incohérentes en matière de culture, de transformation et de vente de chanvre. L’Italie calque désormais sa politique juridique quant au chanvre sur la ligne européenne et cette décision devrait avoir des répercussions sur le plan national.

En effet, comme l’écrit BusinessCann, sur le plan de l’industrie italienne du chanvre thérapeutique, « cela suggère que le monopole de l’armée italienne sur la culture du cannabis médical en Italie, qui a toujours été incapable de fournir suffisamment de produits pour répondre à la demande, pourrait bientôt être brisé ». Un changement majeur chez nos voisins transalpins.

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La police du Maryland vous invite à consommer du cannabis… [GREENEWZ]

La police du Maryland invite à consommer du cannabis.

La police du Maryland vous invite à consommer du cannabis…

Quelle mouche a piqué la police du Maryland, aux États-Unis ? Alors que la légalisation de la marijuana se répand dans le pays, un service de police du Maryland forme des agents à repérer les signes de conduite en état altéré en regardant les gens fumer dans une tente. Mieux encore, elle les invite littéralement à le faire. Ces rassemblements étranges mais importants ont lieu deux à trois fois par an au département de police du comté de Montgomery et se tiennent de plus en plus dans les services de police du pays.

La police du comté de Montgomery fait venir des fumeurs de marijuana volontaires – elle va littéralement les chercher dans des voitures de police – et les accompagne jusqu’à la tente à l’extérieur de son académie de formation afin qu’ils puissent consommer du cannabis. « Des sacs de Cheetos, des bouteilles d’eau et beaucoup de pizzas sont à disposition », écrit le Washington Post. Les participants sont ensuite utilisés comme cobayes par les agents qui tentent de déterminer si quelqu’un est trop intoxiqué pour conduire. L’affaiblissement des personnes qui conduisent en état d’ébriété peut être quantifié par des alcootests et des tests d’alcoolémie, mais c’est beaucoup plus difficile à discerner avec le cannabis.

Plaisanteries entre policiers et consommateurs

Au Maryland, la consommation de cannabis à titre récréatif est autorisé. « C’est bizarre de faire ça devant vous », glisse Ameer Taylor en soufflant un large nuage de fumée. « Imaginez si vous étiez de notre côté ! », lui rétorque un officier en souriant. Bien sûr, aucun des sujets ne rentre chez lui en voiture. Après être allée les chercher, la police du Maryland assure le retour au bercail. Tous détiennent une carte de consommateur de cannabis à usage médical et sont remboursés du produit qu’ils ingèrent. « Nous essayons tous d’apprendre les uns des autres », déclare le lieutenant O’Brien. « Beaucoup de choses peuvent sortir du fait de simplement fumer et plaisanter. »

Ces programmes existent dans une dizaine d’États. Ils tirent leur nom de Wet Labs, un programme de formation policière de longue date dans lequel les sujets sont invités à boire de l’alcool et évalués sur l’affaiblissement de leurs facultés. Certains de ces tests sont les mêmes : suivre avec les yeux des mouvements rapides, demander aux participants de marcher du talon aux orteils, leur faire fermer les yeux et essayer de toucher leur nez du bout des doigts… Des tests très communs aux États-Unis, même s’ils sont globalement décriés.

Une formation nécessaire pour la police du Maryland

Aux États-Unis, comme dans la police du Maryland, les agents spécialisés sont souvent appelés pour évaluer un conducteur soupçonné d’avoir les facultés affaiblies par la drogue. Ils guident les automobilistes à travers un processus en 12 étapes, qui comprend des examens du globe oculaire et des pupilles et des tests de coordination conçus pour détecter la capacité d’une personne non seulement à se déplacer correctement, mais également à rester concentré sur sa tâche.

Ces séances, au-delà d’évaluer les facultés altérées ou non des participants, permettent également à la police du Maryland d’échanger avec ses concitoyens, notamment au sujet de ces tests de motricité. « Sobre, j’ai déjà très peu d’équilibre », explique Cat Szafran, au cours des tests pratiqués par la police, où elle peine à réussir l’exercice demandé. De quoi évoquer la « valeur scientifique » des ces examens routiers.

Aborder autrement conduite et cannabis

Les agents sont obligés de s’appuyer sur de tels tests d’observation, disent les experts dans le domaine, car il n’y a pas de limites chimiques convenues comme les concentrations d’alcool dans le sang. Huber, officier à Seattle, juge que cela laisse les officiers dans une situation difficile, d’autant plus que la marijuana affecte les gens différemment. « C’est difficile d’analyser l’état d’une personne via ce type de tests, c’est pourquoi nous avons besoin de ces formations », dit-il.

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Le vapotage du cannabis chez les jeunes Américains pose question [GREENEWZ]

Le vapotage chez les jeunes Américains à la loupe.

Le vapotage du cannabis chez les jeunes Américains pose question

Le vapotage du cannabis chez les jeunes Américains et leurs habitudes étonnent aux États-Unis. Selon une étude récente de Christian Maynard, doctorant à l’Université de l’État de Washington, et Jennifer Schwartz, professeure au département de sociologie de la même université, les lycéens des États où le cannabis est autorisé uniquement à des fins médicales ont plus tendance à vapoter du cannabis que ceux des États où il est interdit ou légalisé pour un usage adulte. Les chercheurs ont cité les données de l’enquête Monitoring the Future (MTF), qui ont montré une augmentation de 12% de la prévalence à vie du vapotage du cannabis pour les élèves de 12e année (équivalent de la Terminale en France) de 2017 à 2019.

Cependant, les chercheurs ont souligné que des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si le contexte juridique est associé à une augmentation du vapotage de cannabis chez les adolescents. Les chercheurs ont également noté que les facteurs tels que la disponibilité perçue des produits de vapotage du cannabis et l’acceptabilité de la consommation régulière de cannabis pourraient atténuer les effets du contexte juridique sur le vapotage du cannabis.

Peu de différences selon les États

Les chercheurs ont analysé les données MTF 2020 consistant en des réponses de 3 770 lycéens sur la consommation de cannabis. Les résultats ont montré que les personnes majeures dans les États de consommation adulte étaient plus de deux fois plus susceptibles d’avoir vapoté du cannabis au cours de l’année précédente que celles des États interdits. Les chercheurs ont également noté que les personnes majeures qui ont déclaré avoir un accès très facile aux cartouches de cannabis étaient plus de trois fois plus susceptibles d’avoir vapoté du cannabis au cours de la dernière année, quel que soit le contexte juridique.

Pendant ce temps, 62,2% et 56,4% des lycéens des États à usage médical et des États à usage adulte ont déclaré avoir un accès très facile aux cartouches de vapotage. Des chiffres très proches, qui ont surpris les chercheurs, car on note une différence très légère en ces groupes de personnes, qui ne sont pas censés avoir le même accès au cannabis et aux produits de vapotage associés.

Vapotage du cannabis : la notion de risque

En outre, les chercheurs ont constaté que le pourcentage de personnes majeures qui ont signalé un risque perçu associé à la consommation de cannabis était plus élevé dans les États interdits que dans les États à usage médical et des États à usage adulte. En d’autres termes, les consommateurs de cannabis évaluent le risque qu’il prenne à le faire. Et là où l’usage médical est autorisé, la notion de risque diminue. Les chercheurs ont suggéré que cela pourrait être dû au contexte. Dire que le cannabis est utilisé pour des raisons médicales contribuerait au fait que les jeunes le considèrent comme moins risqué.

Comprendre la consommation selon le contexte juridique

Enfin, les chercheurs ont souligné l’importance de discuter du cannabis avec les adolescents, en particulier lorsqu’ils sont en développement. Selon Maynard, le cannabis est associé à des effets secondaires nocifs chez les jeunes dont le cerveau est en pleine croissance. Les chercheurs ont également appelé à des recherches futures pour évaluer la causalité des contextes juridiques sur la consommation et l’acquisition de cannabis chez les adolescents répondant à l’enquête MTF.

Quoi qu’il en soit, le constat global aux États-Unis est celui d’une consommation croissante de cannabis par l’intermédiaire des produits de vapotage. L’attrait de ces modes de consommation et notamment leur popularité chez les plus jeunes mènent les chercheurs à préconiser plus de prévention et un contrôle accru de l’acquisition de ces produits chez les mineurs.

 

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La Grèce va enfin pouvoir fournir du cannabis à ses patients [GREENEWZ]

Grèce et cannabis médical

La Grèce va enfin pouvoir fournir du cannabis à ses patients

Alors qu’en Grèce, la loi permet depuis 2017 aux citoyens, sous certaines conditions, de se soigner avec du cannabis médical, dans les faits, c’est seulement cette année, en 2023, que l’accès aux médicaments à base de THC va réellement se mettre en place dans le pays. Six ans après le déclassement du THC sur la liste des drogues, permettant l’accès au cannabis thérapeutique, une première entreprise de production s’est implanté sur le territoire grec, à Corinthe. Elle devrait permettre aux patients de s’éloigner du marché illicite, qui reste largement majoritaire en Grèce.

Une firme israélienne s’implante en Grèce

Pour donner un nouvel élan à l’industrie du cannabis médical en Grèce, une filiale de Tikun Olam, entreprise israélienne, vient d’annoncer le début des opérations dans son unité de production située à Corinthe. Un bâtiment de 56 000 m2, vertical, créé pour produire du cannabis et le transformer en médicaments à destination du marché grec, représentant un investissement de 40 millions d’euros. Dès cette année, les premiers produits médicamenteux devraient donc sortir de cette unité de production, pour couvrir les besoins des patients en Grèce.

Pour Adonis Georgiadis, ministre du développement, le début des activités représente un « jour historique. Nous ouvrons la voie à quelque chose qui n’existait pas en Grèce : un moyen de fournir aux patients des produits pharmaceutiques à base de cannabis. Nous allons également fabriquer des produits que nous pourrons exporter dans toute l’Europe, car cette unité a une énorme capacité, ce qui placera la Grèce au premier plan dans les années à venir ». Mais c’est bien d’abord le marché grec à qui sont destinés les premiers médicaments issus du cannabis médical.

Sortir les patients du marché illégal

Comment la Grèce s’est retrouvée dans une telle situation, avec des produits autorisés mais très difficiles à se procurer ? En 2017, le cannabis médical était autorisé sous trois conditions : pour des patients atteints de sclérose en plaques, touchés par des douleurs chroniques ou d’autres maux lié au cancer. Un an plus tard, une loi plus complète était adoptée, qui décrivait notamment les exigences faites aux entreprises pour obtenir des licences de production en Grèce. Mais en novembre 2021, le gouvernement grec introduisait une interdiction d’importation des produits à base de cannabis.

Ainsi, pour les patients souhaitant se soigner au cannabis médical en Grèce, c’était une véritable lutte pour obtenir des médicaments. Après 18 mois de bataille, un patient obtenait une autorisation individuelle d’importation de Sativex, le médicament à base de cannabis le plus connu au monde. Cette interdiction d’importation va pouvoir à l’encontre du libre échange européen, mais était censé protéger le marché intérieur grec et agir comme une incitation pour les entreprises grecques désirant se lancer dans la production.

Un paradoxe qui doit cesser

On pouvait donc se soigner avec des médicaments au cannabis grecs, mais personne n’en produisait jusqu’alors. « Nous avons été parmi les premiers pays européens à légaliser le cannabis médical, mais nous serons les derniers ou presque à monter à bord », a regretté Jacqueline Poitras, fondatrice d’un groupe de défense de patients et militante pour sa fille malade. « L’interdiction d’importation a été un coup dur pour nous, nous ne pouvions que nous asseoir et attendre, alors que nous étions en contact avec des entreprises pour des importations.

Les patients grecs étaient donc contraints de passer par le marché illégal, notamment en important des huiles ou en en produisant eux-mêmes. « Quiconque a besoin de THC en commande depuis un autre pays et tous les patients qui achètent des fleurs le font illégalement. Il y a un énorme mouvement clandestin de personnes qui cultivent leur propre cannabis », ajoute Jacqueline Poitras. « Heureusement, une grande partie de la population se débrouille plutôt bien avec le CBD et nous avons ici un marché des cannabinoïdes très sain. » En parallèle, les premiers produits au THC de Tikun Europe sont attendus dès 2023 pour les fleurs et en 2024 pour les huiles.

 

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La Californie veut redynamiser le secteur du cannabis [GREENEWZ]

La Californie et le marché du cannabis récréatif

La Californie veut redynamiser le secteur du cannabis récréatif

La Californie cherche à innover sur le marché du cannabis récréatif. En perte de vitesse, la vente légale de « marijuana » dans cet État de l’ouest américain fait face au marché illégal, qui reste bien ancré localement. C’est une des raisons qui a poussé Matt Haney, membre démocrate de l’Assemblée, de proposer un projet de loi qui changerait le paysage de la consommation de cannabis en Californie. L’idée ? Permettre la vente d’aliments et de boissons non alcoolisées chez les détaillants, dans ce qu’il était commun d’appeler les dispensaires et les salons de cannabis.

De véritables coffee shops en Californie ?

Commander un sandwich, un café et un joint de cannabis avant de s’installer devant une performance musicale pour consommer ? Cela sera peut-être bientôt possible en Californie, comme le souhaite l’élu de San Francisco. « Ce n’est pas sans rappeler le concept d’un bar ou café de quartier où les gens se rassemblent et en tirent une grande valeur sociale », explique Matt Haney au Los Angeles Times. « Nous autorisons dans de nombreux endroits la consommation de cannabis sur place, mais ce sont des lieux assez tristes, où vous ne pouvez ni manger ni boire. »

Le projet de loi permettrait également aux établissements d’organiser des concerts ou des spectacles en direct, ainsi que de vendre des billets pour ces événements, ce que les détaillants de cannabis n’étaient absolument pas autorisés à faire jusqu’ici en Californie. Certains, comme à West Hollywood ont décidé « de truquer le processus », comme le dit Lauren Fontein, co-propriétaire de l’Artist Tree, qui s’est associé au restaurant voisin, le Fresh Corn Grill, afin de pouvoir contenter ses clients. « Nous avons des plats à l’assiette : nous imitons l’expérience d’un restaurant, même si nous ne sommes pas ceux qui vendent la nourriture. »

Le cannabis légal en perte de vitesse ?

La Californie était pourtant le fer de lance de la légalisation du cannabis récréatif aux États-Unis, alors pourquoi les commerçants du secteur en sont arrivés à cet état de fait ? Matt Haney dénonce « l’immense fardeau » que représentent les actuelles réglementations sur les épaules des détaillants. « Les entreprises de cannabis nous ont dit qu’elles devraient fermer leurs portes à moins que les lois ne changent. Si nous voulons que cette industrie survive en Californie, nous devons changer ces lois. Ils perdent face à l’industrie illégale du cannabis et une des choses que les petites entreprises légales ne peuvent offrir, c’est une expérience sociale et/ou culturelle. »

Pour Lauren Fontein, cette interdiction, c’est bien « le noeud du problème », d’où l’importance de ce projet de loi. « La nourriture et les boissons représentent une grande partie du système de revenus et nous ne sommes pas en mesure d’un profiter actuellement », regrette la gérante. Jerrod Kiloh, possède un dispensaire à Sherman Oaks depuis dix ans : « J’ai eu un emplacement à côté de mon dispensaire pendant quatre ans en attendant que les salons de consommations soient légaux à Los Angeles. » En vain. Et les 15% de taxe sur les produits issus du cannabis font petit à petit plonger les entrepreneurs.

Les taxes : premier problème ?

Ce sujet des taxes en Californie est la première source des problèmes des détaillants, juge pour sa part Robert Solomon, coprésident d’un centre d’étude sur le cannabis. Selon lui, la capacité des salons à vendre nourriture et boissons ne serait qu’un changement « mineur ». Pourtant, il est assez largement plébiscité et pas uniquement par les commerçants. Les consommateurs eux aussi cherchent ce « troisième espace », celui où on va « entre le travail et la maison », qui bénéficieraient à ce type de population mais également à des personnes qui s’écartent du marché du cannabis à cause des possibilités de consommations communes dans des espaces chaleureux.

L’aubaine touristique est parallèlement importante, en changeant des points de vente « aseptisés » en lieux de réunions et de loisirs. Mais la loi ne permettra pas l’inverse : impossible de transformer un café existant en café-cannabis. Reste à voir, désormais, si la réglementation changera en Californie.

 

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La Norvège veut faciliter l’accès au cannabis médical [GREENEWZ]

La Norvège prend-elle la direction du cannabis médical ?

La Norvège veut faciliter l’accès au cannabis médical

L’un des pays d’Europe les plus prudents en matière de cannabis, la Norvège, va-t-il peu à peu changer sa politique quant aux vertus thérapeutiques de la plante ? L’accès au cannabis médical est en effet de plus en plus discuté à l’occasion de réunions publiques dans le pays scandinave peuplé d’environ 5,4 millions de personnes. Fin janvier, des politiciens de tous bords, ainsi que des professionnels de santé, des patients et des industriels ont évoqué, à Oslo, les enjeux du cannabis médical en Norvège.

C’est la première fois qu’une telle réunion se tient en Norvège, ont déclaré les personnels de MedCan Norway, organisateurs de l’événement aux côtés de Normal Norway et FTR Oslo, organisations qui prônent une réforme sur la législation du cannabis en Norvège. Et cela représente « les tout premiers pas » vers une réforme qui pourrait faire rattraper au pays son retard sur la question quant à certains de ses voisins, comme le Danemark.

Le cannabis médical pourtant légal en Norvège

La Norvège fait pourtant partie de la quinzaine de pays européens à avoir légalisé le cannabis médical. Le fameux Sativex de GW Pharma y est autorisé depuis 2016 pour traiter certains symptômes de la sclérose en plaques. Selon les indications et les prescriptions, d’autres produits sont censés être disponibles pour les malades, ce dans des « circonstances particulières », mais le problème rencontré est le suivant : il est extrêmement difficile de se les procurer.

Si la Norvège n’est pas un gros consommateur de cannabis, les études menées sur la question sont équivoques. L’Observatoire européen des drogues et toxicomanies estime que seul un quart de la population du pays de 16 à 64 ans a déjà essayé le cannabis au moins une fois, et ils ne sont que 5,3% à en avoir consommé dans l’année. Pourtant, 29% de ces consommateurs le font dans un but médical. Et pour se fournir, 72% passent par la marché illégal. Ils ne sont que 5,9% à bénéficier d’une prescription de leur médecin.

Des patients « rapidement stigmatisés » ?

Pour l’organisation Normal Norge, « si les cannabis médical est techniquement légal en Norvège, il reste extrêmement difficile de s’en procurer. Les médecins n’en savent pas grand-chose et deviennent parfois vraiment hostiles envers les patients qui cherchent un traitement. En conséquence, de nombreux Norvégiens se font soigner soit aux Pays-Bas, soit au Danemark ». Ce point a fait l’objet de vives discussions à l’occasion de la réunion qui s’est tenue à Oslo, car un changement de mentalité est forcément nécessaire pour aborder sérieusement la question.

Le PDG de Stenocare, Thomas Skovlund Schnegelsberg, présent également le 20 janvier, a lui aussi « l’impression qu’en Norvège, on est rapidement stigmatisé si on est un patient qui se soigne avec du cannabis médical. Si les médecins, par hasard, découvrent que vous vous soignez vous-même, vous serez mis en quelque sorte sur une liste noire et beaucoup d’offres de traitement vous passeront sous le nez ». Alors que les patients sont également souvent mieux informés sur la question que les médecins eux-mêmes, il a été notifié au cours de la réunion qu’il faudra axer les efforts sur la pédagogie et l’information.

Mieux connaître le produit pour mieux le prescrire

Cette première étape a été perçue comme « un nouveau point de départ » par les participants. Un livre blanc faisant l’état des lieux des recherches sur le cannabis médical devrait être publié, dix ans après un premier qui concluait que les « effets secondaires étaient trop graves » et que les traitements à base de cannabis n’avaient pas prouvé leur « utilité ». Une mise à jour nécessaire, qui ira de concert avec des changements d’approche.

Julie Welde, présidente de MedCan Norvège, l’explique à BusinessCan : « La connaissance du cannabis en tant que médicament est en général très faible en Norvège, c’est pourquoi il n’est presque jamais prescrit. C’est ce que nous voulons changer. » Le groupe travaille à des initiatives avec des « médecins, politiciens et toute personne travaillant dans le domaine de la santé » pour mieux informé et faire connaître. Et en 2023, la première conférence nationale sur le cannabis médical devrait avoir lieu en Norvège.

 

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L’Australie cherche la bonne formule pour légaliser le cannabis [GREENEWZ]

L'Australie pense à légaliser le cannabis.

L’Australie cherche la bonne formule pour légaliser le cannabis

L’Australie se pose sérieusement la question de la légalisation du cannabis sur ses terres. Et l’Australian Parliamentary Budget Office (PBO) a émis une proposition explorant deux options permettant d’aborder la question avec précision. C’est à la demande du sénateur David Shoebridge et du parti des Verts australiens que l’institution a été chargée de réfléchir à la façon de mettre en place la légalisation du cannabis à l’échelle nationale. Et les arguments sont nombreux en faveur de la plante interdite, à l’image de ce qu’il se passe actuellement dans d’autres pays du monde.

En Australie, la perspective de la légalisation

Pour le sénateur David Shoebridge, la légalisation du cannabis en Australie va de soi. Il faut dire que l’élu est un fervent défenseur de la plante et de son changement de statut. Qualifié de « papa de la laitue du diable en Australie » par The Pedestrian, un média local, l’écologiste convaincu estime que la proposition du PBO est « une incroyable opportunité créée par le cannabis non seulement pour réduire ses dégâts, mais aussi pour générer des revenus qui pourraient être investis dans la santé, l’éducation, le logement social… »

Pour lui, la légalisation du cannabis en Australie, « a également un énorme sens social », explique-t-il au New Zealand Herald. « Lorsque nous légalisons le cannabis, nous enlevons des milliards de recettes au crime organisé, des milliards de dépenses à la police et au système de justice pénale, et nous pouvons ensuite les dépenser pour les écoles, le logement, les hôpitaux et le soutien social ». Le tout sans compter sur les potentielles recettes fiscales apportées par la légalisation, qui pourraient permettre de construire 88 000 logements sociaux sur la prochaine décennie, de quoi loger près de 250 000 personnes.

Aller dans le sens de l’histoire et des usages

David Shoebridge pense également que la prohibition n’a plus de sens. Le système répressif n’a fonctionné nulle part dans le monde et le sénateur le constate. La consommation reste toujours aussi importante, tout comme les trafics. « C’est un fait que près de la moitié des Australiens adultes a, à un moment ou à un autre, consommé du cannabis. Les lois qui font de la moitié de nos concitoyens des criminels ne passent pas le test du pub », lâche-t-il. Comprendre par là que la prohibition du cannabis en Australie et sa répression sévère ne sont plus du tout en accord avec l’opinion générale dans le pays.

« Lorsque vous légalisez le cannabis, vous pouvez réglementer correctement le marché, fournir des conseils cohérents en matière de santé et de sécurité, et rendre le produit plus sûr », continue le sénateur des Verts. « À l’heure actuelle, les seuls régulateurs de sécurité pour le marché du cannabis sont les gangs de motards et le crime organisé, et cela n’a pas beaucoup de sens… » Il faut donc trouver une solution, et c’est ce sur quoi a planché l’office du budget australien.

Les options australiennes pour une légalisation future

C’est le directeur parlementaire du budget qui a remis récemment la proposition de légalisation australienne du cannabis. Elle passerait d’abord par la création d’une agence nationale de contrôle (CANA). Cet organe de gestion agirait en tant que « grossiste » entre les producteurs et les détaillants, fixerait les prix de gros du cannabis et délivrerait les licences aux propriétaires potentiels d’entreprises liées au cannabis, de la transformation à la vente. C’est la vente au détail et les frais liés aux licences qui financeraient l’agence nationale australienne du cannabis.

Le cannabis serait donc légal pour toute personne de 18 ans et plus et sans restriction sur la quantité, même si ce dernier point reste à débattre. La vente aux mineurs serait évidemment sanctionnée, de la même manière que l’Australie gère le commerce de l’alcool. Par ailleurs, la vente de cannabis serait autorisée pour les « visiteurs d’outre-mer », donc les touristes, et chaque habitant aurait le droit de cultiver chez lui jusqu’à six plants pour consommation personnelle ou familiale. Reste à définir la taxe sur ce nouveau produit, entre 15 et 25% à prévoir, pour de potentielles recettes de 28 milliards de dollars australiens sur les dix ans suivant la légalisation. Un projet qui pourrait voir le jour d’ici 2025.

 

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L’Argentine et l’Uruguay, moteurs du cannabis sud-américain ? [GREENEWZ]

Argentine et Uruguay moteurs du cannabis sud-américains ?

L’Argentine et l’Uruguay, moteurs du cannabis sud-américain ?

L’Argentine et l’Uruguay font partie des pays les plus libéraux au sujet du cannabis en Amérique du Sud. Le second a légalisé la plante depuis maintenant près de dix ans, exporte du cannabis médical, mais connait quelques ratés et un succès limité en la matière. L’Argentine, de son côté, fonde de grands espoirs sur la filière thérapeutique. Le pays autorise depuis 2017 l’huile de cannabis médicale, et depuis 2020 l’auto-culture de la plante à des fins thérapeutiques également. Avec une distribution des produits homologués aussi autorisée dans les pharmacies.

L’Uruguay entre réussites et couacs 

En Uruguay, le bilan après quasiment dix ans de légalisation est mitigé. D’un côté, ce projet pionnier a permis d’écarter les trafiquants de drogue du marché du cannabis. « La réglementation du cannabis a été plus efficace que la répression pour frapper le trafic de drogue », s’est félicité Mercedes Ponce de Leon, directrice du Cannabis Business Hub et d’Expocannabis Uruguay. Mais ces derniers continuent d’être présents dans le pays, où ils écoulent notamment le « presando », du cannabis conditionné sous forme de brique et de très faible qualité.

Parallèlement, l’Uruguay se félicite d’exporter son cannabis médical. Les fleurs sont vendues à l’Allemagne, aux États-Unis, à la Suisse, au Portugal, à Israël, mais aussi aux voisins argentins et brésiliens. En 2020, les exportations ont doublé par rapport à l’année précédente, pour culminer à 7,3 millions d’euros, puis grimper encore à 8,1 millions d’euros en 2021. De quoi voir l’avenir en vert pour cette industrie naissante en Uruguay.

Bientôt un cannabis plus chargé en THC ?

Là où le bât blesse, c’est quand on se penche sur les chiffres de la consommation. 27% seulement des consommateurs uruguayens achètent légalement leur cannabis. 39% si on prend en compte la vente par intermédiaire. La raison ? Un cannabis trop peu chargé en THC, notamment, avec un taux maximum de seulement 9%. Le gouvernement prévoit donc d’augmenter cette limite pour répondre à la demande, mais pense aussi à ouvrir le marché du cannabis aux touristes et étrangers, qui en sont pour le moment écartés.

L’Argentine veut voir plus grand

Chez le voisin, en Argentine, c’est sur le cannabis médical que tous les efforts se portent. Le pays a récemment officialisé la création d’une nouvelle agence nationale du chanvre et du cannabis, l’ARICCAME. « Pour l’Argentine, cela ouvre la voie à une nouvelle politique en termes d’exportations industrielles sur la base d’une énorme demande mondiale », s’est réjoui Sergio Massa, ministre de l’Economie. Le cannabis médical « doit devenir une industrie qui génère du travail, des exportations pour l’Argentine et de la valeur ».

L’agence a pour mission la coordination du secteur agro-industriel et du milieu pharmaceutique, afin la mise en place d’un large programme de production, transformation, exportation. Le directeur de l’agence, Francisco Echarren, estime que cette nouvelle voie prise par l’Argentine peut générer des milliers d’emplois ainsi que des développements technologiques et la mise en oeuvre de nouveaux produits destinés à l’exportation.

Un nouveau défi pour l’Argentine

« Nous avons un énorme défi devant nous », a déclaré à Reuters Francisco Echarren, « non seulement pour mettre sur pied une nouvelle industrie, mais aussi pour donner à des millions d’Argentins l’accès à des produits qui améliorent la qualité de vie ». Cela permettra aussi au pays de se libérer des importations, notamment celles venant du voisin uruguayen, avec l’ambition de devenir le pays numéro un du cannabis médical en Amérique du Sud, voire dans le monde, tant le potentiel de l’Argentine est énorme en matière d’agro-industrie.

Et les Argentins voient large. L’ARICCAME a pour ambition de « promouvoir un nouveau secteur productif agro-industriel pour la fabrication commerciale de médicaments, de produits phytothérapeutiques, d’aliments et de cosmétiques à usage humain, de médicaments et d’aliments à usage vétérinaire, ainsi que les différents produits rendus possibles par le chanvre industriel », comme on peut le découvrir sur le site de l’agence. Un nouveau tournant pour l’Argentine.

 

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La légalisation du cannabis est-elle vraiment nécessaire ? [GREENEWZ]

La légalisation du cannabis en France

La légalisation du cannabis est-elle vraiment nécessaire ?

Faut-il prôner la légalisation du cannabis ou l’interdire purement et simplement ? Peut-être qu’aujourd’hui, en France, la question va au-delà. Que quoi qu’il en soit, la politique répressive n’a que trop duré et qu’elle n’a apporté absolument aucune réponse aux problèmes de société qu’engendrent les trafics illégaux. Pour le politologue Clément Viktorovitch, il faut sortir de ce système inefficace et trouver de nouvelles solutions collectives, qui ne passent pas forcément par la légalisation du commerce de produits chargés en THC.

« L’éternel débat sur la légalisation du cannabis »

La question de la légalisation du cannabis se fait de plus en plus pressante en France. Et Clément Viktorovitch, docteur en sciences politiques et chroniqueur notamment sur France Info, fait l’inventaire. « On avait déjà eu un rapport de la Commission consultative des droits de l’homme en 2016 qui recommandait la dépénalisation. On avait eu le rapport de l’Assemblée nationale en 2021 qui défendait la légalisation sous contrôle de l’État. C’est désormais au cours du Conseil économique social et environnemental de prôner une commercialisation encadrée, dans un avis rendu public cette semaine. »

Et le politologue de rappeler la position du gouvernement et notamment de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur : « la cannabis c’est de la drogue et la drogue c’est de la merde ». Une position qualifiée d’assez « rudimentaire » mais « qui en fait est assez conforme à la position traditionnelle de la drogue sur cette question ». Mais le propos « la drogue c’est mal », aujourd’hui, « plus personne n’en disconvient », estime Clément Viktorovitch. « Les risques du cannabis sont parfaitement connus ».

Sortir enfin du tout répressif

Mais alors, pourquoi vouloir la légalisation du cannabis ? « Pour une première raison : on ne parvient pas à l’interdire. La France est le pays d’Europe qui compte, et de très loin, le plus grand nombre de consommateurs de cannabis », explique Clément Viktorovitch. « Et ce, en dépit d’une politique toujours plus sévère, toujours plus répressive. En 20 ans, le nombre d’infractions constatées a été multiplié par trois. »

De plus, « cette politique répressive entraîne des effets pervers. D’un point de vue de la sécurité, elle a échoué à enrayer le trafic. Les tribunaux sont encombrés et une partie des effectifs de police perd son temps. On sait aussi que tant que les moyens vont à la répression, ils ne vont pas à la prévention. Et enfin, ce sont les habitants des quartiers populaires qui subissent de plein fouet une double peine car ils sont les premières cibles des contrôles de police et les premières victimes des trafics de drogue ».

Réponse pragmatique ?

Une vision caricaturale ? Pas vraiment. En tout cas, c’est « le bilan de la répression tel qu’il a été dressé par la commission de l’assemblée nationale et le CESE. Leurs deux rapports amènent à cette conclusion : oui, si on aborde la situation de manière pragmatique, il faut passer à la légalisation du cannabis. Cela permettrait d’assécher naturellement une grande partie du trafic, de contrôler la qualité des produits, de libérer des moyens pour la police et la justice, de faire rentrer des milliards dans les caisses de l’État. »

Dépénalisation ou légalisation du cannabis ?

« Paradoxalement », la légalisation du cannabis « permettrait de lutter contre la consommation puisque les études montrent que lorsqu’on légalise la vente, on lève aussi l’excitation de l’interdit, ce qui a tendance à faire baisser la demande ». Est-il pour autant opportun de militer pour cette vision pragmatique de la légalisation du cannabis ? « On encadre toujours étroitement la vente et la consommation d’alcool et de tabac », la question est donc légitime quant à introduire dans le commerce un nouveau produit stupéfiant.

Cependant, pour le politologue Clément Viktorovitch, « sortir d’une politique répressive qui n’a jamais fonctionné, dépénaliser la consommation, faire de la prévention : il me semble qu’il y a très peu d’arguments pour s’y opposer. Mais légaliser la vente de cannabis, c’est une question sur laquelle il nous appartient, à toutes et à tous, de forger notre propre opinion ». Comment sortir le cannabis du tout répressif, c’est en tout cas la question avec laquelle il faut aujourd’hui traiter, pour dépasser le simple débat d’autoriser ou non le cannabis.

 

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Ils veulent punir plus durement la consommation de cannabis [GREENEWZ]

Faut-il punir plus durement le cannabis ?

Ils veulent punir plus durement la consommation de cannabis

Punir plus durement encore la détention, le trafic et la consommation de cannabis ? La solution pour lutter contre cette économie souterraine et les dégâts qu’elle peut engendrer ? C’est ce que pensent des députés issus du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. Emmené par l’élu des Bouches-du-Rhône Lionel Royer-Perreaut, ils proposent de durcir les lois sanctionnant les stupéfiants. Pour cette poignée de députés, c’est par la répression que la guerre anti-drogues se doit d’être menée.

« Comme le soulignaient les députés Éric Poulliat et Robin Reda dans leur rapport Usage de stupéfiants : de la dépénalisation de fait à l’amende forfaitaire (2018) : « Le nombre d’interpellations d’usagers de stupéfiants n’a cessé de croître pour atteindre près de 140 000 interpellations en 2016″, expliquent les députés en préambule de leur proposition de projet de loi.

Punir, l’argument numéro un

Pour ces élus de la majorité présidentielle, il faut donc punir plus durement, du consommateur au trafiquant. La loi du 31 décembre 1970 a théoriquement interdit l’usage de stupéfiants dans notre pays, prévoyant jusqu’à un an de prison et 3 750 euros d’amende pour la consommation de drogues. La population française est pourtant la plus grosse consommatrice de stupéfiants en Europe. Elle compte 1 million de consommateurs quotidien, et 4 à 5 millions occasionnels », écrivent-ils.

« Le premier terreau sur lequel prospèrent les trafics de stupéfiant, c’est évidemment la consommation. Aucune consommation n’est anodine et participe au contraire à la vitalité d’un système lucratif pour les délinquants », jugent ces députés Renaissance. « Les trafics de stupéfiants sont ainsi la cause directe de nombreux règlements de compte, notamment en région parisienne ou dans les cités marseillaises. Les riverains subissent la présence de points de deal et leurs nuisances, à toute heure de la journée et de la nuit. »

« Renforcer la dissuasion et la répression »

La solution pour remédier à ces problèmes de société ? Punir ! « Cette situation ne peut plus durer, et il est temps que les consommateurs de stupéfiants prennent conscience qu’ils participent à une activité mortifère. Pour mener cette lutte sur tous les fronts, il conviendrait ainsi de renforcer la dissuasion et la répression de l’usage de stupéfiants, en complément de l’action proactive de nos forces de police. Cette proposition de loi propose ainsi de durcir les sanctions pour les consommateurs de cannabis et, plus largement, de stupéfiants. »

Malgré l’échec constaté de la politique de guerre contre le cannabis menée depuis des décennies, les députés Renaissance porteurs de cette proposition de projet de loi estiment qu’il convient encore de punir sévèrement pour tenter de réguler les trafics. Pourtant, la tendance mondiale va vers l’assouplissement des lois concernant le cannabis, avec un grand nombre de pays franchissant le pas de la légalisation, à l’image de nos voisins allemands.

Augmenter l’amende forfataire

Pour parvenir à leurs fins, le groupe de députés porteurs de projet émet trois articles visant à punir plus durement la consommation de stupéfiants.

Premièrement, « le rehaussement de l’amende forfaitaire délictuelle pour la consommation de stupéfiants, de 200 à 500€
de sanctionner la consommation de drogues par « une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, ou par le personnel d’une entreprise de transport terrestre, maritime ou aérien, de marchandises ou de voyageurs exerçant des fonctions mettant en cause la sécurité du transport » par 5 ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende ».

Ils veulent également « ouvrir les amendes forfaitaires aux mineurs à partir de 16 ans, en primo-infraction et en récidive » et ajouter des circonstances aggravantes à la consommation de cannabis, comme par exemple la consommation en présence de mineurs.

 

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La réparation sociale par le cannabis débute à New York [GREENEWZ]

La réparation sociale par le cannabis à New York

La réparation sociale par le cannabis débute à New York

Les États-Unis mettent en place leur volonté de réparation sociale pour les personnes victimes de la guerre contre la drogue, et notamment contre le cannabis. Depuis des décennies, le pays de l’Oncle Sam sanctionnait très sévèrement les Américains pris en possession de la plante longtemps diabolisée. Mais par l’intermédiaire du président Joe Bien, les USA affichaient leur volonté de rendre justice à ses concitoyens, notamment les minorités, qui avaient été particulièrement visées et fermement, souvent trop fermement, condamnées par les autorités.

À New York, les premiers dispensaires ouvrent

Dans l’une des villes les plus connues du monde, le cannabis est désormais légal. Et les premiers dispensaires ouvrent tout juste leurs portes, après une longue attente et surtout un chemin de croix afin d’obtenir des licences de commercialisation. On pouvait s’attendre à l’arrivée de poids lourds sur le marché new-yorkais, mais les autorités ont décidé d’agir autrement. La réparation sociale va bien avoir lieu, avec l’exemple du deuxième dispensaire, qui ouvre en ce début d’année 2023.

« Ce dispensaire est le dernier exemple de nos efforts pour construire l’industrie du cannabis la plus équitable et la plus inclusive du pays », a d’ailleurs déclaré la gouverneure démocrate Kathy Hochul. « Alors que nous continuons à travailler pour réparer les torts du passé, j’attends avec impatience l’ouverture prochaine de nouveaux dispensaires, appartenant à ceux qui sont les plus touchés par la surveillance excessive de la prohibition du cannabis. » L’élue cite donc l’exemple de Roland Conner, premier bénéficiaire de ce système de réparation sociale.

Une réparation sociale pour Roland Conner

En effet, cet homme, qui fut condamné suite à la politique répressive en matière de cannabis, va ouvrir Smacked LLC à Manhattan. La deuxième boutique à ouvrir à New York, après la première gérée par une organisation à but non-lucratif, qui lutte contre le Sida et les problèmes liés à ce qu’on appelle outre-Atlantique « l’itinérance », des personnes sans domicile fixe. Roland Conner, lui, se réjouit. « Je suis tellement excité de faire partie de l’histoire en tant que premier individu à ouvrir un dispensaire de cannabis légal à New York. Compte tenu de mon expérience avec le cannabis, je n’aurais jamais pu imaginer que j’ouvrirais un magasin comme celui-ci. »

« Je suis reconnaissant d’avoir l’opportunité d’ouvrir une entreprise avec mon fils et ma femme à mes côtés et de créer une richesse générationnelle, en travaillant ensemble, ici même à New York. Mais il ne s’agit pas seulement de moi et de ma famille. Il s’agit de tous ceux qui ont été lésés par les lois draconiennes sur les drogues par le passé », a-t-il réagi sur le site de l’État de New York au sujet de ce système de réparation sociale. « L’engagement de New York à réparer ces torts par la loi est une source d’inspiration. Je suis la preuve de cet engagement parce que je suis ici aujourd’hui. »

Une fierté new-yorkaise après des années de répression

La sénatrice Liz Kruger, partie prenante dans la légalisation du cannabis à New York, se félicite elle aussi. « Après des années de travail des défenseurs, il est très gratifiant de voir le marché du cannabis au détail pour adultes commencer enfin à prendre forme, et de le faire en mettant l’accent sur l’équité et en réparant les dégâts de la guerre ratée contre la drogue. » Des aveux longtemps attendus aux États-Unis, dont les autorités espèrent de ce principe de réparation sociale sera le début d’une rédemption plus large.

La cheffe de la majorité à l’Assemblée, Crystal Peoples-Stockes, s’est dit « fière de voir l’État de New York continuer à donner suite à cet engagement avec l’ouverture de ce dispensaire de vente au détail à usage conditionnel pour adultes, détenu par un titulaire de licence d’équité sociale et économique et soutenue par le New York Cannabis Social Equity Investment Fund ». Un grand pas en avant aux États-Unis dans la réhabilitation non seulement du cannabis, mais aussi de toutes les personnes lésées par des années de lutte contre une plante qui est désormais démocratisée dans une majorité des États américains.

 

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Le consommateur moyen de cannabis en France vieillit ! [GREENEWZ]

En France, le consommateur de cannabis vieillit !

Le consommateur moyen de cannabis en France vieillit !

En France, le consommateur moyen de cannabis prend de la bouteille ! L’OFDT, l’observatoire français des drogues et des tendances addictives, a révélé dans sa dernière étude, publiée en décembre 2022, que le profil de l’usager moyen de cannabis se faisait plus vieillissant. Une vaste enquête, menée auprès de plus de 23 000 adultes âgés de 18 à 24 ans, dresse le portrait robot de l’usager de la version toujours illégale de la plante, chargée donc en THC. Et les résultats sont, comme l’écrit Le Monde, « tout en contrastes » et « parfois à rebours des idées reçues ».

Le consommateur de cannabis est plus vieux qu’auparavant

La première tendance qui se dégage de l’enquête, c’est la « stabilisation des grands indicateurs de consommation ». En effet, celle-ci démontre que 10,6% de la population majeure française a consommé du cannabis dans l’année. Tandis que 47,3%, environ 18 millions de Français, ont déjà expérimenté la plante enivrante au cours de leur vie. Des chiffres qui restent relativement stables par rapport à la précédente étude de l’OFDT.

Mais ce qui ressort surtout de l’enquête, c’est l’âge moyen du consommateur. En effet, ce dernier a tendance à être plus vieux qu’auparavant. Entre 1992 et 2021, l’âge moyen du consommateur de cannabis en France est passé de 25,1 ans à 32,8 ans. Et chez les plus jeunes, notamment les moins de 25 ans, l’usage est en baisse depuis 2017. Il est passé de 53,5% à 48% pour ceux qui expérimentent le cannabis. Et la consommation régulière est passé de 8,4% à 6,3% entre 2017 et 2021.

Au-delà de 35 ans, la consommation augmente

Parallèlement, « les usagers sont de plus en plus nombreux à déclarer une consommation au-delà de 35 ans, plus encore après 45 ans », écrit le quotidien national. En effet, les 45-54 ans, qui déclaraient avoir consommé du cannabis au moins une fois par mois en 2017 représentaient 2,9% des personnes interrogées. En 2021, ce chiffre grimpe à 3,4%. Il en va de même pour les 55-64 ans, avec une consommation dans l’année passée de 1,6% à 2,5%.

Pour Stanislas Spilka, co-auteur de l’étude de l’OFDT, « ces éléments interrogent sur une vision initiale un peu naïve de l’usage du cannabis dans la population. À la fin des années 1990, on croyait qu’au-delà de 25 ans, avec une vie active, en couple, l’usage baisserait. Or, on remarque qu’une partie de ces jeunes usagers de l’époque ont poursuivi – ou repris – leur usage en vieillissant. »

Le consommateur plus âgé fait aussi un usage sans doute moins festif du cannabis. « Cette image-là n’est vraisemblablement pas la même à 40 ans. Il convient d’amorcer une réflexion sur ces usages du “joint du soir” ou au dîner par exemple », ajoutent les auteurs, qui mènent une autre enquête sur les motivations de ces fumeurs plus âgés.

Hommes et femmes, Nord et Sud : des différences

Si, habituellement, l’écart entre hommes et femmes ne varie que très peu dans l’usage des drogues, de 1 à 3%, on remarque dans l’étude de l’OFDT une vraie différence de genre chez le consommateur de cannabis. En effet, 54,9% des hommes ont déjà expérimenté la substance, contre seulement 39,9% de femmes. La consommation dans l’année, elle aussi, montre un usage deux fois plus élevé chez l’homme que chez la femme : 14,2% contre 7,2%.

Géographiquement, les résultats montrent « une forme d’opposition nord-sud », ajoute Le Monde. En Occitanie, par exemple, on compte 55,1% de personnes ayant expérimenté le cannabis, contre seulement 38,8% dans les Hauts-de-France. Même constat avec l’outre-mer. En Guyane, on constate « un niveau d’expérimentation deux fois plus faible que la métropole ». Cependant, ceux qui y consomment du cannabis régulièrement, voire quotidiennement, représentent une part beaucoup plus importante que dans la métropole.

Proximité avec l’Espagne pour le sud de la France, part plus importante de la consommation d’alcool dans le nord peuvent expliquer ces différences chez le consommateur. Mais globalement, avec le recul de la consommation chez les plus jeunes, on peut penser qu’à l’avenir, les chiffres des usagers de cannabis vont baisser avec le vieillissement de ces derniers. « Avec la baisse du tabac dans la population adolescente, il se joue quelque chose », estime Stanislas Spilka. Il sera donc très intéressant d’analyser les données de la consommation dans les années à venir.

 

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L’expérimentation du cannabis médical suit son cours en France [GREENEWZ]

L'expérimentation du cannabis médical en France.

L’expérimentation du cannabis médical suit son cours en France

Depuis mars 2021, l’expérimentation du cannabis médical suit son cours en France. Ouverte à 3000 patients souffrant de pathologies précises, elle a pour but premier d’évaluer la prescription de produits médicamenteux au cannabis, avant de juger de leur efficacité. C’est Nicolas Authier, psychiatre spécialisé en pharmacologie et addictologie, qui pilote cette expérimentation au CHU de Clermont-Ferrand. Ouest-France est allé à sa rencontre pour faire le point sur ce test, mené notamment par l’ANSM, l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

Une expérimentation qui « se passe bien »

Selon l’expert, l’expérimentation en cours de la prescription de cannabis thérapeutique « se passe bien ». « Plus de 2 400 patients ont été traités dont environ 1 500 toujours inclus » dans le dispositif. « Scientifiquement, le bilan est majoritairement positif. Environ deux tiers des patients sont satisfaits des traitements. Dans certains cas, comme pour les douleurs neuropathiques, jusqu’à 40 % des personnes jugent d’une amélioration « importante » de leur état de santé », juge Nicolas Authier.

Pour Claudia, patiente volontaire qui souffre de « maladies auto-immunes », lui provoquant de vives douleurs, l’amélioration est assez nette quand elle inhale des fleurs de cannabis. Une expérimentation donc positive pour elle, explique-t-elle au quotidien. « Avec le vaporisateur, ça soulage immédiatement au moment de la crise. Pas dix minutes plus tard. » Ce qui change beaucoup de choses dans sa vie. « Je vois des amis, j’ai une vie sociale. Moralement, c’est important. Sinon, on se renferme sur soi-même. Là, je peux aller où je veux quand je veux. Pour moi, le cannabis a vraiment un effet positif. »

Pas de miracle, mais des effets globalement positifs

L’expérimentation permet, au-delà du système de prescription, de voir les effets de ces médicaments au cannabis sur les patients. « Nous n’avons pas identifié de cas de dépendance aux médicaments, comme nous aurions pu le redouter », se réjouit Nicolas Authier. Ce dernier précise qu’il ne s’agit néanmoins pas d’un « essai clinique ». « Nous avons restreint les tests à cinq grandes indications (épilepsies sévères et pharmacorésistantes, cancers, douleurs neuropathiques, soins palliatifs, spasticités douloureuses des pathologies du système nerveux central). »

Claudia, elle, a remarqué « peut-être des petits vertiges ». Quant au risque d’addiction, plutôt écarté par les spécialistes après des mois d’expérimentation, elle « ne se pose pas la question. Quand on souffre, on veut juste avoir moins mal. Le plus important, c’est le soulagement. » Cependant, « des patients ont quitté l’expérimentation, car les médicaments étaient inefficaces ou à cause d’effets indésirables (somnolence, anxiété, troubles digestifs…) », précise le spécialiste. Mais, « cela arrive avec tous les médicaments. Ce n’est pas spécifique au cannabis ».

D’autres problèmes soulevés par l’expérimentation

Reste l’objectif premier de l’expérimentation : voir si le système de prescription fonctionne. « La principale problématique : c’est le relais de prescription auprès des médecins généralistes – en grande partie liée aux contraintes de l’expérimentation elle-même – qui leur demande d’effectuer une formation, le plus souvent, pour traiter un seul patient. Ce frein sera rapidement levé si les médicaments reçoivent une AMM (autorisation de mise sur le marché) à l’issue du processus. »

« L’objectif principal de déterminer les conditions d’accès à ces médicaments est validé. Désormais, il faut travailler le réglementaire. En décembre dernier, la Direction générale de la santé (DGS) a mis en place un groupe de travail. Pour préciser le statut que pourraient recevoir les médicaments à base de cannabis et leur modalité de remboursement par la Sécurité sociale », ajoute Nicolas Authier.

La France n’est pas prête à produire ses médicaments

À l’issue de l’expérimentation, la France pourra-t-elle produire ses propres médicaments à base de cannabis ? « Pour l’instant, non, regrette l’expert. L’ensemble des médicaments testés dans le cadre de l’expérimentation proviennent de l’étranger. Cependant, nous avons tout intérêt à développer une filière qui nous permette d’être autonomes. »

Il faudra donc encore se montrer patient du côté des malades. « Si tout se passe bien, les travaux seront bouclés avant l’été. La légalisation pourrait ensuite être débattue au Parlement, dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale », explique Nicolas Authier. Un lent mais nécessaire processus, dont les patients espèrent une accélération rapide, afin de parer à l’inefficacité de certains médicaments plus traditionnels.

 

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La culture illégale de cannabis gagne du terrain en France [GREENEWZ]

La culture illégale de cannabis gagne du terrain en France.

La culture illégale de cannabis gagne du terrain en France

En France, la culture illégale de cannabis est en train de devenir un sport national. Les cannabiculteurs amateurs sont de plus en plus nombreux, alimentant un réseau proche pour les moins téméraires, ou des réseaux criminels pour les plus organisés. Le trafic local, qui dépasse le cadre de la consommation personnelle, est de plus en plus important, en ville comme à la campagne, et la culture illégale de la plante, toujours interdite en France quand elle est chargée en THC, se multiplie.

Cave, hangar, local commercial… Les forces de l’ordre découvrent régulièrement ces cultures illégales aux quatre coins de la France, ainsi qu’en Outre-Mer, avec une part prépondérante dans le nord et le sud de la France. Mais comment la culture illégale de cannabis a émergé en France et, surtout, pourquoi dépasse-t-elle le cadre de la consommation personnelle pour alimenter des réseaux parfois bien organisés ?

La culture illégale de cannabis s’impose sur le territoire français

Le Monde dresse la carte des récentes découvertes de la police et de la gendarmerie. Elles sont… stupéfiantes ! Le quotidien cite l’exemple de Maubeuge, dans le Nord, où le 6 décembre dernier, la police découvre une culture illégale de cannabis dans un local commercial détourné en « ferme de culture ». Là, elle y découvre 2000 plants. « Un kilo de résine de cannabis, un kilo d’herbe, 6 260 euros en espèces et une arme de poing de calibre 6,35 mm ont également été saisis », détaille le parquet de Lille.

En octobre, c’est à Montgeron dans l’Essonne qu’une culture illégale prospérait dans le sous-sol d’un immeuble. À Lourdes (Hautes-Pyrénées), une bagarre de rue conduit les forces de l’ordre à « une salle de cannabiculture contenant 18 pieds ». Cet été, la douane découvre une plantation de 83 pieds en Picardie, « gérée par un père de famille ».

De la culture personnelle aux trafics à plus grande échelle

Christian de Rocquigny, directeur adjoint de l’office antistupéfiants, fait le point. « La saisie de ces stupéfiants procède d’une cartographie particulière, avec beaucoup d’opérations dans le Nord, notamment en intérieur, dans le Sud-Est et en Nouvelle-Aquitaine. Les gens se lancent de chez eux et produisent plus que leur consommation personnelle, puis davantage encore que pour leur cercle d’amis. Ils entrent ensuite dans une logique de trafiquants, en concurrence avec des organisations criminelles, notamment des trafiquants locaux déjà établis, qui défendent leur territoire, avec les risques que cela induit. »

100 000 pieds de cannabis auraient ainsi été saisis en 2021. Le matériel et les semences viennent de boutiques ou sites spécialisés et, selon Europol, des cannabiculteurs français feraient appel à des experts néerlandais, recrutés comme « consultants ». Pour l’observatoire français des drogues et tendances addictives, « l’herbe bénéficie aujourd’hui d’une sorte de “label bio”, exprimant l’apparition d’une véritable “culture” du cannabis associée à la notion de territoire et de circuit court ».

À qui est destiné ce cannabis illégal ?

Ce type de culture illégale plaît davantage à un public « plus âgé et mieux inséré socialement ». D’ailleurs le rapport de l’observatoire français des drogues estime que « 7% des fumeurs sont aussi des cannabiculteurs ». Cela devient donc un complément aux produits venant notamment du Maroc, en ce qui concerne la résine de cannabis. Une herbe locale, dont on pense connaître l’origine, qui plait beaucoup en France. Le made in France aussi à la mode dans le cannabis ?

Pour les réseaux criminels, ce mode de culture est également intéressant. Le coût logistique y est largement divisé, comparé à des cargaisons qu’il faut acheminer d’Espagne ou d’ailleurs. Une note des services de police souligne que « la cannabiculture leur permet d’obtenir des gains rapides et considérables. La culture d’environ 1 000 plants peut rapporter en un an un chiffre d’affaires théorique de 1,2 million d’euros pour la vente en gros, et de 2,4 millions d’euros pour la vente au détail. La culture illégale de cannabis en France devient un problème majeur dans la lutte contre les trafics de stupéfiants et un nouvel argument en faveur d’une légalisation encadrée…

 

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